Attaquant plutôt efficace et associé au grand buteur Eugène Maës, André Poullain compte deux buts et une passe décisive en trois sélections, dont deux victoires : pas mal pour une carrière éclair avant que n’éclate la Grande Guerre.
Les premiers Bleus
Voici une série consacrée aux anciens internationaux tellement oubliés, voire même inconnus, qu’ils n’ont longtemps été que des noms figurant sèchement sur des listes, suivis de leur nombre de sélections. L’objectif de ces articles biographiques signés Pierre Cazal sera de faire le point sur ce que l’on sait, grâce notamment aux archives de presse désormais accessibles, de ces Bleus d’antan : ceux de l’USFSA d’abord (1904-1908) en 2023, puis ceux du CFI (1908-1914) en 2024. La disparition de Pierre en octobre 2024 interrompt la série.
Les premiers Bleus : Jean Degouve, le colosse manchot
Défenseur très athlétique pour l’époque, qui a même boxé contre Georges Carpentier, Jean Degouve a perdu son bras gauche en 1915. Auparavant, il avait joué deux fois en sélection, en profitant d’une grève des titulaires, puis de leur indisponibilité en tant que militaires.
Les premiers Bleus : Ernest Gravier, l’éternel retour
Avec une carrière internationale aussi longue que celle d’Olivier Giroud (13 ans, de 1911 à 1924), mais formée de deux périodes compactes, Ernest Gravier a toujours dû faire face à une rude concurrence. Mais il est toujours revenu et a participé aux JO de Paris en 1924.
Les premiers Bleus : Abel Lafouge et Ferdinand Rochet, virés par la presse
En janvier 1913, l’équipe de France bat l’Italie 1-0. Un bon résultat, mais les journaux de l’époque s’acharnent sur deux débutants de 23 et 18 ans, qui ne seront jamais plus appelés en sélection.
Les premiers Bleus : Emile Lesmann, une sélection pour un quadruplé
C’est l’un des Bleus morts en 1914-1918 à 23 ans seulement. Il n’a porté le maillot de l’équipe de France qu’une fois, en janvier 1912, sur la foi d’un quadruplé en club alors que les sélectionneurs ne l’avaient jamais vu jouer.
Les premiers Bleus : Marcel Triboulet, l’empereur dénoncé
Porteur d’un patronyme de fou du roi et affublé d’un prénom difficile à porter qu’il a lui-même changé, Marcel Triboulet a fait huit jours de salle de police pour avoir joué en sélection lors d’une permission, en 1912.