2013, un bilan en bleu (1/6) : les gardiens

Publié le 11 décembre 2013 - Bruno Colombari

Hugo Lloris est toujours aussi seul dans ses cages. Cette année, il n’a manqué qu’un match, et encaissé onze buts au cours des onze autres. Sans vraiment passer à travers ni être franchement décisif.

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Il est désormais deuxième au classement des gardiens, à 33 matches derrière Barthez. Le rejoindra-t-il ? L’absence de concurrence actuelle pourrait le laisser penser, surtout compte tenu du fait que les Bleus sont assurés de jouer les deux prochaines phases finales, ce qui génère des années chargées en rencontres (18 en 1998, 17 en 2000 et 2006, 15 en 2004...) bien utiles pour faire tourner le compteur à sélections. Encore faut-il pour cela passer le premier tour : 2008 (14 matches) et 2010 (13) n’ont pas engendré beaucoup plus de rencontres qu’une année impaire (13 en 2011, 12 en 2009 et 2013)

Comme l’an dernier, le gardien de Tottenham n’a laissé que des miettes à la concurrence : un match pour Mandanda (contre l’Uruguay) et basta. Mais comme l’an dernier, ses prestations ont été mitigées (onze buts encaissés en onze matches), suffisamment bonnes pour que sa place de titulaire ne soit pas contestée, mais avec quelques trous d’air qui pourraient finir par la remettre en cause.

Contre l’Allemagne, il réussit trois interventions avant de prendre un but évitable face à Müller. Face à l’Espagne, il n’a pas eu grand chose à faire mais n’a pas été décisif. Contre le Brésil, il a commencé son match par une boulette (sans conséquence) contre Neymar avant de s’incliner trois fois. Ce n’était qu’en amical. Son plus gros passage à vide aura été à Gomel contre la Biélorussie. On apprendra après la rencontre qu’il a joué diminué par une gastroentérite, sans qu’on sache exactement qui a pris des risques inutile sur le coup : lui ou le sélectionneur ? Sans les quatre buts des Bleus, la deuxième place aurait pu être perdue ce soir-là. Enfin, il a pris deux buts à Kiev sans qu’il y puisse grand chose.

Un capitaine par défaut

C’est plus son statut de capitaine qui pose problème. Rien de nouveau de ce côté-là. Outre que le poste est mal adapté à la fonction (trop loin du jeu et du banc, difficile d’aller discuter avec l’arbitre), Lloris souffre d’un manque de charisme évident. Quand on voit le travail de mobilisation et de remontage de bretelles réalisé par Sakho (23 ans) et Pogba (20 ans) contre l’Ukraine, on se dit que l’expérience a peu à voir là-dedans.

Mandanda attend toujours

Steve Mandanda n’a donc joué qu’une fois, à Montevideo, ce qui est évidemment trop peu pour remettre en cause son statut de numéro deux. Sa patience et son bon état d’esprit jouent certainement en sa faveur, il est cependant dommage que Deschamps ne le sollicite pas régulièrement en amical. Sans même parler de l’aligner quand Lloris et HS, comme à Gomel...

Landreau ou Ruffier pour un strapontin

Enfin, la place de numéro trois se joue entre Mickaël Landreau et Stéphane Ruffier, appelé pour la tournée sud-américaine et auteur d’une belle fin de saison dernière avec Saint-Etienne. Si le gardien bastiais met un terme à sa carrière à la fin de la saison, ira-t-il au Brésil avec les Bleus ? Le Stéphanois a en tout cas conforté sa place de numéro quatre cette année, et se positionnera de toute façon pour l’Euro 2016.

Aucune chance que ça bouge pour ce trio en tout cas, et pour un moment : Lloris n’a que 27 ans, tout comme Ruffier, et Mandanda en aura 29 en mars prochain. Alphonse Areola a certes fait un très bon mondial des U20, mais il en est encore à faire ses armes en Ligue 2 à Lens. Il aura 21 ans en février. On a encore le temps de reparler de lui.

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