En novembre 1984, l’équipe de France cadets (équivalent à U16 aujourd’hui) dispute le tournoi international de Monaco. Après deux victoires contre l’Italie et l’Espagne, il lui reste à battre la RFA pour remporter l’épreuve. Dans cette formation dirigée par Henri Guérin, où sont notamment alignés David Zitelli, Hervé Renard ou Pascal Fugier, on remarque particulièrement deux joueurs provenant du FC Nantes : le meneur de jeu Didier Deschamps et le défenseur Marcel Desailly. Mais le dimanche 18 novembre survient une terrible nouvelle. C’est Deschamps qui vient l’annoncer à Desailly. Il y a eu un accident en début d’après-midi entre Nantes et Saint-Nazaire. Seth Adonkor a perdu le contrôle de sa Ford Escort sur la chaussée glissante. La voiture a traversé le terre-plein central et a été violemment percutée par un véhicule qui arrivait de face. Le joueur du FC Nantes est mort sur le coup, tout comme son coéquipier Jean-Michel Labejof, assis à ses côtés. Le troisième passager, Sidi Kaba, en sort vivant, le corps brisé par de multiples fractures.
En souvenir du frère disparu
Seth Adonkor était le demi-frère de Marcel Desailly, de sept ans son aîné. Si le jeune professionnel gardait ses distances avec son jeune frère du centre de formation, celui-ci lui vouait une admiration sans borne. Il était motivé par l’idée d’entrer dans le groupe professionnel pour évoluer à ses côtés. Et les dirigeants nantais eux-mêmes rêvaient de former un jour ce duo en défense centrale ou au milieu de terrain.
La carrière de Marcel Desailly sera conditionnée par ce drame, comparable à ceux d’Emmanuel Petit et de Didier Deschamps, qui ont également perdu un frère pendant leur ascension. Seth et Marcel sont nés à Accra (le 30 octobre 1961 pour Seth, le 7 septembre 1968 pour Marcel), au Ghana, de deux pères différents. Leur mère a ensuite épousé un diplomate français et le couple est venu s’installer à Nantes avec les enfants. Marcel, né Odenkey Addy Abbey, a pris le nom de son père adoptif, alors que Seth a préféré conserver celui de son géniteur naturel.
Vingt mois après le drame, ce n’est pas sans émotion que Marcel Desailly effectue ses débuts au sein de l’équipe pro du FC Nantes. Au début de la saison 1986/1987, dans un stade de la Beaujoire ivre d’un 3-0 infligé au rival bordelais, le jeune défenseur remplace Fabien Debotté pour les cinq dernières minutes de la partie.
Solide défenseur central, Marcel Desailly est de toutes les sélections de jeunes, des juniors aux espoirs, souvent accompagné de son pote Didier Deschamps. Mais si ce dernier intègre l’équipe de France A dès l’âge de vingt ans en 1989, Marcel Desailly doit patienter. Le Nantais apparaît deux fois en équipe de France B lors de la saison 1990/1991 mais sa progression patine. Il n’est pas aidé par son club qui navigue en milieu de tableau et se dirige vers le dépôt de bilan.
Sur le toit de l’Europe
En juin 1992, le FC Nantes est épinglé par la DNCG qui le menace de relégation s’il ne présente pas un budget plus équilibré pour la saison suivante. Le club nantais libère alors ses meilleurs éléments parmi lesquels Marcel Desailly, qui se retrouve à l’Olympique de Marseille en même temps que Jean-Jacques Eydelie. Les deux hommes y retrouvent Didier Deschamps promu capitaine après le départ de Jean-Pierre Papin.
Lors de ses premiers mois au club phocéen, Marcel Desailly connaît de grosses difficultés à tel point que Bernard Tapie cherche à s’en débarrasser. L’ancien Nantais va pourtant trouver la force de conquérir sa place dans la défense centrale de l’OM, aux côtés de Basile Boli et Jocelyn Angloma. L’équipe dirigée par Raymond Goethals parvient en finale de la Ligue des champions et l’emporte 1-0 à Munich contre l’AC Milan.
