Siffler en travaillant : brève histoire des arbitres des Bleus

Publié le 13 mars 2024 - Bruno Colombari

Ils sont plus de 540 à avoir dirigé les matchs de l’équipe de France depuis 1904. De John Keene à Aleksander Stavrev en passant par Arthur Ellis, Anders Frisk ou Saïd Belqola, ils ont fait l’histoire des Bleus. Voici la leur.

Mise à jour d’un article initialement paru en septembre 2017.
9 minutes de lecture

L’idée de cet article est partie de la découverte d’un site entièrement consacré aux arbitres, WorldReferee.com. Comme il était possible de faire une recherche par club (ou par sélection), j’avais sous la main l’outil parfait pour une étude historico-statistique sur les Bleus et les hommes en noir. Enfin, l’outil presque parfait, car le tableau des arbitres ayant officié contre la France était plutôt baroque, avec de nombreux matchs en double, certains non-officiels et d’autres carrément oubliés.

Après un gros travail de nettoyage, de corrections et de vérification, il est désormais possible d’avoir la liste des 905 matchs depuis 1904 et de savoir qui les a arbitrés.

Il y a eu 545 arbitres venus de 68 pays différents au 1er janvier 2024. Parmi eux, intéressons-nous d’abord à ceux qui ont dirigé les Bleus le plus souvent, c’est-à-dire au moins cinq fois. Ils sont 21 dans ce cas.

Arthur Ellis, referee en chef

C’est l’Anglais Arthur Ellis qui arrive en tête, avec dix matchs de l’équipe de France arbitrés entre 1948 et 1958. Mais pas lors des phases finales mondiales de 1954 et 1958, alors qu’il y était. Il a notamment arbitré le terrible Brésil-Hongrie à Berne en 1954, où il a expulsé pas moins de trois joueurs. C’est aussi lui qui a arbitré la finale de la première Coupe d’Europe des clubs champions en 1956 (Reims-Real Madrid) et du premier championnat d’Europe des Nations en 1960, mais les Bleus avaient été sortis en demi.

Son bilan est équilibré avec trois victoires et trois défaites pour quatre nuls. Pour l’anecdote, avec Arthur Ellis au sifflet les Bleus ont battu deux fois l’Autriche (2-1 en 1952 et 3-1 en 1956) et perdu deux fois face à l’Italie, sur le même score (1-3 en 1948 et en 1954).

John Langenus, le pionnier de Montevideo

Les trois suivants sont Belges et ont arbitré l’équipe de France huit fois. Le plus connu est John Langenus. Devenu célèbre pour avoir arbitré la première finale de Coupe du monde en 1930 (Uruguay-Argentine), lui non plus ne dirige aucun match de l’équipe de France lors des trois phases finales auxquelles il a participé entre 1930 et 1938. Sur ces huit années, il arbitre huit fois les Bleus, pour deux victoires contre l’Angleterre (5-2 en 1931, la deuxième de l’histoire) et la Suisse en 1937 (2-1) et six défaites, dont deux contre la Tchécoslovaquie (en 1930 et 1931).

Luis André Baert (huit matchs arbitrés entre 1929 et 1950) n’a lui non plus pas vraiment porté chance aux Bleus, avec seulement deux victoires (Yougoslavie 1934, 3-2 et Pays Bas 1950, 5-2) pour six défaites, dont trois contre l’Angleterre et deux face à l’Italie. La deuxième était d’ailleurs un quart de finale de Coupe du monde, le 12 juin 1938 à Colombes (1-3).

Charles Barette a arbitré la moitié de ses huit rencontres avec la France avant la Première Guerre mondiale, entre 1911 et 1914 (une victoire, deux défaites, un nul) et le reste entre 1920 et 1923. Là, le bilan est calamiteux, avec quatre revers dont deux face à l’Angleterre (1920, 0-5 et 1923, 1-4).

