[931] Azerbaïdjan-France (1-3) : une victoire à temps partiel

Publié le 17 novembre 2025 - Bruno Colombari

Un onze intégralement remanié et très inexpérimenté a battu logiquement l’Azerbaïdjan, après avoir encaissé un but précoce. Le résultat a pour une fois été acquis à la mi-temps.

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Le résultat était-il prévisible ?

Un dernier match de l’année sans enjeu avec une équipe inédite et très inexpérimentée contre un adversaire déjà éliminé : tous les ingrédients étaient réunis pour une partie soporifique ponctuée par une victoire sans relief, par deux ou trois buts d’écart, comme au Kazakhstan en 2021 (2-0) ou à Gibraltar en 2023 (3-0). C’est finalement ce qui s’est passé, avec quand même la surprise d’un premier but très rapide marqué par les locaux, histoire de bizuter Lucas Chevalier, qui s’en serait bien passé.

Autre anachronisme, du moins en 2025 : les Bleus ont marqué trois fois en première mi-temps, ce qui ne leur était plus arrivé depuis deux ans et le 7-0 infligé à Gibraltar après 45 minutes. Il y aurait pu en avoir deux de plus, sans les mains de Nkunku sur la frappe de Gusto ou de Ekitiké avant le tir de Khephren Thuram.

L’équipe est-elle en progrès ?

Vu qu’elle a été remaniée à 100% depuis le match précédent, il est impossible de tirer le moindre enseignement de ce onze héréroclite qui ne rejouera probablement jamais ensemble, du moins au coup d’envoi. Sinon que les alternatives en défense sont plutôt inquiétantes, ce qu’on savait déjà avec le gros trou d’air de juin contre l’Espagne. Tout juste pourra-t-on dire que le groupe de remplaçants (voire de remplaçants de remplaçants, car tous n’iront pas à la Coupe du monde) a su garder la tête froide après le but encaissé et réagir rapidement, à tel point que la deuxième mi-temps n’a servi à rien. Compte tenu des précédents récents, y compris contre l’Azerbaïdjan à l’aller, c’est un réel progrès.

Quels sont les joueurs en vue ?

Khephren Thuram a été très actif en première période, croyant avoir marqué son premier but en Bleu (refusé) une fois, puis une autre (finalement attribué au gardien adverse) et se créant une dernière occasion sur un coup franc de Cherki, contré par le gardien. Malo Gusto est crédité de deux passes décisives pour Mateta et Akliouche, ce qui compense son erreur de placement sur le but de Dadasov. Warren Zaïre-Emery a eu un rendement intermittent, mais sa prestation est plutôt satisfaisante. Enfin, Jean-Philippe Mateta, de nouveau buteur, et Maghnes Akliouche, très actif en première période, ont marqué des points.

Quels sont les joueurs en retrait ?

On se demande, en voyant jouer Lucas Hernandez, si le champion du monde 2018 a encore du gaz. Il est permis d’en douter, de même que pour son frère Théo, que l’on a trop peu vu à Bakou dans un match pourtant facile. Ibrahima Konaté est toujours très bon associé à Dayot Upamecano, mais nettement moins convainquant lorsqu’il joue avec quelqu’un d’autre. Enfin, si Christopher Nkunku a beaucoup tenté, il manque vraiment de réussite, ce qui joue contre lui au moment de faire des choix.

Quelles sont les attentes pour le prochain match ?

Le prochain en compétition aura lieu entre le 12 et le 17 juin 2026, en fonction du groupe dans lequel seront placés les Bleus lors du tirage au sort de la Coupe du monde le 5 décembre prochain à Washington (18h). Les seules certitudes sont que la France fera partie des têtes de série et ne sera pas placée dans les groupes A (Mexique), B (Canada) et D (Etats-Unis). D’ici-là, quatre matchs amicaux sont au programme. Les deux premiers, fin mars, devraient se jouer aux Etats-Unis, sur la côte Est, contre le Brésil pour le premier, face à la Croatie ou aux Etats-Unis pour le second.

On peut discuter du choix d’ajouter à une fenêtre internationale très courte (une semaine entre le début du rassemblement et la fin du deuxième match) un déplacement transatlantique avec huit heures de vol dans chaque sens et six heures de décalage horaire, à un moment de la saison déjà très chargé, entre les huitièmes et les quarts de finale des compétitions européennes. Difficile ensuite de se plaindre du temps extrêmement court, pour ne pas dire inexistant, consacré à la mise en place des matchs.

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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