2012, un bilan en bleu (1/6) : les gardiens

Publié le 1er décembre 2012 - Bruno Colombari

Premier volet de notre rétrospective de l’année 2012 qui en comptera six, en commençant par les joueurs. Gros plan aujourd’hui sur les cages, où Hugo Lloris semble inamovible. Mais derrière lui, ça pourrait bouger...

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Sur les traces de Bats et de Barthez

Dans les bois des Bleus, c’est désormais une évidence, il y a Hugo Lloris et puis c’est tout. A 26 ans à peine (il les aura le 26 décembre), le gardien de Tottenham écrase la concurrence, comme l’avaient fait avant lui Joël Bats entre 1984 et 1989 ou Fabien Barthez entre 1998 et 2006 (voir le tableau des gardiens où Lloris est à une sélection de Bernard Lama).

Lloris a joué treize des quatorze matches de cette année, ne laissant à Steve Mandanda que les miettes contre l’Islande le 27 mai dernier. Sur ces treize matches, il a encaissé dix buts, soit plus que sa moyenne depuis ses débuts en bleu (27 en 43 matches, soit 0,63). Les quatre buts en deux matches à l’Euro (Suède et Espagne) pèsent lourd dans ce total, même s’il n’y est pas pour grand chose. A noter toutefois qu’il a encaissé un but lors de chacune des quatre dernières rencontres de l’année, celui contre le Japon (où il a été très moyen) entraînant la défaite et celui face à l’Espagne coûtant un nul.

A l’inverse, il s’est montré décisif très souvent : à Madrid où il sort un pénalty et enchaîne avec une sortie victorieuse sur Fabregas, contre la Biélorussie où il repousse le pénalty de Kornilenko après avoir fait une parade décisive sur Dragun en début de deuxième mi-temps, en Finlande où il évite l’égalisation à sept minutes de la fin, contre l’Uruguay où il sort un tir dangereux d’Abreu, face à l’Ukraine devant Chevtchenko, et à Brême contre l’Allemagne où il a fait un sans-faute. Enfin, contre l’Italie, il a été sauvé deux fois par les poteaux, ce qui aide bien.

Nommé capitaine un peu par défaut par Laurent Blanc en novembre 2010 contre l’Angleterre, il a récupéré le brassard en septembre 2011 et ne l’a plus laissé à personne depuis. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il se soit imposé franchement dans cette mission, ni sur le terrain ni en dehors : son altercation avec Jérémy Ménez contre l’Espagne a certes pesé lourd dans la suspension du Parisien, mais n’a pas vraiment renforcé son autorité.

Transféré à Tottenham en début de saison, Lloris a semblé un moment atteint par la défiance de son entraîneur, remettant même en question la pertinence d’un choix de carrière très discutable. Heureusement pour lui, Didier Deschamps lui a accordé sa confiance et il a retrouvé une place de titulaire en club. Poursuivra-t-il à Tottenham en 2013 ?

Mandanda et la concurrence qui vient

Derrière Lloris, le temps de jeu se fait de plus en plus rare. Stève Mandanda a eu droit à une sortie contre l’Islande en mai, et il n’a pas convaincu, encaissant deux buts en première mi-temps face à une équipe peu impressionnante. Il garde pourtant la place de numéro deux, tandis que Cédric Carrasso a perdu celle de numéro trois au profit de Mickaël Landreau. Le rôle du Lillois semble d’ailleurs différent : comme le Bordelais, il est le plus âgé des trois (33 ans, Mandanda en a 27), et il a l’expérience d’une phase finale (la coupe du monde 2006). Il est donc là presque comme un entraîneur adjoint des gardiens.

Hormis ce trio, deux jeunes se sont fait remarquer cette année. Le Stéphanois Stéphane Ruffier, 26 ans, sort d’une brillante première saison avec les Verts où il a réussi à faire oublier Jérémie Janot, ce qui n’est pas rien. Depuis cet été, il a franchi un nouveau palier en réussissant un quasi-sans faute, avec dix buts encaissés en dix-huit matches. Son nom est de plus en plus souvent évoqué pour l’équipe de France, où il pourrait être appelé en cas de défaillance d’un des trois précédents.

L’autre nom évoqué est celui d’Ali Ahamada. Agé de 21 ans, le gardien de Toulouse et de l’équipe de France Espoirs a certes pâti de la cuisante défaite des Bleuets en Norvège (3-5), mais il réalise une très belle saison en club. Il a fait le buzz en septembre dernier après avoir marqué un but contre Rennes d’une tête renversée. Pour autant il ne faut pas oublier ses grandes qualités dans les cages. Son avenir chez les Bleus semble encore lointain. On pourrait le voir à l’horizon 2016 ou 2018.

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