Enfin, et même s’il n’est pas dans le tableau des 20, on mentionnera Stanley Rous, avec lequel la France est invaincue en quatre matchs entre 1928 et 1933 (une victoire, trois nuls) et qui est devenu, en 1961, président de la FIFA après avoir réécrit les lois du jeu et été anobli par le roi d’Angleterre en 1949.

Bjorn Kuipers, mascotte des Bleus

Parmi les arbitres contemporains, cinq figurent parmi le top 20, dont le Slovène Damir Skomina, qui était au sifflet contre l’Ukraine en barrages 2013, l’Italien Nicola Rizzoli, qui a officié deux fois lors du dernier Euro, contre l’Irlande à Lyon (avec un pénalty sifflé contre Pogba dès la deuxième minute) et face à l’Allemagne à Marseille (avec la même sanction contre Schweinsteiger juste avant la pause). Il y a aussi l’Ecossais Craig Thomson, l’Allemand Wolfgang Stark ou le Portugais Pedro Proença.

Mais notre préféré est le Néerlandais Bjorn Kuipers. Celui-ci a arbitré six fois l’équipe de France, pour six victoires ! Avec lui, les Bleus ont battu la Croatie à Zagreb en octobre 2020 (2-1), l’Italie en septembre 2016 à Bari (3-1), l’ont emporté deux fois 5-2 contre l’Islande à l’Euro 2016 et la Suisse à la Coupe du monde 2014 et ont gagné leur seul match de l’Euro 2012 (face à l’Ukraine, 2-0) après avoir vaincu la Pologne en 2011 (1-0). Difficile de faire mieux.

arbitresnationalitéMGNPdébutfin
Arthur Ellis Angleterre 10 3 4 3 1948 1958
Luis André Baert Belgique 8 2 0 6 1929 1950
John Langenus Belgique 8 2 0 6 1930 1938
Charles Barette Belgique 8 1 1 6 1911 1923
Craig Thomson Ecosse 7 3 2 2 2004 2016
Walter Lewington Angleterre 7 3 1 3 1934 1939
Bjorn Kuipers Pays-Bas 6 6  0 0 2011  2020
Damir Skomina Slovénie 6 3  1 2 2007  2019
Raphaël Van Praag Belgique 6 2 1 3 1911 1933
Paul Ruoff Suisse 6 2 0 4 1928 1931
Nicola Rizzoli Italie 5 2 1 2 2012 2016
Wolfgang Stark Allemagne 5 2 2 1 2003 2014
Pedro Proença Portugal 5 2 1 2 2008 2012
Ali Bujsaim Emirats Arabes Unis 5 4 0 1 1998 2002
Antonio Lopez Nieto Espagne 5 2 3 0 1996 2000
Erik Fredriksson Suède 5 2 1 2 1974 1991
Paolo Casarin Italie 5 1 3 1 1980 1986
Cesare Jonni Italie 5 1 0 4 1956 1964
Mervyn Griffiths Pays de Galles 5 2 0 3 1954 1958
Henry Christophe Belgique 5 3 0 2 1920 1928
James Stark Angleterre 5 1 1 3 1908 1912

Arbitrer son propre pays

Le réglement de la FIFA interdit qu’un match international de compétition soit dirigé par un arbitre de la même nationalité qu’une des deux équipes. Mais ce n’est pas le cas en amical. Dix fois, les Bleus ont ainsi été arbitrés par un referee portant le même passeport que leurs adversaires.

C’est ainsi arrivé trois fois contre la Suisse en 1908 (victoire 2-1) ; 1911 (défaite 2-5) et 1913 (4-1) avec l’arbitre helvète Henry Devitte. A la même époque, les Bleus ont affronté la Belgique avec un arbitre belge, Rodolphe Seeldrayers (en 1905, 0-7) et l’Angleterre sous les ordres d’un arbitre anglais, Thomas Kyle en 1908 (défaite 0-12).

