En Coupe du monde, des années en 2 sur courant alternatif

Publié le 21 février 2022 - Bruno Colombari

2022 sera la 22e édition de la Coupe du monde, la quatrième se jouant une année en 2. Les Bleus en ont manqué la première, ont brillé à la deuxième et se sont étalés à la troisième. Petit récapitulatif.

3 minutes de lecture

L’édition 2022 de la Coupe du monde, qui aura lieu au Qatar du 21 novembre au 18 décembre (si la pandémie et la troisième guerre mondiale nous en laissent le loisir) est décidément sous le signe du 2 : il y en a trois dans son année, et ce sera la 22ème depuis 1930. Pour autant, les années en 2 en Coupe du monde ne sont pas nombreuses : la première aurait dû être 1942, pour laquelle les candidatures du Brésil et de l’Allemagne avaient été adressée à la FIFA. Celle-ci, qui devait prendre sa décision lors du congrès de 1938, n’était satisfaite par aucune des deux (l’Allemagne en raison du contexte politique, le Brésil par crainte du boycott des sélections européennes) et a repoussé sa décision en 1939. L’édition 1942 n’aura jamais lieu.

En 1962, la route du Chili s’arrête à Milan

La première se déroule donc en 1962 au Chili. Mais la France n’est pas qualifiée : les Tricolores ont calé dès la phase éliminatoire : malgré deux victoires contre la Finlande (2-1, 5-1) et une contre la Bulgarie (3-0), ils s’inclinent à la 89e minute du match retour à Sofia (0-1) et doivent jouer un match de barrage. La différence de but, qui leur était largement favorable (+7 contre +2) n’était alors pas prise en compte. La France s’incline à Milan (0-1) en décembre sur un but de Lerond contre son camp. Quant aux Bulgares, ils seront laminés au Chili par la Hongrie de Florian Albert (1-6) après avoir perdu contre l’Argentine (0-1). Ils termineront dernier de leur groupe sur un 0-0 contre l’Angleterre.


 

En 1982, des ambitions revues à la hausse

La deuxième a lieu en 1982 en Espagne. La RFA, championne d’Europe en titre, l’Argentine championne du monde sortante et le Brésil de Telê Santana sont les grands favoris de l’épreuve. Pour l’équipe de France de Michel Hidalgo, l’objectif est de faire bonne figure et sortir du premier tour, ce qu’elle n’a plus fait depuis 1958. Ça commence mal, par une défaite cuisante contre l’Angleterre à Bilbao (1-3), mais les Bleus se reprennent et montent en puissance : ils se qualifient en prenant trois points contre le Koweït (4-1) et la Tchécoslovaquie (1-1) et brillent au second tour face à l’Autriche (1-0) et l’Irlande du Nord (4-1). Ils passent tout près de l’exploit en demi-finale contre la RFA (3-3, élimination aux tirs au but) au terme d’un match historique, et laissent filer la troisième place face à la Pologne de Boniek (2-3).


 

En 2002, un manque évident d’humilité

Pour la troisième, en 2002 en Corée et au Japon, les Bleus arrivent en grands favoris. Champions du monde en titre, champions d’Europe, vainqueurs de la Coupe des Confédérations et dotés d’une attaque de feu (Henry, Trezeguet, Wiltord, Cissé), ils en sont encore à chercher la deuxième étoile sur le maillot qu’il faut déjà rentrer à la maison. Des blessures de Pirès en mars, puis Zidane fin mai, aux tirs sur le poteau de Trezeguet (deux fois), Henry, Petit et Desailly, ils ont manqué de tout, y compris d’humilité. Et l’ont payé au prix fort avec deux défaites (Sénégal 0-1 ; Danemark 0-2) et un nul (Uruguay 0-0). La belle dynamique est cassée, même si les retours de Zidane, Thuram et Makelele produiront un dernier feu d’artifice en 2006.


 

Et à l’Euro ?

Sur courant alternatif en Coupe du monde, le bilan en championnat d’Europe les années en 2 est carrément obscur. L’équipe de France ne se qualifie pas pour l’édition 1972, sortie dès les éliminatoires par la Hongrie et la Bulgarie (encore !). Les coéquipiers de Georges Lech et Hervé Revelli étaient pourtant bien partis avec deux victoires (Norvège, 3-1, 3-1) et un nul en Hongrie (1-1), mais leur fin de parcours est plombé par deux défaites (Hongrie 0-2, Bulgarie 1-2).

En 1992, les Bleus dirigés par Platini restent sur une belle phase qualificative, mais une défaite en amical à Wembley les a touchés. A l’Euro en Suède, ils n’avancent pas (Suède 1-1, Angleterre 0-0) et finissent dans le fossé contre le Danemark, futur vainqueur (1-2).

Enfin, en 2012, les hommes de Laurent Blanc arrivent en Ukraine pleins d’espoir et débutent plutôt bien (Angleterre 1-1, Ukraine 2-0) mais perdent leurs deux derniers matchs et sortent en quart de finale (Suède 0-2, Espagne 0-2).

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