Il y a quelques mois, l’Allemagne annonçait qu’elle quittait Adidas pour se lier à Nike pour un montant de 100 millions d’Euros annuels. Dans la foulée, la FFF signait un contrat d’une valeur similaire avec la marque au swosh. Le revers de la médaille se trouve en partie dans le design de cette future tenue, tandis que la marque américaine laisse également filtrer un probable maillot extérieur rouge pour le Brésil.
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— Footy Headlines (@Footy_Headlines) April 29, 2025
La statue de la Liberté en renfort
Le futur maillot extérieur des doubles champions du monde s’inspirerait de la statue de la Liberté (offerte par la France aux Etats-Unis en 1886), dont il reprendrait les couleurs à savoir vert menthe, or et noir. FootyHeadlines rassure toutefois les supporters français en précisant qu’il ne s’agira que de la seconde tenue des Tricolores, qui joueront avec leur traditionnelle couleur bleue sur leur maillot principal. Après l’improbable maillot rayé vert et blanc que Platini et ses coéquipiers avaient utilisé en 1978, le vert devrait donc faire son retour sur les épaules des joueurs de l’équipe de France. Mais s’il y a une petite cinquantaine d’années, il s’agissait d’un cas de force majeure (les deux équipes étaient venues avec leur maillot blanc et les Français n’avaient trouvé que cette tenue de rechange), ce sont bien maintenant les règles édictées par les équipementiers, qui au nom de leurs bénéfices, bafouent toutes les valeurs et plus de 120 ans d’histoire de l’équipe de France.
Belges en bleu, Anglais en gris, Portugais en noir
La France n’est pas la seule nation à subir cet affront. L’Allemagne avait une seconde tenue rose lors de l’Euro 2024, tandis que les Belges étaient déguisés en Tintin (maillot bleu ciel, short marron, chaussettes blanches). Quant aux Portugais, ils ont évolué à plusieurs reprises en noir depuis 2006. Les Anglais, peu réputés en matière de tenue vestimentaire et dont les couleurs du drapeau sont le rouge et le blanc, on joué en bleu roi (entre 1930 et 1959), or (1973), bleu ciel (entre 1973 et 1993) ou encore gris (1996).
On peut aussi noter que de nombreuses nations utilisent le blanc en maillot de rechange alors que cette couleur est absente de leur drapeau (Belgique, Portugal…) mais l’explication est technique. Lors de l’apparition de la télévision au début des années 1950, en noir et blanc, il est demandé aux équipes d’avoir un second jeu de maillot avec une couleur qui contraste pour permettre de bien distinguer les deux équipes sur l’écran de télévision. Le blanc est donc devenu un choix par défaut.
L’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Japon portent des couleurs alternatives
Il existe toute de même des nations, qui utilisent historiquement, des couleurs ne se trouvant pas sur le drapeau. C’est le cas de l’Italie, la Squadra Azzurra, dont le maillot bleu est utilisé depuis 1911 en hommage à la maison de Savoie qui règne sur l’Italie depuis 1861, ou des Oranje néerlandais dont les couleurs rappellent celles de Guillaume Ier d’Orange-Nassau à l’origine de l’indépendance des Pays-Bas. Le maillot blanc allemand est utilisé en référence aux couleurs prussiennes (le jaune remplaçant le blanc sur le drapeau allemand après la première guerre mondiale et l’instauration de la république de Weimar). Quant au vert traditionnellement utilisé par les quadruples champions du monde pour leur seconde tenue, ce serait une référence aux couleurs de la DFB (Fédération allemande de football).
Les Allemands de l’Est évoluaient pour leur part avec le bleu du ministère des sports. L’Ecosse, à laquelle un article sur le sujet a déjà été consacré, évolue régulièrement avec un mélange de jaune et de rose, en hommage aux couleurs du Comte de Primrose, l’un des premiers dirigeants du football écossais.
Côté asiatique, on peut noter le bleu des Samouraïs japonais (dont le drapeau ne comprend que du blanc et du rouge). Cette couleur la tenue utilisée lors d’une victoire surprise face à la Suède lors de Jeux olympiques 1936 et est revenue au goût du jour au début des années 1980. En Océanie, la Nouvelle-Zélande évolue en blanc, histoire de démarquer des cousins rugbymen qui jouent intégralement en noir.