Cinq nouveaux Bleus
En 2015, Didier Deschamps a lancé Nabil Fekir et Kurt Zouma (en mars), Paul-Georges Ntep (en juin), Anthony Martial (en septembre) et Kingsley Coman (en novembre). Il a aussi appelé trois joueurs qui ne sont finalement pas rentrés : les gardiens Benoît Costil et Alphonse Aréola et le défenseur central Loïc Perrin.
Cinq débutants, c’est dans la moyenne depuis le début de l’ère Deschamps : il y en avait eu sept en 2013 et quatre en 2014. La surprise, c’est qu’hormis Zouma, ces arrivées ne concernent pas la défense qui reste pourtant la ligne la plus perfectible. Le sélectionneur a plutôt injecté du sang neuf en attaque, avec de très jeunes joueurs (Nabil Fekir est né en juillet 1993, Anthony Martial en décembre 1995 et Kingsley Coman en juin 1996).
Un nouveau buteur sur coup-franc
Mathieu Valbuena contre le Portugal. Il met ainsi fin à une panne sèche en sélection de près de huit ans depuis le coup franc direct transformé par Jérôme Rothen à Torshavn contre les Féroé en octobre 2007.
Deux nouveaux buteurs
Nabil Fekir et Dimitri Payet ont ouvert leur compteur de buts en sélection le même jour, le 7 juin contre la Belgique à Saint-Denis. Un bon souvenir pour eux, terni tout de même par la défaite qu’ils ont contribué à rendre moins cuisante (3-4). Mais si Payet a dû attendre sa 14e sélection et près de 640 minutes avant de marquer, Fekir l’a fait à sa troisième cape et moins d’une heure de jeu.
Les nouvelles villes d’accueil
Un seul nouveau lieu a été visité par les Bleus cette année : c’est la commune d’Elbasan (Albanie), à 40 km de la capitale Tirana. Ça n’a pas vraiment porté chance aux coéquipiers de Lloris.
Deux moins de 20 ans sur le terrain
Contre l’Angleterre, Kingsley Coman et Anthony Martial ont joué 22 minutes ensemble, alors qu’ils avaient tous les deux 19 ans (Martial a depuis fêté ses 20 ans, le 5 décembre). Un joueur de moins de 20 ans en sélection, ça arrive de temps en temps. Mais deux en même temps sur le terrain, c’est beaucoup plus rare. Il faut remonter au 6 juin 2007 pour trouver un précédent. C’était lors d’un France-Arménie à Auxerre, et ce jour-là, Raymond Domenech avait aligné Samir Nasri au coup d’envoi, Karim Benzema entrant en jeu dans le temps additionnel. Trois mois plus tôt, contre l’Autriche à Saint-Denis, les deux mêmes avaient débuté en Bleu, Nasri comme titulaire, Benzema entrant à la mi-temps avant de marquer sur une passe décisive de Nasri justement.
Depuis l’après-guerre, il n’y avait eu que deux autres matches avec deux moins de vingt ans : le 31 août 1982 au Parc contre la Pologne, avec Jean-Marc Ferreri entré à la mi-temps et Daniel Bravo qui joua les 21 dernières minutes, et le 23 février 1977 avec Patrick Battiston titulaire et Bernard Zénier remplaçant pendant 26 minutes.
Giroud 4e et 6e : record battu
Le doublé d’Olivier Giroud contre le Danemark en octobre (4e et 6e minute) est le plus rapide de l’histoire. Pas pour l’écart de temps entre les deux buts, mais par sa précocité. Jamais un joueur français n’avait marqué deux buts en si peu de temps. Le record de juin 1932 a même failli tomber : cette année-là, l’équipe de France a mené 2-0 à Sofia contre la Bulgarie grâce à deux buts de Joseph Rodriguez (1e) et Jean Sécember (6e) [1]
Fins de série
C’est la première fois que l’équipe de France perd contre l’Albanie, en six confrontations. En Europe, les adversaires contre lesquels elle est toujours invaincue avec au moins cinq matches joués sont l’Islande (8 victoires, 3 nuls), la Finlande (8 victoires), Chypre (7 victoires, 1 nul), l’Irlande du Nord (5 victoires, 3 nuls), les Féroé (6 victoires), l’Arménie (5 victoires), la Croatie et la Serbie (3 victoires, 2 nuls).
Hugo Lloris n’avait jamais encaissé quatre buts en sélection. C’est désormais chose faite face à la Belgique. Et encore, le capitaine des Bleus a-t-il était sauvé par la transversale alors que le score était déjà de 1-4. Il avait déjà pris trois buts contre le Brésil en juin 2013. Sur les 70 autres matches passés dans la cage de l’équipe de France, il n’a jamais pris plus de deux buts.
La Belgique est le premier adversaire des Bleus à inscrire quatre buts au Stade de France. La dernière fois qu’une chose pareille est arrivée à l’équipe de France à domicile, c’était en août 1982 contre la Pologne (0-4).
Ce qui ne change pas
A Lisbonne début septembre, les Bleus ont décroché leur dixième victoire consécutive contre le Portugal depuis 1978. La dernière défaite contre les Lusitaniens remonte à 1975.
Encore une défaite contre une sélection sud-américaine (Brésil, 1-3). C’est la troisième depuis que Deschamps est sélectionneur (après celles contre l’Uruguay et le Brésil en 2013), laquelle s’ajoute aux trois nuls contre l’Uruguay en 2012, le Paraguay et l’Equateur en 2014. Six matches et pas la moindre victoire. Heureusement qu’en 2016, il y a l’Euro...
Toujours pas de triplé. Blaise Matuidi (contre la Serbie en septembre), Karim Benzema (face à l’Arménie en octobre) et Olivier Giroud (contre le Danemark en octobre) n’étaient pas si loin avec chacun un doublé. Des trois, c’est l’avant-centre d’Arsenal qui avait la plus belle occasion : il a eu 68 minutes pour marquer un troisième but avant de laisser sa place à Lacazette, et il a manqué une occasion énorme seul devant le gardien à la 66e. Pas sûr que l’occasion se présente de si tôt.
Mandanda encaisse toujours. Aligné deux fois cette saison, face au Brésil (1-3) et au Danemark (2-1). Quatre buts encaissés, et pas de clean sheet. En 21 matches (et 23 buts concédés), le gardien de l’OM n’a fini une rencontre sans prendre de but qu’à six reprises : contre la Suède et l’Arménie en 2014, les Féroé et la Lituanie (deux fois) en 2009 et l’Equateur en 2008 (une mi-temps jouée). Au niveau international, c’est peu. Pour autant, Mandanda a des stats générales meilleures que Lloris avec 14 victoires et 5 défaites (35 victoires et 16 défaites pour l’actuel titulaire).