Zinedine Zidane, in memoriam

Publié le 25 novembre 2010 - Bruno Colombari

Article initialement publié le 25 avril 2006 sur le site des Cahiers du football.

Après de faux adieux en juillet 2004, Zizou nous offre une ultime tournée qui passera par Saint-Denis, Lens, Saint-Etienne et l’Allemagne. Savourons les derniers moments de sa carrière et remémorons-nous les instants de gloire. Avant qu’il ne soit trop tard.

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Pour Zizou, le compte à rebours a donc commencé. Dernier match à Bernabeu, dernier match avec le Real, dernier match au stade de France, dernier match dans l’hexagone, puis dernier match tout court. On va les regarder, ces contrôles, ces roulades esquissées comme un pas de danse, ces passements de jambe, ces changements de rythme, ces frappes, surtout celles du gauche, lui qui est pourtant droitier.

Puis, dans deux mois, peut-être un peu plus, on les rangera dans la boîte aux souvenirs où ils rejoindront les gestes de Platini et de tant d’autres. Il restera de lui, bien entendu, sa carrière avec les Bleus, tant celle en club restera finalement assez décevante pour un joueur de ce niveau. Ne parlons même pas de ses années françaises, à Cannes et à Bordeaux, avec lesquels il n’a rien gagné.

En Italie, il a joué (et perdu) deux finales de Ligue des Champions avec la Juventus, dans laquelle il n’a pas vraiment pesé. Et au Real Madrid, on retiendra son but splendide à Glasgow en finale européenne, mais surtout cinq années avec plus de bas que de haut, dans une équipe digne des Harlem Globe Trotters.

Il lui reste une dernière chance de finir en beauté, et nul doute qu’il va la jouer à fond. C’est même pour ça qu’il a pris la décision de revenir chez les Bleus l’été dernier. Son objectif prioritaire, on s’en souvient, c’était d’obtenir la qualification, si possible en gagnant à Dublin, comme il l’avait annoncé il y a un an. Mission accomplie, même si ce fut dans la douleur.

Alors, maintenant qu’il n’a plus rien à perdre, on peut espérer qu’il va jouer l’esprit libéré. Et si le physique tient (la saison aura été finalement assez allégée pour lui), pourquoi ne pas espérer un miracle ? Le reste de l’équipe devrait faire le maximum pour l’amener le plus loin possible dans la compétition.

Une fois la page Zidane tournée définitivement, il faudra attendre l’éclosion de la nouvelle perle rare. Combien de temps ? Entre la fin de la carrière en Bleu de Raymond Kopa et le début de celle de Michel Platini, il y a eu quatorze ans. Entre les adieux de Platini et l’éclosion internationale de Zidane, il y a eu sept ans seulement. Si les périodes de transition rétrécissent dans les mêmes proportions, on ne devrait attendre que trois ou quatre ans un éventuel successeur, ce qui nous mène à la coupe du monde 2010. C’est-à-dire demain.

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