En comptant de France-Argentine de 2022, il n’y a eu que quatre matchs avec 3 penalties sifflés, et dans ce cas, toujours au moins un pour chacune des équipes. Le premier est un France-Tchécoslovaquie amical à Colombes en février 1931. Antonin Novak ouvre le score dès la 5e minute, puis Marcel Langiller égalise à la 23e et c’est encore Novak qui conclut la marque à la 84e.
Le second arrive en juin 1949 contre l’Espagne, toujours à Colombes. Deux minutes après l’ouverture du score, l’Espagne manque une balle de 2-0, Venancio Perez ratant son pénalty (17e). Et quand Jean Baratte marque le sien (64e), l’Espagne mène déjà 3-0. Elle l’emporte finalement 5-1 après le troisième pénalty du match converti par Agustin Gaiza (84e).
Il faudra attendre plus de sept décennies pour voir arriver le troisième, lors de l’Euro 2020 et d’un France-Portugal au premier tour. Cristiano Ronaldo marque enfin contre les Bleus à la 30e minute, puis Karim Benzema égalise à la 45e, toujours sur pénalty. Le même Benzema a donné un but d’avance à la France quand Ronaldo suit les traces de Novak et égalise à la 60e (2-2).
Enfin, le dernier à ce jour date donc de la finale de la Coupe du monde 2022 lorsque Szymon Marciniak accorde un pénalty à l’Argentine, transformé par Lionel Messi (23e), puis deux aux Bleus que Kylian Mbappé convertit (81e, 118e). Ça ne suffira pas pour départager les deux équipes (3-3), qui en finiront aux tirs au but.
22 matchs à deux pénalties
Les matchs à deux pénalties sont plus courants. On en compte 22, qu’on pourrait classer en trois catégories : celle où ils ont été transformés, celle avec un échec et celle où les deux tentatives ont échoué. Le cas le plus fréquent est celui où chacune des deux équipes obtient un pénalty et le marque. C’est arrivé en 1971 contre l’Argentine (4-3), en 1972 face à la Colombie (3-2), en 1980 devant la RFA (1-4), en 1998 contre le Danemark (2-1), en 1999 en Arménie (3-2), en 2015 contre la Belgique (3-4), en 2017 au Luxembourg (3-1), en 2018 face à l’Australie puis l’Allemagne (2-1) et en 2024 contre la Pologne (1-1).
Les doublés sont plus rares : en 1969, l’Angleterre en a réussi deux sur deux (Hurst, 0-5). Et en 1980 à Chypre, les Bleus en ont fait de même (Larios, 7-0).
Le cas opposé, deux pénalties sifflés et manqués tous les deux (un de chaque côté), n’est arrivé qu’une fois, en 1993 contre la Russie (3-1).
Enfin, il arrive régulièrement que sur deux pénalties sifflés, un soit manqué. Parfois par l’adversaire : l’Espagne en 1929 (1-6), la Roumanie en 1932 (3-6), le Luxembourg en 1934 (6-1), l’Espagne en 2000 (2-1), l’Angleterre en 2004 (2-1) et en 2022 (2-1) et la Belgique en 2024 (2-1). Plus rarement par les Bleus : Chine 2006 (3-1) et Albanie 2019 (4-1).
Quatre matchs consécutifs avec au moins un pénalty en 2018
Cette dataviz met aussi en évidence les périodes creuses ou pleines pour les pénalties. La plus grande série de matchs consécutifs avec au moins un pénalty date de 2018 avec 4 rencontres (pour 5 pénalties dont 3 pour la France, tous marqués). On en trouve trois avec 3 matchs consécutifs, en 2019 (4 pénalties dont 3 pour la France et 2 manqués), en 2008 (3 pénalties tous adverses et tous réussis) et en 1925 (3 pénalties dont 1 pour la France, 2 manqués).
A l’inverse, la plus longue série de matchs sans aucun pénalty sifflé est de 19 (entre août 2006 et juin 2008 et entre septembre 1963 et juillet 1966), le record pour la période Deschamps étant de 11 (entre juin 2015 et juin 2016).
La plus longue série de matchs sans aucun pénalty accordé à la France est de 52 entre juin 1972 et novembre 1979. Il y en a eu 40 sans pénalty sifflé pour l’adversaire entre octobre 1993 et juin 1997.