Avec trois sélections pour autant de déroutes entre 1906 et 1908, le demi-aile lillois Louis Schubart était un joueur grand (183 centimètres) à défaut d’être un grand joueur. Bon de la tête, il ne rechignait pas à dribbler si nécessaire. Il a passé la moitié de la guerre dans un camp de prisonniers.
Les premiers Bleus
Voici une série consacrée aux anciens internationaux tellement oubliés, voire même inconnus, qu’ils n’ont longtemps été que des noms figurant sèchement sur des listes, suivis de leur nombre de sélections. L’objectif de ces articles biographiques signés Pierre Cazal sera de faire le point sur ce que l’on sait, grâce notamment aux archives de presse désormais accessibles, de ces Bleus d’antan : ceux de l’USFSA d’abord, puis ceux du CFI, et ainsi de suite.
Les premiers Bleus : Emile Sartorius, athlète, tailleur et interprète
Il est l’unique buteur de la plus large défaite de l’histoire de l’équipe de France, en 1908 contre le Danemark (1-17). Mais la vie d’Emile Sartorius ne se réduit pas à cette anecdote, loin de là.
Les premiers Bleus : Marius Royet, fauché en Argonne
Avec des dates de naissance et de décès corrigées, Marius Royet est l’un des internationaux français morts au combat lors de la Première Guerre mondiale. Auparavant, il s’est illustré en sélection par la finesse de sa technique.
Les premiers Bleus : André et Charles Renaux, frères de Roubaix
C’est la deuxième fratrie de l’histoire des Bleus : en 1908, André Renaux et son cadet Charles ont joué un match en sélection (mais pas le même). Fils d’un courtier dans l’industrie lainière, ils survivront au premier conflit mondial.
Les premiers Bleus : Raymond Gigot et André Puget, piégés dans le Labyrinthe
Ils avaient trois ans d’écart, ces deux ailiers droits sélectionnés une seule fois en équipe de France en 1905 et en 1907. Mais ils sont morts tous deux en 1915, à quatre mois d’intervalle, dans le redoutable Labyrinthe à Neuville Saint-Vaast.
Les premiers Bleus : Eugène Nicolaï, le déserteur
Nombreux sont les Bleus tombés au champ d’honneur, selon l’expression consacrée, nombreux sont ceux aussi qui ont été blessés ou mutilés, plus nombreux encore ceux qui ont mérité la Croix de guerre… mais il y a une exception : Eugène Nicolaï, qui a déserté, et pas qu’une fois, mais deux !