Le résultat était-il prévisible ?
On sait que le mois de septembre a été compliqué pour les Bleus lors des quatre dernières saisons (4 victoires, 2 nuls et 3 défaites), et que l’état de forme des 23 joueurs convoqués par Didier Deschamps est, en cette période de la saison, très variable. On s’interroge notamment sur les joueurs parisiens qui n’ont eu aucune préparation estivale.
Face à l’Ukraine, qu’elle a battue deux fois à l’extérieur (4-1 en 2011, 2-0 en 2012), l’équipe de France partait logiquement favorite. La victoire 2-0 n’est donc pas à proprement parler une surprise, mais cela reste une belle performance, qui démontre que les hommes de Deschamps sont présents lors des moments importants. On pouvait redouter que les Tricolores reproduisent à Wroclaw les errement défensifs plusieurs fois constatés la saison dernière, mais le duo Upamecano-Konaté, reconstitué en l’absence de William Saliba, a été plutôt rassurant.
L’équipe est-elle en progrès ?
Comparé à la double prestation de la Ligue des Nations, on peut estimer que les Tricolores sont en progrès. L’équipe tricolore assure une première mi-temps de qualité, se créant plusieurs occasions tout en empêchant les Ukrainiens de s’en procurer. Un but supplémentaire aurait toutefois été logique et bienvenu. Le sélectionneur a misé sur un quatuor offensif Olise-Barcola-Doué-Mbappé, d’une telle qualité qu’il peut se permettre de laisser un potentiel Ballon d’or sur le banc.
La deuxième période a été beaucoup plus décousue, face à des adversaires plus déterminés qui ont été en mesure d’égaliser, notamment une reprise de la tête repoussée par le poteau. Mais malgré bien des difficultés, les Tricolores ont tenu bon. En fin de rencontre, Kylian Mbappé est sorti de sa boîte pour inscrire le deuxième but qui a mis fin à tout suspense.
12' ALLEZ L'ÉQUIPE !! 👊
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— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) September 5, 2025
Quels sont les joueurs en vue ?
En première période, les Français ont fait preuve d’un esprit de corps remarquable, d’où Olise et Barcola ont pu tirer leur épingle du jeu. Mbappé et Doué se sont également démené mais avec moins de réussite. Derrière les quatre hommes de la défense font un match appliqué en première mi-temps mais un peu plus compliqué en seconde période. Le gardien Maignan s’est illustré en toute fin de match en repoussant un tir à bout portant des Ukrainiens. Cela suffit pour être crédité d’un bon match.
La plus grosse satisfaction est probablement Koné, brillant tant sur les tâches défensives que dans les phases offensives. Le joueur de l’AS Roma s’installe dans l’entrejeu tricolore, tout comme son ancien coéquipier olympique Michael Olise, dont la précision des passes et la justesse des choix impressionnent à chaque sélection. Sans parler de son but si important.
Quels sont les joueurs en retrait ?
Ousmane Dembélé est entré en début de seconde période en lieu et place de Désiré Doué. Après une occasion repoussée par la gardien ukrainien, le Parisien n’a pas su se mettre en évidence. Une blessure l’a poussé à sortir à dix minutes de la fin. Bradley Barcola, percutant en première période, s’est peu à peu effacé au fil du match, tout comme Kylian Mbappé qui a toutefois eu le mérite d’inscrire le deuxième but. Le capitaine français aurait même pu donner le troisième sans un péché de gourmandise. Quant aux deux nouveaux, Hugo Ekitiké et Maghnes Akliouche, ils n’ont pas eu le temps de s’illustrer.
Quelles sont les attentes pour le prochain match ?
Dès mardi, les Bleus recevront l’Islande au Parc, ce qu’ils n’avaient plus fait depuis avril 1987 et le tout dernier match en équipe de France de Michel Platini (soupir). Les Parisiens du groupe, même si Dembélé sera probablement forfait, joueront dans leur jardin et auront à cœur d’effacer le mauvais souvenir du France-Italie d’il y a un an, même si Barcola avait alors battu le record du but le plus rapide de l’histoire des Bleus. Michael Olise y avait fait ses débuts, et Maghnes Akliouche avait marqué contre l’Espagne en finale des JO. Mais l’essentiel sera évidemment de bonifier les trois points pris à Wroclaw et d’enchaîner sur une deuxième victoire qui dégagerait la route vers les Etats-Unis.
