Dataviz : les mois prédominants dans le calendrier des Bleus

Publié le 16 juin 2022 - Bruno Colombari, Hugo Colombari - 2

Si l’équipe de France a joué à chacun des douze mois de l’année (même le 25 décembre et le 1er janvier) dans son histoire, tous ne sont pas égaux dans le calendrier. Certains ont été longtemps délaissés, et cinq d’entre eux ne sont plus utilisés aujourd’hui. Mais ce ne sont pas les mêmes…

2 minutes de lecture
Mise à jour d’un article initialement paru en mars 2021.


Avant la Première Guerre mondiale, la quasi totalité des matchs se concentrent sur les cinq premiers mois de l’année, en particulier le printemps avec neuf matchs en avril, sept en mars et autant en mai. Février (quatre) et janvier (trois) viennent ensuite, puis octobre (trois) et novembre (un). Aucun match entre juin et septembre, ni en décembre. A noter que les deux premiers matchs de compétition (les JO de 1908) ont eu lieu en automne, en octobre.

Jusqu’en 1929, la tendance reste la même, avec une concentration des matchs entre avril et mai (21 chacun) devant mars (15), février (11) et janvier (8). Entre août et novembre, l’équipe de France sort peu (neuf matchs en tout) et toujours aucun en septembre et en décembre. Les deux seuls matchs d’août sont ceux disputés aux JO d’Anvers en 1920, alors que le premier de juin est la défaite contre l’Uruguay (1-5) lors des JO de Paris en 1924, première opposition contre une sélection non-européenne.

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Juillet et décembre arrivent en 1930

Les années trente voient arriver les trois éditions de Coupe du monde et leurs matchs en juillet (1930 en Uruguay) et juin (1938). Mais ces mois d’été restent minoritaires (11 en juin, 3 en juillet et 2 en août). Le mois de décembre apparaît aussi dans le calendrier (en 1930 contre la Belgique) et trouve sa place chaque année ou presque à partir de 1933, avec une exception la veille de Noël en 1944, premier match qui suit la Libération (Belgique au Parc des Princes). Mais les cinq premiers mois de l’année concentrent toujours plus de trois quarts des rencontres (121 sur 156).

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Septembre, première en 1963

De l’après-guerre à l’avant-génération Platini (1945-1975), les mois d’automne font une percée décisive. Il faut attendre 1963 pour assister au premier match de l’histoire des Bleus en septembre (contre le Luxembourg à l’extérieur), mais en 1975, on en compte déjà 18, alors qu’octobre est quasiment à la hauteur de mars (45 contre 48) et novembre largement au-dessus de janvier et février (35 contre 19 et 20). Le trio printanier mars-avril-mai cumule toujours un peu moins du total (156 sur 364) mais juin progresse grâce aux Coupes du monde 1954 et 1958, celle de 1966 se déroulant en juillet. Août ne bouge pas, aucun match depuis les JO de 1920. Enfin, pas tout à fait, l’équipe de France faisant sa rentrée contre une équipe de club au bénéfice de l’UNFP, l’Union nationale des footballeurs professionnels. Mais ces matchs sont non-officiels.

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Juin en force à partir de la Coupe du monde en Argentine

A partir de 1978, les Bleus investissent le mois de juin, celui des phases finales européennes et mondiales. Entre 1976 et 1996, le nombre de rencontres en juin passe de 36 à 71, le plus haut total de l’année devant mai (69), octobre (67) et mars-avril (66 chacun). Depuis, l’écart ne fait que se creuser, et le mois de juin représente 166 matchs sur 886, soit 19% du total.

Juillet a bien progressé aussi : il ne comptait que 8 matchs en 77 ans en 1981, contre 28 aujourd’hui, soit 20 de mieux en 38 ans seulement. Et encore, il pâtit du calage de l’Euro en juin (sauf en 2000 et 2016), mais bénéficie des rencontres décisives de Coupe du monde, généralement à partir des quarts de finale (excepté en 1986).

Retour à un calendrier restreint

Mais comme au début du 20ème siècle, la saison se concentre à nouveau sur deux périodes de l’année : de mars à juillet et de septembre à novembre. Cinq mois sont quasiment abandonnés : janvier (dernier match en 1999), février (2013), avril (2009), août (2013, avec une exception en 2017 pour un match joué le 31 contre les Pays-Bas) et décembre (1994).

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Vos commentaires

  • Le 18 juin 2022 à 14:18, par Cœur Bleu En réponse à : Dataviz : les mois prédominants dans le calendrier des Bleus

    En lien avec les 4 derniers matches de « qualification » ou préparation de ce mois de juin, je serais curieux de voir quelle est la répartition par mois des meilleurs résultats de l’Équipe de France en qualification, hors phases finales et amicaux donc. Je présume que juin est le pire mois, je n’en ai que des mauvais souvenirs depuis 1999 (Russie, Suède, Turquie, et maintenant Danemark et Croatie). Avez-vous fait cette étude ?

  • Le 18 juin 2022 à 15:33, par Bruno Colombari En réponse à : Dataviz : les mois prédominants dans le calendrier des Bleus

    Non, mais c’est une idée de sujet. Je vais regarder ça dans le cadre des bilans de l’été.

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