Chargé d’amener la génération Platini au titre mondial, il a échoué et n’a pu par la suite enrayer le déclin de l’équipe. Comme Deschamps, il aura joué une Coupe du monde avant d’en passer une autre sur le banc.
Henri Michel, la succession inachevée

Allez, on ne va pas s’en cacher, j’ai un gros faible pour Michel Hidalgo. Ce n’est toutefois pas une raison pour ne pas parler des autres. Toujours sur le banc, toujours harcelés, rarement fêtés, ce sont les sélectionneurs.
Chargé d’amener la génération Platini au titre mondial, il a échoué et n’a pu par la suite enrayer le déclin de l’équipe. Comme Deschamps, il aura joué une Coupe du monde avant d’en passer une autre sur le banc.
Encore plus inattendue que celle de Jacquet, la nomination de Roger Lemerre ne soulève pas d’objection à l’été 1998. Avec une équipe offensive et joueuse, il remporte l’Euro 2000 mais ne renouvelle pas assez un groupe qui échoue deux ans plus tard.
Prolongé dans son mandat de sélectionneur jusqu’en 2020, Didier Deschamps pourrait se fixer trois objectifs : battre le record de matchs dirigés (79) et de phases finales disputées (3), et rééditer le doublé Coupe du monde/Euro de 1998 et 2000.
En 55 mois, il a pris une équipe de France précipitée dans le fossé par Kostadinov pour la hisser sur l’Everest avec Zidane. Voilà comment le tourneur-fraiseur de la Loire est devenu le premier sélectionneur français champion du monde.
Côté pile, le duo Mbappé-Dembélé, des nouveaux latéraux, Giroud qui plante et Lemar qui arrive. Côté face, un milieu qui se cherche et une défaite préjudiciable à Solna. Un an après l’Euro, la pièce de Deschamps est toujours sur la tranche.
Battre un Sud-Américain, gagner en juin une année impaire et faire bonne figure contre l’Angleterre : à un an de la Coupe du monde, le sélectionneur a l’occasion de faire mentir les stats.