ABBA et Nixon, Giscard et Emmanuelle, la révolution des œillets et Massacre à la tronçonneuse, mais aussi Beckenbauer, les débuts de Giresse, la suprématie de Guillou : ça se passait comme ça en 1974.
1974, une année dans le siècle

Né le 2 août 1952 à Langoiran, ce milieu de terrain très technique a passé six ans dans un quasi-anonymat en Bleu, avant que Michel Hidalgo lui donne un rôle de doublure de Platini début 1981, puis de complément à la fin de cette même année dans ce qui préfigurera le carré magique du milieu de terrain (avec Tigana et Genghini, puis Fernandez). Brillant en Espagne en 1982 (il finit l’année deuxième du Ballon d’or, éblouissant à l’Euro 1984, il souffrira de la chaleur et de l’altitude au Mexique en 1986, alors qu’il approchait de ses 34 ans. Il compte 47 sélections et 6 buts.
ABBA et Nixon, Giscard et Emmanuelle, la révolution des œillets et Massacre à la tronçonneuse, mais aussi Beckenbauer, les débuts de Giresse, la suprématie de Guillou : ça se passait comme ça en 1974.
L’explosion d’Amoros, la folle nuit de Séville, l’arrivée de Luis Fernandez : l’année de Thriller et de E.T. n’a manqué ni de grandes frayeurs ni de belles émotions. Elle a surtout vu les Bleus changer de statut.
Quelques jours avant l’Euro 84, la France reçoit l’Ecosse à Marseille dans un vélodrome bricolé. Victoire facile avec un Platini double passeur décisif (et pas aidé par les poteaux).
Cinq défaites, trente-deux joueurs utilisés, un schéma de jeu mal défini, mais aussi les prémisses du carré magique avec le retour de Giresse et deux victoires précieuses contre les Belges et les Hollandais, avec un coup-franc du Maestro en prime : c’était 1981, une année façon montagnes russes.
Version obscure de ses petites sœurs de Marseille et de Guadalajara, la demi-finale sévillane du Mundial 1982 concentre en deux heures et quart bonheur, colère, admiration et chagrin, en un va-et-vient machiavélique au terme duquel l’équipe de France sortira grandie et celle d’Allemagne ébranlée.
Trois fois dans son histoire, l’équipe de France a eu dans son jeu un carré d’as, talents complémentaires qui ont entraîné des années fastes. Le premier de la série, celui qui a illuminé le milieu des années 80, était en fait un losange. Bienvenue chez les Fertigipla.