L’Olympique de Marseille est le premier club français vainqueur d’une Coupe européenne et parmi les joueurs, Marcel Desailly acquiert un nouveau statut. Le sélectionneur Gérard Houllier s’intéresse à lui et le convoque au début de la saison 1993/1994 pour un nouveau match de l’équipe de France B à Guingamp contre son homologue russe. Un mois plus tard, alors que la France se rend à Solna pour un Suède-France décisif dans la course aux qualifications pour la Coupe du monde américaine, les forfaits successifs de Boli, Petit et Dogon conduisent le sélectionneur à appeler Marcel Desailly.
A vingt-quatre ans, le Marseillais devient le 728e joueur de l’histoire de l’équipe de France. Gérard Houllier le titularise au poste d’arrière droit. Il l’appelle ensuite à Tampere où les Bleus s’imposent 2-0 puis pour la rencontre contre Israël en octobre 1993 au Parc des Princes, ce fameux match qui aurait dû n’être qu’une formalité pour la qualification à la Coupe du monde 1994, et qui se transforma en une invraisemblable défaite (2-3).
Les années Jacquet
Le football français traverse alors une zone de turbulence. Son premier club champion d’Europe est pris dans la tourmente de l’affaire VA-OM. Suspendu de compétition européenne, sa trésorerie déficiente l’oblige à vendre des joueurs. Bernard Tapie accepte alors de céder Marcel Desailly à Silvio Berlusconi, alors que la saison a commencé depuis trois mois. Lors du France-Bulgarie du 17 novembre 1993, l’équipe tricolore compte pour la première fois, avec Papin et Desailly, deux joueurs de l’AC Milan dans son onze de départ. C’est dans cette période pour le moins troublée que l’ancien Nantais gagne sa place en équipe de France, pour un long bail.
Tout se passe alors comme si Marcel Desailly rattrapait le temps perdu. Sa progression est spectaculaire. A Milan, Fabio Capello en fait un impressionnant demi défensif. Le club lombard remporte la Ligue des Champions après avoir administré en finale un cinglant 4-0 au FC Barcelone. C’est “Marcello” lui-même qui marque le quatrième but, comme il avait marqué quelques semaines plus tôt en demi-finale contre Monaco. C’est la première fois dans l’histoire qu’un joueur remporte consécutivement deux Coupes des Clubs champions avec deux clubs différents.
Du côté de l’équipe de France, Aimé Jacquet rebâtit une sélection traumatisée par son échec contre la Bulgarie. Dès ses premiers matchs, il maintient sa confiance au néo-Milanais qu’il fait jouer en défense centrale. A partir de la saison 1994/1995, Marcel Desailly occupe chez les Bleus le même poste qu’à Milan, celui de demi défensif qui lui vaut d’être classé parmi les dix premiers du classement du Ballon d’Or 1995. L’équipe de France est lancée dans les éliminatoires de l’Euro 1996, mais son accumulation de matchs nuls lui vaut de nombreuses critiques. Le Milanais échappe toutefois à la vindicte, réalisant de grandes performances avec les Bleus comme avec le club italien.
Aimé Jacquet préfère toutefois faire jouer Marcel Desailly en défense centrale. Le poste manque de prétendants sérieux alors que le milieu de terrain est plutôt fourni, avec Deschamps, Karembeu, Guérin, Lamouchi et quelques autres. C’est à l’occasion de la réception de l’Azerbaïdjan à Auxerre, en l’absence de Laurent Blanc, que Marcel Desailly revient en défense centrale, associé pour la première fois à Franck Leboeuf. C’est d’ailleurs la soirée des premières pour l’ancien Nantais qui porte son premier brassard de capitaine et inscrit son premier but en bleu. Il ouvre le score d’une reprise de la tête sur un corner et lance son équipe vers une victoire-record (10-0).
