Le jour où les stats des Bleus ont basculé

Publié le 12 juillet 2013 - Bruno Colombari

A quel moment de son histoire l’équipe de France a-t-elle compté plus de victoires que de défaites ? Quand sa différence de buts est-elle devenue positive ? Dans combien d’années atteindra-t-elle 50% de victoires ?

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Ce n’est certainement pas le match le plus mémorable des Bleus. Ni le plus spectaculaire, ni le plus important. Il est même probable que pour ceux qui l’ont disputé, il ne reste pas grand chose, hormis le souvenir d’un hôtel rustique. Ce 7 novembre 1990, l’équipe de France dirigée par Michel Platini se rend en Albanie, à Tirana, dans le cadre des qualifications pour l’Euro 1992. C’est le match numéro 491. Les Bleus l’emportent 1-0, but de Basile Boli.

Pourquoi parler de ce match ? Parce que c’est ce jour-là que le nombre de victoires de l’équipe de France rattrape enfin le nombre de ses défaites, 199 partout (et 93 nuls). Et c’est à partir du match suivant, le 20 février 1991 à Paris contre l’Espagne (3-1) que la bascule a lieu avec le deux centième match gagné, joli symbole. Depuis cette date, les Bleus ont gagné 163 fois, perdu 43 fois et fait 69 matches nuls.

91 ans pour une différence de buts positive !

Au niveau de la différence de buts, il faudra attendre un peu, avec la large victoire face à la Turquie le 9 octobre 1996 au Parc (4-0). Ce soir-là, le bilan s’équilibre avec 965 buts marqués et autant d’encaissés. La différence redeviendra négative qu’une seule fois après : lors du match suivant contre le Danemark à Copenhague (0-1), qui mettra un terme à la série record d’invincibilité des Bleus (30 matches).

Auparavant, la différence de buts n’avait été positive qu’une seule fois, le 11 février 1905 à Paris contre la Suisse (1-0), il s’agissait du deuxième match de l’histoire des Bleus. Le déficit maximum est atteint en mai 1937 (—229) après une défaite contre l’Eire (226 buts marqués, 455 encaissés).

Dans trois ans, ou dans quatre-vingt-quatorze

Actuellement, à l’issue de la tournée sud-américaine, on en est à 767 matches joués, 363 victoires (47,3%), 162 nuls et 242 défaites. La prochaine étape sera donc d’atteindre les 50% de victoires. Et ce sera pour quand ? A priori, pas pour demain, ni pour après-demain. Si on extrapole le rythme des Bleus depuis l’été 2006 (ce qui correspond à la période actuelle) : en 89 matches joués, il y a eu 22 défaites, 21 nuls et 46 victoires (51,7% du total). A cette vitesse, il faudra 1219 matches pour atteindre la barre 50% de victoires. Soit, avec 13 matches par an en moyenne (sur les dix dernières années), quelque chose comme 94 ans. Rendez-vous donc en 2107.

Bien sûr, il est possible de faire beaucoup mieux. Si Didier Deschamps trouve la formule magique et que les Bleus retrouvent rapidement le rythme infernal de la période 1994-2006 (de loin la meilleure de l’histoire), avec presque 65% de victoires, il ne faudrait que 138 matches. Ce qui nous mène à dix ans et demi, soit à la fin 2023. Kurt Zouma n’aura que 29 ans...

Dernière hypothèse, évidemment la plus rock’n’roll : les Bleus balaient tout sur leur passage et enchaînent, tant qu’on y est, 42 victoires consécutives. Ce qui veut dire qu’ils raflent la coupe du monde l’an prochain et l’Euro 2016 dans la foulée. A moins que le 43ème match ne tombe, ce qui est possible, sur la finale du championnat d’Europe. Et qu’il soit perdu. Ce serait ballot.

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