Le phénomène s’est également reproduit à la fin de la Deuxième guerre mondiale, avec un France-Angleterre en 1945 (2-2) arbitré par George Reader. Plus récemment, une tournée hivernale en Argentine en janvier 1971 a donné lieu à deux matchs contre les Albiceleste arbitrés par Roberto Barreiro (victoire 4-3) et Arturo Andres Ithurralde (défaite 3-4).

En juin 1977 au Maracana, le Brésil-France (2-2) a été dirigé par Romualdo Arppi Filho, tandis que le le Koweïti Ghazi Al Kendi arbitrait un Koweït-France en janvier 1990 (victoire 1-0).

A l’inverse, quatre arbitres français ont officié dans un match des Bleus : Paul Tréhou en décembre 1944 à Paris contre la Belgique (victoire 3-1), Georges Capdeville en avril 1945 à Lausanne face à la Suisse (0-1) et plus récemment, en février 1988 Gérard Biguet à Toulouse contre la Suisse (2-1) et Michel Vautrot face au Maroc à Monaco (2-1).

Qui a arbitré les finales des Bleus ?

Si on considère que les matchs les plus délicats à arbitrer sont les finales de Coupe du monde et d’Euro, tant la pression est grande, l’enjeu considérable et les forces en présence équilibrées, il peut être intéressant de regarder à la loupe ce qu’ont fait les arbitres des finales de 1984, 1998, 2000, 2006, 2016 et 2018.

France-Espagne 1984 : Vojtech Christov

L’arbitre tchécoslovaque a 39 ans quand il arbitre la finale France-Espagne de l’Euro 1984. A la 57e, il siffle une faute de Salva sur Bernard Lacombe à l’entrée de la surface de réparation, un peu sur la gauche. L’endroit est idéal pour Michel Platini, mais il n’y avait rien. Platini marque, la France mène-0. A la 85e, il expulse Yvon Le Roux qui avait déjà pris un à la 54e pour un gros tacle sur Santillana, pour une deuxième vilaine faute sur Sarabia près de la ligne médiane. Tout à fait logique.

France-Brésil 1998 : Saïd Belqola

Le Marocain a 41 ans, et ce 12 juillet 1998 il entre dans l’histoire en tant que premier arbitre africain à diriger une finale de Coupe du monde. Il ne fait qu’une seule erreur durant tout le match, lorsqu’à la 42e, une frappe de Manu Petit déviée par Junior Baiano frôle le poteau de Taffarel. Il y a bien entendu corner, mais l’arbitre siffle une sortie de but. Quand on sait l’importance des coups de pied de coin pour les Bleus dans cette première mi-temps... Pas grave, deux minutes plus tard l’équipe de France en obtient deux d’affilée et sur le deuxième, Zidane marque le but du 2-0.

En tout début de deuxième période, alors que les Bleus s’apprêtent à défendre leurs deux buts d’avance, Saïd Belqola siffle une faute de Marcel Desailly sur Denilson. Le Français proteste, semble se calmer, puis l’arbitre lui adresse un carton jaune (48e). A ce moment-là, ça ne semble pas important. Ça le devient pourtant à la 68e quand, suite à un corner brésilien contré par la défense, Djorkaeff lance Desailly pour un contre. Cafu coupe la trajectoire mais Desailly est en retard et cisaille son adversaire. Deuxième jaune et expulsion. Les Bleus vont jouer 25 minutes à dix, Petit glissant en défense centrale. Sans conséquence.

Italie-France 2000 : Anders Frisk

Le 2 juillet 2000 à Rotterdam, le playboy suédois de 37 ans, réussit une très belle finale. En cherchant la petite bête, on se dit qu’il aurait pu exclure Desailly (encore !) pour un vilain coup de coude au visage de Cannavaro sur un coup franc tiré par Zidane à la 41e minute. Pour le reste, RAS malgré l’énorme tension des dernières minutes du match. C’est le meilleur des six arbitres ayant dirigé une finale des Bleus à ce jour.