Un rouge en finale
Malgré quelques tourments, l’équipe de France se qualifie pour l’Euro 1996 et c’est en défenseur central que Marcel Desailly dispute la phase finale. Associé à Laurent Blanc, les deux hommes voient apparaitre sur les côtés Lilian Thuram et Bixente Lizarazu, les jeunes latéraux qui ont gagné leur place aux dépens de Angloma et Di Meco. Un quatuor défensif est né. Toutefois, lors de la demi-finale contre la République Tchèque, la suspension de Deschamps conduit Marcel Desailly à reprendre du service, le temps d’un match, au milieu de terrain.
Deux ans plus tard, c’est la Coupe du monde en France. Marcel Desailly participe aux sept rencontres des Bleus qui mènent au titre mondial. Il reprend même le brassard lors du troisième match sans enjeu contre le Danemark. Il ne termine toutefois pas la finale, l’arbitre Saïd Belqola lui ayant adressé un carton rouge en milieu de deuxième période, pour un tacle trop engagé sur le Brésilien Cafu. Le défenseur français s’était retrouvé en position offensive et se voyait déjà buteur quand son adversaire le priva de ce plaisir…
C’est alors le troisième carton rouge des Bleus durant ce parcours victorieux, avec celui de Zidane au premier tour et celui de Laurent Blanc en demi-finale. Le Président étant suspendu, Aimé Jacquet a aligné contre le Brésil une charnière centrale Desailly-Leboeuf qui allait faire le bonheur de Chelsea dès la saison suivante, le premier rejoignant le second dans le club londonien.
Roger Lemerre, qui a pris la succession d’Aimé Jacquet, conserve sa confiance au groupe champion du monde. La présence de Marcel Desailly est quasiment systématique lors des qualifications pour l’Euro 2000 comme pour la phase finale, que la France remporte à l’issue d’un parcours des plus brillants et d’une finale riche en coups de théâtre.
Capitaine, centenaire et recordman des sélections
Lorsque Didier Deschamps décide de mettre fin à sa carrière internationale, après cent-deux sélections, le brassard revient à Marcel Desailly. Qualifiée d’office pour la Coupe du monde 2002, l’équipe de France ne dispute que des rencontres amicales. En juin 2001, elle est invitée à la Coupe des Confédérations au Japon et en Corée, un tournoi qu’elle remporte malgré l’absence de quelques cadres mis au repos. L’infatigable Marcel est du voyage et il inscrit même un but en demi-finale contre le Brésil (2-1).
Une grosse confiance anime cette équipe de France quand elle aborde la Coupe du monde 2002. Mais à Séoul, elle perd le match d’ouverture contre le Sénégal (0-1). Privée de Zidane, blessé lors d’un match amical juste avant le début du tournoi, l’équipe concède le match nul (0-0) contre l’Uruguay puis est définitivement éliminée par une défaite contre le Danemark (0-2). Le champion du monde en titre sort dès le premier tour de l’épreuve, chose qui n’avait jusqu’alors été vu qu’une seule fois dans l’histoire.
Une volée de bois vert s’abat sur l’équipe de France et sur son capitaine que l’on accuse de ne pas être à la hauteur de ses responsabilités. Jacques Santini, qui a pris le relais de Roger Lemerre, lui préserve toutefois sa confiance. Marcel Desailly reste le capitaine de l’équipe de France et atteint sa centième sélection en octobre 2002, fêtée par une écrasante victoire (5-0) contre la Slovénie. Il dépasse le record de son copain Deschamps quatre mois plus tard lors d’une délicate réception de la République Tchèque (défaite 0-2) au stade de France en amical.
