Tableaux de bord 760 après France-Japon (0-1)

Publié le 14 octobre 2012 - Bruno Colombari

Deuxième défaite contre un pays asiatique, huitième revers au SdF, les débuts de Chantôme, et une nouveauté, le sélectionomètre : des stats niponnes ni mauvaises.

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France-Asie, 11 à 2

Il a fallu attendre 1978 et un match face à l’Iran de l’époque (finissante) du Chah pour voir un match des Bleus contre une équipe asiatique. Depuis, l’équipe de France a rencontré cinq autres adversaires (Koweït, Japon, Arabie Saoudite, Corée du Sud et Chine) pour un total de quinze rencontres (sur 180 disputées depuis). Encore faut-il préciser que l’Asie au sens de la Fifa est bien plus restreinte que l’Asie politique : Israël, la Turquie et toutes les anciennes républiques soviétiques (comme l’Arménie et l’Azerbaïdjan) sont rattachées à l’Europe via l’UEFA.

Ces quinze rencontres, majoritairement amicales (hormis trois matches de coupe du monde contre le Koweït en 1982, l’Arabie Saoudite en 1998 et la Corée du Sud en 2006 et deux matches de coupe des confédérations face à la Corée du Sud et au Japon en 2001) ont presque toujours été favorables aux Bleus, qui l’ont emporté largement à quatre reprises (deux fois 5-0 en 2001 contre le Japon et la Corée, 4-0 contre l’Arabie saoudite et 4-1 face au Koweït). Ils ont toutefois concédé deux nuls (face au Japon en 2000 et à la Corée du Sud en 2006) et ne sont pas sortis grandis par une défaite prémonitoire contre une équipe de Chine B en 2010, avant celle contre le Japon vendredi.

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Huit de chute au SdF

La défaite contre le Japon est la huitième au stade de France depuis son inauguration, le 31 janvier 1998. C’est la sixième en amical après la Belgique (mai 2002, 1-2), la République tchèque (février 2003, 0-2), la Slovaquie (mars 2006, 1-2), l’Argentine (février 2007, 0-1) et l’Espagne (mars 2010, 0-2). Les Bleus n’ont perdu que deux fois à Saint-Denis en compétition, contre la Russie (2-3 en juin 1999) et la Biélorussie (0-1 en septembre 2010). A noter que c’est la troisième défaite au SdF en onze matches sur une période de 31 mois, ce qui commence à faire beaucoup.

Le sélectionomètre

Vous ne savez pas ce que c’est ? Attendez au moins qu’on vous explique ! Le sélectionomètre est une sorte de boulier tricolore permettant de visualiser rapidement les débuts des dix derniers sélectionneurs (depuis Michel Hidalgo en 1976), et ce sur leur dix premiers matches. Pour Didier Deschamps, ça nous mènera jusqu’en juin avec la tournée en Amérique du sud.

Le principe est simple : un symbole bleu représente une victoire, un gris un nul, un rouge une défaite. Les carrés représentent les matches à domicile, les ronds ceux à l’extérieur. Et les grands représentent les matches en compétition, les petits les matches amicaux.

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On constate ainsi que les débuts de Deschamps sont moins bons que ceux de Santini, de Lemerre, de Jacquet ou de Michel (invaincus après quatre matches), mais meilleurs que ceux de Blanc, de Houllier ou de Platini. Et surtout, les deux moins bons résultats de Deschamps ont été obtenus en amicaux, alors qu’il a obtenu six points sur six en compétition. Dans ce domaine, seul Santini avait fait mieux avec neuf sur neuf en compétition et un nul en amical. Quant à la très bonne série de Jacquet, elle doit être pondérée par le fait de n’avoir été obtenue qu’avec des matches amicaux.

De façon plus anecdotique, on remarque que Deschamps est le premier depuis Hidalgo à avoir obtenu au moins un nul, une victoire et une défaite au cours de ses quatre premiers matches. Ça avait plutôt bien réussi à son prédécesseur...

Chantôme et ses initiales doubles, génération 87

Même s’il n’a fait que passer contre le Japon, le Parisien Clément Chantôme est devenu vendredi le 865e international français, le quatrième nouveau de l’ère Deschamps après Jallet, Yanga-Mbiwa et Capoue. Il est aussi le neuvième représentant de la génération 1987 qui compte dans ses rangs plus d’attaquants (et de sales caractères) que de joueurs à vocation défensive (aucun arrière) : Benzema, Nasri, Ben Arfa, Rémy, Matuidi, Payet, Ménez et Gameiro. Hormis le Madrilène, aucun n’a pour l’instant réussi à s’imposer durablement chez les Bleus.

L’autre particularité de Chantôme, ce sont ses initiales doubles. C’est le 33e joueur de l’histoire à avoir cette particularité, qui a sûrement une signification cachée, reste à trouver laquelle. Il y aurait de quoi faire trois équipes complètes. En voici une, composée des joueurs les plus récents :

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Le classement des joueurs

Hormis l’arrivée de Clément Chantôme, rien de particulier à signaler dans ce classement qui voit Jérémy Ménez se rapprocher du seuil des vingt sélections tandis que Mathieu Valbuena et Gaël Clichy ont rejoint Abou Diaby et André-Pierre Gignac. Mamadou Sakho devrait atteindre mardi les dix sélections.

Joueur Sel G N P Buts
21 Franck Ribéry 68 35 19 14 11
33 Karim Benzema 53 29 14 10 15
54 Hugo Lloris 41 19 14 8 0
145 Jérémy Ménez 19 10 4 5 2
176 Mathieu Valbuena 16 10 2 4 2
178 Gaël Clichy 16 8 3 5 0
220 Olivier Giroud 12 7 2 3 1
238 Mathieu Debuchy 11 6 2 3 1
265 Mamadou Sakho 9 4 4 1 0
266 Bafétimbi Gomis 9 4 3 2 2
315 Blaise Matuidi 7 4 2 1 0
382 Laurent Koscielny 5 3 0 2 0
426 Maxime Gonalons 4 1 2 1 0
427 Moussa Sissoko 4 2 0 2 0
466 Etienne Capoue 3 1 1 1 1
467 Christophe Jallet 3 1 1 1 1
627 Clément Chantôme 1 0 0 1 0
Voir le classement complet des joueurs

Mots-clés

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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