Italie-France 2006 : Horatio Elizondo

L’arbitre argentin de 42 ans se doute qu’il va vivre un moment historique en dirigeant l’ultime match de Zidane ce 9 juillet 2006 à Berlin. Il ne sait pas encore à quel point. Dès la 7e minute, il siffle un pénalty pour une faute très contestable (pour ne pas dire inexistante) de Fabio Cannavaro et Mario Materazzi sur Florent Malouda. Zizou trompe Buffon d’une panenka à moitié raté, mais le ballon franchit la ligne de but avant de ressortir.

En deuxième période, à la 53e, un beau contre français est lancé par Ribéry qui sert Zidane, lequel ouvre pour Malouda qui entre dans la surface, Zambrotta tacle en retard et percute le pied du Lyonnais qui s’effondre. L’arbitre donne une sortie de but alors que la faute semblait beaucoup plus évidente que la première.

Enfin, arrive cette fatale 108e, celle où Materazzi se retrouve subitement au sol. Sur le moment, personne ne comprend ce qu’il s’est passé, y compris M. Elizondo qui suivait l’action à trente mètres de là. Après deux minutes de confusion, l’arbitre s’approche de son juge de touche, retourne sur le terrain et adresse un carton rouge à Zidane.

C’est en fait non pas l’arbitre assistant Dario Garcia qui signale la faute, mais le quatrième arbitre, Luis Medina Cantalejo, qui l’informe dans l’oreillette avoir vu le coup de tête, sur un écran vidéo. L’expulsion est tout à fait logique, mais c’est le premier cas d’arbitrage vidéo de l’histoire du football. Pour l’anecdote, Medina Cantalejo avait arbitré huit jours plus tôt le France-Brésil qui avait vu Zidane briller de mille feux.

France-Portugal 2016 : Mark Clattenburg

L’arbitre anglais de 41 ans fait face à son premier fait de jeu alors que commence la 8e minute. Cristiano Ronaldo reçoit le ballon au milieu de terrain, il est contré par Evra et Payet et s’effondre en se tenant le genou. Y avait-il faute de la part de l’attaquant français ? Le ralenti n’apporte pas vraiment de réponse. Mark Clattenburg n’a en tout cas rien sifflé.

Le deuxième est beaucoup plus lourd de conséquences. A la 107e, l’arbitre anglais siffle une main de Laurent Koscielny à deux mètres de la surface et le sanctionne d’un carton jaune. Le défenseur d’Arsenal proteste vigoureusement, et pour cause : il y avait bien main, mais c’était celle de Eder, l’attaquant portugais ! Petite cause, grands effets : Raphael Guerreiro tire le coup franc qui heurte la transversale, Lloris frappe son poteau en retombant et se fait mal au genou. Une minute plus tard, Eder percute, Koscielny recule, le Portugais n’est pas attaqué et arme une frappe rasante à 25 mètres sur laquelle Lloris est trop court. Fin de l’histoire.

France-Croatie 2018 : Nestor Pitana

L’Argentin de 43 ans ne découvre pas les deux équipes au moment où elles entrent sur la pelouse du stade Loujniki de Moscou : il a déjà arbitré les Croates face au Danemark en huitièmes, et les Français contre l’Uruguay en quarts. Si sa deuxième mi-temps est tout à fait correcte, la première est marquée par deux décisions contestables (et contestées) en faveur des Bleus : le premier but français (marqué involontairement de la tête par Mario Mandzukic) a pour origine un coup franc sifflé pour une faute inexistante sur Antoine Griezmann. Et le deuxième est un pénalty sifflé pour une main d’Ivan Perisic sur un corner, main qui semble tout à fait involontaire. L’assistance vidéo est requise, et Pitana consulte l’écran, hésite, revient voir et finalement tranche.