Le crépuscule de Leiria
La sélection dirigée par Jacques Santini réalise un très bon parcours éliminatoire pour l’Euro 2004, en réalisant un grand chelem (8 matchs, 8 victoires) comparable à l’épopée de 1990/1991, dans un groupe il est vrai plus abordable. L’équipe de France du capitaine Desailly remporte également une nouvelle Coupe des Confédération en 2003 à l’issue d’un tournoi marqué par la mort de Marc-Vivien Foé.
La phase finale de l’Euro 2004 au Portugal est délicate pour les Tricolores, et notamment pour Marcel Desailly, alors âgé de 35 ans, dont le statut est plus que jamais discuté. Absent du premier match contre l’Angleterre, miraculeusement remporté (2-1), Desailly retrouve sa place, et son brassard, à Leiria contre la Croatie. Mais en seconde période, alors que l’adversaire est revenu à égalité, le capitaine français commet un incroyable loupé devant Dado Prso qui profite de l’aubaine pour porter le score à 2-1. Les Français parviendront à arracher le match nul (2-2) mais Marcel Desailly perdra définitivement sa place.
Cette rencontre de l’Euro 2004 au stade Magalhães-Pessoa de Leiria sera la 116e et dernière sélection de Marcel Desailly. Le joueur quitte aussitôt le haut niveau pour rejoindre le Qatar au sein du club d’Al-Gharafa SC. Il n’aura même pas le droit à un match d’adieu avec les Bleus malgré sa vertigineuse carrière. Peu importe, il s’est retiré avec la certitude que son frère Seth Adonkor aurait été fier de lui.
116 sélections, 3 buts
De 1993 à 2004, Marcel Desailly a disputé 116 matchs avec l’équipe de France dont 49 en tant que capitaine. Le site de la FFF lui compte 10.033 minutes de jeu en bleu. Titulaire en 115 occasions, il a été remplacé vingt fois et est entré une seule fois en jeu. Il a connu quatre sélectionneurs (Houllier, Jacquet, Lemerre et Santini). Champion du monde 1998, champion d’Europe 2000 et vainqueur de deux Coupes des Confédérations, il a disputé deux Coupes du Monde (1998, 2002) et trois Championnats d’Europe (1996, 2000, 2004).
Sel. | Match | Date | Lieu | Adversaire | Score | TpsJeu | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|
B | 10/10/1990 | Saint-Ouen | Tunisie | 4-0 | 90 | ||
B | 16/02/1991 | Beauvais | Finlande B | 0-0 | 90 | ||
B | 27/07/1993 | Guingamp | Russie B | 5-1 | 90 | ||
1 | qCM 1994 | 22/08/1993 | Solna | Suède | 1-1 | 90 | |
2 | qCM 1994 | 08/09/1993 | Tampere | Finlande | 2-0 | 90 | |
3 | qCM 1994 | 13/10/1993 | Paris (Parc) | Israël | 2-3 | 90 | |
4 | qCM 1994 | 17/11/1993 | Paris (Parc) | Bulgarie | 1-2 | 90 | |
