Beach soccer à Montpellier

Publié le 10 août 2011 - Bruno Colombari

Face à une excellente équipe chilienne, les Bleus auraient pu gagner (une barre, deux buts hors-jeu) mais partagent finalement les points (1-1) grâce à un Benzema retrouvé, un Rémy gonflé et un Martin omniprésent.

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Après chaque match de l’équipe de France, et avant de publier les tableaux de bord, une petite liste des enseignements à en tirer, en cinq questions.

Le résultat était-il prévisible ?

Vu le degré de préparation très variable du groupe, et la qualité technique de l’équipe chilienne (mention spéciale à Alexis Sanchez et à Valdivia), on pouvait imaginer que ce match de reprise serait compliqué à gérer. Il l’a été, et au final le match nul est logique. Même si c’était plus la manière qui comptait que le score final : en juin, le nul contre la Biélorussie a pesé plus lourd que les deux victoires amicales suivantes. Conclusion, un nul dynamique contre le Chili est tout à fait pardonnable, car c’est en septembre qu’il faudra gagner.

L’équipe est-elle en progrès ?

Pas dans la régularité en tout cas. La défense a beaucoup flotté en première mi-temps avant de lâcher dans le dernier quart d’heure. Les latéraux surtout, Clichy et Sagna, ont été franchement à la peine, alors que la défense centrale Kaboul-Abidal s’en est plutôt bien sortie. Encore une fois, les Bleus ont connu de longs passages à vide entrecoupés d’accélérations, avec une maîtrise du jeu aléatoire et un manque d’automatisme sur les phases offensives, malgré un nombre d’occasions franches intéressant (mais un tout petit nombre de tirs cadrés). Il reste aussi à trouver un équilibre au milieu, Laurent Blanc n’ayant pas encore trouvé la bonne formule autour de Yann M’Vila.

Quels joueurs sortent de ce match renforcés ?

Abidal et Kaboul ont montré qu’ils peuvent représenter une solution satisfaisante au duo Mexès-Rami, même s’ils ont eu tendance à défendre bas en première mi-temps et à assurer par des passes en retrait plutôt que de chercher des relances rapides. Au milieu, M’Vila a souffert en première période avant de s’imposer par la suite, mais on le préfère avec un autre récupérateur à ses côtés, comme Alou Diarra, voire Matuidi.

Titularisé à nouveau, Marvin Martin a fait un match dans le prolongement de celui contre la Pologne, avec beaucoup de ballons touchés, beaucoup d’activité et de mobilité ainsi qu’une frappe qui a flirté avec la lucarne à la 15e minute. On aurait aimé le voir finir le match plus haut après la sortie de Nasri.

Benzema a été lui aussi très actif, mais son positionnement côté gauche en première mi-temps a été frustrant, l’éloignant du but alors qu’il semble en bonne forme. Son centre sur le but de Rémy est remarquable. En deuxième période, il a joué plus dans l’axe, mais il s’est montré trop gourmand à la 63e avec deux crochets dans la surface avant de tirer. Lui aussi aurait mérité de rester plus longtemps, sa sortie coïncidant avec la fin de la bonne période bleue autour de l’heure de jeu.

Enfin, Loïc Rémy a alterné le n’importe quoi et l’audace, comme en témoignent son but de la tête et son très beau geste technique repoussé par la barre de Bravo. Il aura eu le mérite de tenter et de prendre des risques, mais ce ne sera sans doute pas suffisant pour lui offrir une place de titulaire.

Quels joueurs sortent de ce match affaiblis ?

La titularisation de Nasri a été une relative surprise. Sans doute pour lui aussi, tant sa première mi-temps a été marquée par un grand déchet technique et un jeu beaucoup trop lent. Il s’est bien repris par la suite, en gardant moins le ballon et en jouant en première intention, mais sa complémentarité avec Martin, Malouda et Rémy n’a pas sauté aux yeux.

Il a bien fallu une heure pour voir Malouda faire quelque chose dans ce match. Coincé sur l’aile droite où il n’a servi strictement à rien, le joueur de Chelsea s’est replacé à gauche après la pause et a tenté deux frappes coup sur coup, sans réussite. Son influence sur le jeu reste quand même anecdotique.

Gaël Clichy avait une occasion en or dez regagner une place de titulaire à gauche de la défense, mais il l’a gâchée. Trop facilement éliminé par les attaquants chiliens, il ne s’est montré que par deux jaillissements efficaces qui ont lancé des contres. Mais défensivement c’est très insuffisant. Réveillère est sans doute moins spectaculaire, mais semble offrir plus de garanties derrière.

Enfin, Hugo Lloris fait encore peur sur ses relances, l’une d’elles, plein axe, aurait même pu coûter très cher à la 8e minute. Sur la frappe de Beauséjour à la 74e, il ne bouge pas et c’est son poteau qui le sauve. Il ne peut rien sur le but de Cordova.

Quelles sont les attentes pour la prochaine rencontre ?

Le match contre l’Albanie le 2 septembre sera sans doute plus important encore que celui en Roumanie quatre jours plus tard. En effet, à Tirana la victoire est impérative pour maintenir un écart sur la Biélorussie et pour entretenir l’espoir d’une qualification rapide. Or, l’Albanie n’est pas à proprement parler un paillasson : hormis une défaite 0-4 à Buenos Aires contre l’Argentine, les derniers matches n’ont pas donné lieu à une hémorragie derrière, loin de là : un but, voire deux encaissés, des matches nuls (contre la Bosnie, la Macédoine et la Roumanie) et un succès sur la Biélorussie en mars dernier (1-0). Autrement dit, une victoire même minimaliste sera bonne à prendre.

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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