Ces deux décisions sont lourdes de conséquences, car les Bleus n’ont cadré aucun tir en première mi-temps où ils ont été dominés dans tous les compartiments du jeu, mais ils mènent 2-1. Au moins Pitana pourra-t-il dire qu’il a arbitré le premier CSC de l’histoire des finales de Coupe du monde, et le premier recours à la VAR.

Argentine-France 2022 : Szymon Marciniak

Le Polonais de 41 ans a déjà arbitré les Bleus trois fois avant la finale, dont le deuxième match de la Coupe du monde contre le Danemark. D’entrée, il laisse beaucoup jouer et les Argentins en profitent pour mettre de l’impact dans les duels. Le pénalty qu’il siffle pour une faute d’Ousmane Dembélé sur Angel Di Maria semble assez généreux, de même que celui pour une intervention de Nicola Otamendi sur Randal Kolo Muani, qui permet aux Bleus de revenir dans le match à la 80e.

Dans le temps additionnel, il arrête net un contre français qui aurait pu amener un surnombre dans le camp argentin, pour siffler à retardement une faute sur Kingsley Coman alors qu’il aurait pu laisser l’avantage. Sur le but du 3-2 de Messi, ce dernier est hors-jeu au départ de l’action. Il arbitre à l’ancienne, sans recours à la VAR, même sur le troisième pénalty sifflé pour un ballon repoussé du coude par Gonzalo Montiel à la 118e minute.

Enfin, pendant les tirs au but, il est très laxiste face à l’attitude d’Emiliano Martinez, qui jette au loin le ballon que devait frapper Aurélien Tchouaméni, lequel l’a mis hors cadre.

545 arbitres, 68 pays

C’est l’Angleterre patrie des referees, qui fournit le plus grand contingent d’arbitres — 65 pour 119 matchs. Et encore, si on élargit aux représentants des îles britanniques, le total s’élève à 96 arbitres pour 167 parties ! Sans surprise, ce sont les pays frontaliers (Italie, Belgique, Espagne, Allemagne et Suisse) qui apportent le plus de représentants. Hors d’Europe, seuls l’Argentine (8), le Brésil (6), le Mexique (5) et l’Uruguay (4) sont significatifs, alors que l’Afrique n’apporte que 11 arbitres et l’Asie 8.

Paysarbitrestotal matchs
Angleterre 66 121
Italie 50 84
Belgique 38 83
Espagne 36 61
Allemagne 35 70
Suisse 31 59
Pays-Bas 30 47
Portugal 20 33
Autriche 17 29
Ecosse 17 29
Suède 12 20
Roumanie 9 12
Argentine 9 12
Danemark 9 17
Tchécoslovaquie 8 9
Norvège 8 9
Pologne 8 13
Brésil 7 9
Grèce 7 11
Yougoslavie 6 6
Mexique 6 6
Hongrie 6 11
Israël 5 5
Irlande du Nord 5 5
Bulgarie 5 5
Turquie 5 7
Uruguay 5 8
Russie 5 8
Pays de Galles 5 9
RDA 4 4
France 4 4
Irlande 4 5
Luxembourg 4 6
Slovénie 4 11
Ukraine 3 3
Pérou 3 3
URSS 3 4
Croatie 3 4
Maroc 3 6
République tchèque 2 2
Koweït 2 2
Iran 2 2
Afrique du Sud 2 2
Malte 2 3
Macédoine 2 3
Japon 2 3
Lituanie 2 4
Biélorussie 2 4
Slovaquie 2 5
Emirats Arabes Unis 2 6
Vénézuéla 1 1
Sénégal 1 1
Paraguay 1 1
Nouvelle-Zélande 1 1
Malaisie 1 1
Libye 1 1
Guatemala 1 1
Finlande 1 1
Etats-Unis 1 1
Côte d’Ivoire 1 1
Colombie 1 1
Australie 1 1
Botswana 1 1
Chili 1 1
Arabie Saoudite 1 1
Tunisie 1 2
Serbie 1 2
Egypte 1 2

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