Si on trace une ligne verticale sur le 30e méridien Est, on trouve au-delà douze destinations des Bleus depuis 1955 et un match à Moscou contre l’URSS. Depuis, dix autres villes ont accueilli l’équipe de France : quatre autres en Russie (Saint-Petersbourg, Nijni-Novgorod, Kazan et Iékaterinbourg), deux en Ukraine (Kiev et Donetsk), les autres se trouvant en Turquie (Trabzon), en Géorgie (Tbilissi), en Arménie (Erevan) et au Kazakhstan (Astana). Pour la douzième, Bakou (Azerbaïdjan), ce sera dimanche 16 novembre.
Pour être concret, quatre autres destinations se situent dans la zone Europe au-delà du trentième méridien Est, mais plus au sud, et je les ai évoquées dans l’article consacré aux destinations européennes les plus méridionales. Il s’agit de Konya (Turquie), Limassol, Nicosie (Chypre) et Tel Aviv (Israël), qui ne seront plus mentionnées ici.
Il est d’ailleurs remarquable que ces douze destinations sont plutôt récentes hormis Moscou donc (9 fois donc 5 avant 1989). Le cas de Trabzon en Turquie mis à part en 1994 (l’Azerbaïdjan était une zone de conflit et ne pouvait pas jouer à domicile), les autres villes ont toutes été visitées au 21e siècle ou juste avant (Kiev et Erevan en 1999), car elles faisaient partie de l’URSS jusqu’à la dissolution de cette dernière et l’indépendance des républiques la constituant. Tbilissi (Géorgie) en 2006, Donetsk (Ukraine) en 2011, Saint-Petersbourg, Kazan, Nijni-Novgorod et Iékaterinbourg (Russie) en 2018, Astana (Kazakhstan) en 2021 et donc Bakou (Azerbaïdjan) en 2025.
D’un point de vue strictement géographique, les limites entre l’Europe et l’Asie ne sont pas clairement définies. L’Oural étant une barrière naturelle évidente séparant la Russie européenne de la Sibérie, on peut donc considérer que Iékaterinbourg et Astana sont en Asie. Mais les trois destinations caucasiennes (Erevan, Tbilissi et Bakou) sont sur une zone intermédiaire qui n’est pas clairement définie entre Asie et Europe. En tout cas, la majorité des ex-Républiques soviétiques font désormais partie de l’UEFA, à l’exception du Kirghizistan, du Turkménistan, du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan, qui se retrouvent dans la confédération asiatique de football.
Saint-Petersbourg (Russie) 30°18’
2 matchs en 2018, deux victoires contre la Russie (3-1) et la Belgique (1-0).
Kiev (Ukraine) 30°30’
5 matchs entre 1999 et 2021, trois nuls contre l’Ukraine (0-0, 2-2 et 1-1) et deux défaites contre la Suède (0-2) et l’Ukraine (0-2).
Moscou (Russie) 37°37’
9 matchs entre 1955 et 2018, deux victoires contre la Russie (3-2) et la Croatie (4-2), quatre nuls contre l’URSS (2-2, 3-3, 1-1) et le Danemark (0-0) et trois défaites contre l’URSS (0-2, 0-1) et la Russie (0-1).
Donetsk (Ukraine) 37°48
4 matchs entre 2011 et 2012, deux victoires contre l’Ukraine (4-1, 2-0), un nul contre l’Angleterre (1-1) et une défaite contre l’Espagne (0-2).
Trabzon (Turquie) 39°44’
Un match en 1994, une victoire contre l’Azerbaïdjan (2-0).
Nijni-Novgorod (Russie) 43°55’
Un match en 2018, une victoire contre l’Uruguay (2-0).
Kazan (Russie) 49°10’
2 matchs en 2018, 2 victoires contre l’Australie (2-1) et l’Argentine (4-3).
Tbilissi (Géorgie) 44°46’
2 matchs entre 2006 et 2013, une victoire contre la Géorgie (3-0) et un nul contre la Géorgie (0-0).
Erevan (Arménie) 44°30’
2 matchs entre 1999 et 2014, 2 victoires contre l’Arménie (3-2, 3-0).
Bakou (Azerbaïdjan) 49°52’
1 match en 2025 contre l’Azerbaïdjan.
Iekaterinbourg (Russie) 60°35’
Un match en 2018, une victoire contre le Pérou (1-0).
Astana (Kazakhstan) 71°26’
Un match en 2021, une victoire contre le Kazakhstan (2-0).