5 | Amical | 16/02/1994 | Naples | Italie | 1-0 | 45 > | |
6 | Amical | 22/03/1994 | Lyon | Chili | 3-1 | 72 > | |
7 | Kirin Cup | 29/05/1994 | Tokyo | Japon | 4-1 | 90 | |
8 | Amical | 17/08/1994 | Bordeaux | Rep. Tchèque | 2-2 | 24 > | |
9 | qEuro 1996 | 08/10/1994 | Saint-Etienne | Roumanie | 0-0 | 90 | |
10 | qEuro 1996 | 16/11/1994 | Zabrze | Pologne | 0-0 | 90 | |
11 | qEuro 1996 | 13/12/1994 | Trabzon | Azerbaïdjan | 2-0 | 71 > | |
12 | Amical | 18/01/1995 | Utrecht | Pays-Bas | 1-0 | 90 | |
13 | qEuro 1996 | 29/03/1995 | Tel Aviv | Israël | 0-0 | 90 | |
14 | qEuro 1996 | 26/04/1995 | Nantes | Slovaquie | 4-0 | 90 | |
15 | qEuro 1996 | 16/08/1995 | Paris (Parc) | Pologne | 1-1 | 90 | |
16 | qEuro 1996 | 06/09/1995 | Auxerre | Azerbaïdjan | 10-0 | 90 | (cap) 1 but |
17 | qEuro 1996 | 11/10/1995 | Bucarest | Roumanie | 3-1 | 90 | |
18 | qEuro 1996 | 15/11/1995 | Caen | Israël | 2-0 | 90 | |
19 | Amical | 24/01/1996 | Paris (Parc) | Portugal | 3-2 | 90 | (cap) |
20 | Amical | 21/02/1996 | Nîmes | Grèce | 3-1 | 90 | |
21 | Amical | 29/05/1996 | Strasbourg | Finlande | 2-0 | 90 | (cap) |
22 | Amical | 01/06/1996 | Stuttgart | Allemagne | 1-0 | 90 | |
23 | Amical | 05/06/1996 | Villeneuve d’Ascq | Arménie | 2-0 | 90 | |
24 | Euro 1996 | 10/06/1996 | Newcastle | Roumanie | 1-0 | 90 | |
25 | Euro 1996 | 15/06/1996 | Leeds | Espagne | 1-1 | 90 | |
26 | Euro 1996 | 18/06/1996 | Newcastle | Bulgarie | 3-1 | 90 | |
27 | Euro 1996 | 22/06/1996 | Liverpool | Pays-Bas | 0-0 (5-4 tab) | 120 | |
28 | Euro 1996 | 26/06/1996 | Manchester | Rep. Tchèque | 0-0 (4-5 tab) | 120 | |
29 | Amical | 31/08/1996 | Paris (Parc) | Mexique | 2-0 | 45 > | |
30 | Amical | 09/11/1996 | Copenhague | Danemark | 0-1 | 90 | |
31 | Amical | 22/01/1997 | Braga | Portugal | 2-0 | 90 | |
32 | Amical | 26/02/1997 | Paris (Parc) | Pays-Bas | 2-1 | 90 | |
33 | Amical | 02/04/1997 | Paris (Parc) | Suède | 1-0 | 90 | |
34 | Amical | 03/06/1997 | Lyon | Brésil | 1-1 | 67 > | |
35 | Amical | 11/06/1997 | Paris (Parc) | Italie | 2-2 | 84 > | |
36 | Amical | 11/10/1997 | Lens | Afrique du sud | 2-1 | 90 | |
37 | Amical | 12/11/1997 | Saint-Etienne | Ecosse | 2-1 | 90 | |
38 | Amical | 28/01/1998 | Saint-Denis | Espagne | 1-0 | 90 | |
39 | Amical | 25/02/1998 | Marseille | Norvège | 3-3 | 90 | 1 but |
40 | Amical | 25/03/1998 | Moscou | Russie | 0-1 | 90 | |
41 | Amical | 27/05/1998 | Casablanca | Belgique | 1-0 | 90 | |
42 | Amical | 05/06/1998 | Helsinki | Finlande | 1-0 | 90 | |
43 | CM 1998 | 12/06/1998 | Marseille | Afrique du sud | 3-0 | 90 | |
