Il est l’unique buteur de la plus large défaite de l’histoire de l’équipe de France, en 1908 contre le Danemark (1-17). Mais la vie d’Emile Sartorius ne se réduit pas à cette anecdote, loin de là.
Pierre Cazal

C’est un nom qui parle à tous ceux pour qui l’Intégrale de l’équipe de France de football, éditée une première fois en 1992 et complétée en 1998 (éditions First), est plus qu’un livre de chevet. Capable de débusquer l’état-civil d’un international oublié de la Belle Epoque au fil des archives papier et désormais numériques, il est l’un des plus grands connaisseurs contemporains de l’histoire des Bleus. C’est un transfert de tout premier ordre pour notre jeune rédaction ! Il a écrit Une histoire tactique des Bleus (Spinelle), sorti en septembre 2022, Sélectionneurs des Bleus (Mareuil, 2020) et L’épopée des Bleus à l’Euro (Mareuil, 2021).
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Articles de cet auteur
Les premiers Bleus : Marius Royet, fauché en Argonne
Avec des dates de naissance et de décès corrigées, Marius Royet est l’un des internationaux français morts au combat lors de la Première Guerre mondiale. Auparavant, il s’est illustré en sélection par la finesse de sa technique.
Les premiers Bleus : André et Charles Renaux, frères de Roubaix
C’est la deuxième fratrie de l’histoire des Bleus : en 1908, André Renaux et son cadet Charles ont joué un match en sélection (mais pas le même). Fils d’un courtier dans l’industrie lainière, ils survivront au premier conflit mondial.
Les premiers Bleus : Raymond Gigot et André Puget, piégés dans le Labyrinthe
Ils avaient trois ans d’écart, ces deux ailiers droits sélectionnés une seule fois en équipe de France en 1905 et en 1907. Mais ils sont morts tous deux en 1915, à quatre mois d’intervalle, dans le redoutable Labyrinthe à Neuville Saint-Vaast.
Les premiers Bleus : Eugène Nicolaï, le déserteur
Nombreux sont les Bleus tombés au champ d’honneur, selon l’expression consacrée, nombreux sont ceux aussi qui ont été blessés ou mutilés, plus nombreux encore ceux qui ont mérité la Croix de guerre… mais il y a une exception : Eugène Nicolaï, qui a déserté, et pas qu’une fois, mais deux !
Les premiers Bleus : Henri Moigneu, le polyvalent qui ne demandait rien
Avant d’être gravement blessé au combat et d’avoir échappé de peu à l’amputation, Henri Moigneu avait connu huit sélections en équipe de France entre 1905 et 1908 où sa technique et sa polyvalence étaient précieuses.
Les premiers Bleus : Paul-Edouard Mathaux, une histoire d’épiciers
Cinq fois international l’année de ses vingt ans, en 1908, Paul-Edouard Mathaux n’a pas laissé beaucoup de traces en équipe de France. Il fait partie de ces internationaux de circonstance, bien aidé par André Billy qui sélectionnera des joueurs nordistes plutôt que parisiens.
François Remetter : c’était le doyen des Bleus
Le gardien titulaire de l’équipe de France au départ de la Coupe du monde 1958 a été aussi champion du monde militaire 1949, puis a accompagné les Bleus en Argentine en tant que représentant d’Adidas. Il est mort à 94 ans et 55 jours, alors qu’il était le doyen des Bleus.
Les premiers Bleus : Raymond Jouve et la consigne oubliée
Initialement affublé du prénom Albert, Raymond Jouve est l’un des nombreux éphémères des Bleus en 1906. Son unique sélection contre la Belgique aurait pu être l’acte de naissance du gegenpressing…
Les premiers Bleus : Albert Jenicot, maigre comme un clou
Cas particulier d’international français mort dans sa trentième année, pendant la guerre mais pas au combat, Albert Jenicot a connu une courte carrière en sélection avec trois sélections en 1908. Sa maigreur lui a valu le surnom de Mouchon.