44 | CM 1998 | 18/06/1998 | Saint-Denis | Arabie Saoudite | 4-0 | 90 | |
45 | CM 1998 | 24/06/1998 | Lyon | Danemark | 2-1 | 90 | (cap) |
46 | CM 1998 | 28/06/1998 | Lens | Paraguay | 1-0 (prol) | 114 | |
47 | CM 1998 | 03/07/1998 | Saint-Denis | Italie | 0-0 (4-3 tab) | 120 | |
48 | CM 1998 | 08/07/1998 | Saint-Denis | Croatie | 2-1 | 90 | |
49 | CM 1998 | 12/07/1998 | Saint-Denis | Brésil | 3-0 | 68 | |
50 | qEuro 2000 | 10/10/1998 | Moscou | Russie | 3-2 | 90 | |
51 | Amical | 20/01/1999 | Marseille | Maroc | 1-0 | 90 | |
52 | Amical | 10/02/1999 | Londres | Angleterre | 2-0 | 90 | |
53 | qEuro 2000 | 27/03/1999 | Saint-Denis | Ukraine | 0-0 | 90 | |
54 | qEuro 2000 | 31/03/1999 | Saint-Denis | Arménie | 2-0 | 90 | |
55 | qEuro 2000 | 05/06/1999 | Saint-Denis | Russie | 2-3 | 90 | |
56 | qEuro 2000 | 09/06/1999 | Barcelone | Andorre | 1-0 | 90 | (cap) |
57 | Amical | 18/08/1999 | Belfast | Irlande du Nord | 1-0 | 65 > | |
58 | qEuro 2000 | 04/09/1999 | Kiev | Ukraine | 0-0 | 90 | |
59 | qEuro 2000 | 08/09/1999 | Erevan | Arménie | 3-2 | 90 | |
60 | qEuro 2000 | 09/10/1999 | Saint-Denis | Islande | 3-2 | 90 | |
61 | Amical | 13/11/1999 | Saint-Denis | Croatie | 3-0 | 90 | (cap) |
62 | Amical | 23/02/2000 | Saint-Denis | Pologne | 1-0 | 90 | |
63 | Amical | 29/03/2000 | Glasgow | Ecosse | 2-0 | 90 | |
64 | Amical | 28/05/2000 | Zagreb | Croatie | 2-0 | 90 | |
65 | Amical | 04/06/2000 | Casablanca | Japon | 2-2 (4-2 tab) | 67 > | |
66 | Amical | 06/06/2000 | Casablanca | Maroc | 5-1 | 90 | (cap) |
67 | Euro 2000 | 11/06/2000 | Bruges | Danemark | 3-0 | 90 | |
68 | Euro 2000 | 16/06/2000 | Bruges | Rep. Tchèque | 2-1 | 90 | |
69 | Euro 2000 | 21/06/2000 | Amsterdam | Pays-Bas | 2-3 | 90 | |
70 | Euro 2000 | 25/06/2000 | Bruges | Espagne | 2-1 | 90 | |
71 | Euro 2000 | 28/06/2000 | Bruxelles | Portugal | 2-1 (prol) | 117 | |
72 | Euro 2000 | 02/07/2000 | Rotterdam | Italie | 2-1 (prol) | 103 | |
73 | Amical | 16/08/2000 | Marseille | Sélection FIFA | 5-1 | 90 | |
74 | Amical | 02/09/2000 | Saint-Denis | Angleterre | 1-1 | 90 | |
75 | Amical | 04/10/2000 | Saint-Denis | Cameroun | 1-1 | 90 | (cap) |
76 | Amical | 07/10/2000 | Johannesburg | Afrique du sud | 0-0 | 90 | (cap) |
77 | Amical | 15/11/2000 | Istanbul | Turquie | 4-0 | 90 | (cap) |
78 | Amical | 27/02/2001 | Saint-Denis | Allemagne | 1-0 | 76 > | (cap) |
79 | Amical | 24/03/2001 | Saint-Denis | Japon | 5-0 | 90 | (cap) |
80 | Amical | 28/03/2001 | Valence | Espagne | 1-2 | 90 | (cap) |
81 | Amical | 25/04/2001 | Saint-Denis | Portugal | 4-0 | 90 | (cap) |
82 | Conf Cup 2001 | 30/05/2001 | Taegu | Corée du Sud | 5-0 | 90 | (cap) |
83 | Conf Cup 2001 | 03/06/2001 | Ulsan | Mexique | 4-0 | 90 | (cap) |
84 | Conf Cup 2001 | 07/06/2001 | Suwon | Brésil | 2-1 | 90 | (cap) 1 but |
85 | Conf Cup 2001 | 10/06/2001 | Yokohama | Japon | 1-0 | 90 | (cap) |
86 | Amical | 15/08/2001 | Nantes | Danemark | 1-0 | 90 | (cap) |
87 | Amical | 01/09/2001 | Santiago | Chili | 1-2 | 45 > | (cap) |
88 | Amical | 06/10/2001 | Saint-Denis | Algérie | 4-1 | 75 | (cap) |
89 | Amical | 11/11/2001 | Melbourne | Australie | 1-1 | 83 > | (cap) |
90 | Amical | 13/02/2002 | Saint-Denis | Roumanie | 2-1 | 90 | (cap) |
91 | Amical | 27/03/2002 | Saint-Denis | Ecosse | 5-0 | 45 > | (cap) |
92 | Amical | 17/04/2002 | Saint-Denis | Russie | 0-0 | 90 | (cap) |
93 | Amical | 18/05/2002 | Saint-Denis | Belgique | 1-2 | 90 | (cap) |
94 | Amical | 26/05/2002 | Suwon | Corée du Sud | 3-2 | 73 > | (cap) |
95 | CM 2002 | 31/05/2002 | Séoul | Sénégal | 0-1 | 90 | (cap) |
96 | CM 2002 | 06/06/2002 | Busan | Uruguay | 0-0 | 90 | (cap) |
97 | CM 2002 | 11/06/2002 | Incheon | Danemark | 0-2 | 90 | (cap) |
98 | Amical | 21/08/2002 | Radès | Tunisie | 1-1 | > 45 | (cap) |
99 | qEuro 2004 | 07/09/2002 | Nicosie | Chypre | 2-1 | 90 | (cap) |
100 | qEuro 2004 | 12/10/2002 | Saint-Denis | Slovénie | 5-0 | 90 | (cap) |
101 | qEuro 2004 | 16/10/2002 | La Valette | Malte | 4-0 | 90 | (cap) |
102 | Amical | 20/11/2002 | Saint-Denis | Yougoslavie | 3-0 | 45 > | (cap) |
103 | Amical | 12/02/2003 | Saint-Denis | Rep. Tchèque | 0-2 | 90 | (cap) |
104 | Amical | 30/04/2003 | Saint-Denis | Egypte | 5-0 | 90 | (cap) |
105 | Conf 2003 | 18/06/2003 | Lyon | Colombie | 1-0 | 90 | (cap) |
106 | Conf 2003 | 22/06/2003 | Saint-Denis | Nouvelle-Zélande | 5-0 | 90 | (cap) |
107 | Conf 2003 | 26/06/2003 | Saint-Denis | Turquie | 3-2 | 90 | (cap) |
108 | Conf 2003 | 29/06/2003 | Saint-Denis | Cameroun | 1-0 (prol) | 97 > | (cap) |
109 | Amical | 20/08/2003 | Genève | Suisse | 2-0 | 77 > | (cap) |
110 | qEuro 2004 | 06/09/2003 | Saint-Denis | Chypre | 5-0 | 90 | (cap) |
111 | qEuro 2004 | 10/09/2003 | Ljubljana | Slovénie | 2-0 | 90 | (cap) |
112 | Amical | 18/02/2004 | Bruxelles | Belgique | 2-0 | 90 | (cap) |
113 | Amical | 31/03/2004 | Rotterdam | Pays-Bas | 0-0 | 90 | (cap) |
114 | Amical | 20/05/2004 | Saint-Denis | Brésil | 0-0 | 46 > | (cap) |
115 | Amical | 28/05/2004 | Montpellier | Andorre | 4-0 | 69 > | (cap) |
116 | Euro 2004 | 17/06/2004 | Leiria | Croatie | 2-2 | 90 | (cap) |