C’est le code-barres de Espagne-France :
924e match depuis 1904 : 465 victoires, 194 nuls, 264 défaites, 1660 buts marqués, 1248 encaissés
406e match de compétition : 233 victoires, 88 nuls, 84 défaites, 785 buts marqués, 395 encaissés
27e match de Ligue des Nations : 15 victoires, 5 nuls, 6 défaites, 40 buts marqués, 27 encaissés
114e match sur terrain neutre : 55 victoires, 28 nuls, 30 défaites, 193 buts marqués, 55 encaissés
38e match contre l’Espagne : 13 victoires, 7 nuls, 17 défaites, 40 buts marqués, 66 buts encaissés
La question : quel taux de réussite en demi-finale pour l’équipe de France ?
Il n’aura fallu qu’un an aux Bleus pour jouer la revanche de la demi-finale perdue face à l’Espagne, lors de l’Euro 2024 à Munich. Une demi-finale perdue d’ailleurs, ce qui n’était plus arrivé aux Français depuis 1996 ! Entre temps, les Bleus s’étaient imposés à ce stade de la compétition quatre fois en Coupe du monde (Croatie 1998, Portugal 2006, Belgique 2018 et Maroc 2022), deux fois à l’Euro (Portugal 2000 et Allemagne 2016), deux fois en Coupe des Confédérations (Brésil 2001 et Turquie 2003) et une fois en Ligue des Nations (Belgique 2021). Soit neuf fois sur neuf jouées, et sur seize possibles !
Un taux de succès étonnant, surtout comparé à la période précédente : entre 1904 et 1996, les Bleus avaient joué deux demi-finales de tournois olympiques, toutes deux perdues (Danemark 1908 et Tchécoslovaquie 1920), trois de Coupes du monde, perdues également (Brésil 1958, RFA 1982 et 1986), et deux en championnat d’Europe, deux perdues (Yougoslavie 1960 et République tchèque 1996) et l’autre, enfin, gagnée (Portugal 1984). Soit une remportée pour sept perdues, en dix-sept tournois joués.
Jouer un 5 juin
Le début du mois de juin est une période chargée pour les Bleus, dont ce sera le treizième match un 5 juin. On aurait pu s’attendre à plus de matchs en phase finale, mais il n’y en a eu que deux : en 1938 à Colombes, en huitième de finale (qui tenait lieu alors de premier tour) contre la Belgique, et en 1986 au Mexique face à l’URSS. On peut y ajouter aussi, en compétition, une défaite face à la Russie au Stade de France en 1999, la première des champions du monde 1998 et aussi la première à Saint-Denis. Pour le reste, rien de bien enthousiasmant côté matchs amicaux avec cinq victoires, deux nuls et deux défaites.
– Yougoslavie (1932) à Belgrade - 1-2 - Amical
– Belgique (1938) à Colombes - 3-1 - CM
– URSS (1966) à Moscou - 3-3 - Amical
– URSS (1986) à Leon - 1-1 - CM
– Pays-Bas (1992) à Lens - 1-1 - Amical
– Arménie (1996) à Villeneuve d’Ascq - 2-0 - Amical
– Finlande (1998) à Helsinki - 1-0 - Amical
– Russie (1999) à Saint-Denis - 2-3 - qEuro
– Turquie (2009) à Lyon - 1-0 - Amical
– Estonie (2012) au Mans - 4-0 - Amical
– Uruguay (2013) à Montevideo - 0-1 - Amical
– Luxembourg (2024) à Metz - 3-0 - Amical
– Espagne (2025) à Stuttgart - LN
Les stats à surveiller
– Il n’a marqué aucun but lors de ses quatre matchs en sélection cette saison, auxquels il faut ajouter les trois derniers de l’Euro 2024 : ce qui fait sept matchs vierges pour Kylian Mbappé (609 minutes), une première pour lui chez les Bleus. Ses plus longues périodes de disette datent de septembre 2017 à mars 2018 (six matchs pour 413 minutes) et de juin à septembre 2021 (six matchs aussi, 563 minutes).
– S’il joue et marque contre l’Espagne, Rayan Cherki deviendra le centième débutant buteur des Bleus. Le dernier en date est Warren Zaïre-Emery contre Gibraltar en novembre 2023 Ces Bleus buteurs à leur première sélection.
– Annoncé titulaire probable, Pierre Kalulu devrait devenir le 943e Bleu. Et comme c’est aujourd’hui son anniversaire, il sera dans ce cas le troisième à avoir fait ses débuts ce jour-là, après René Fenouillère en 1908 et Charles Geronimi en 1914 !
Lire l’article Tous les Bleus qui ont joué le jour de leur anniversaire
– Mike Maignan va rejoindre (et même dépasser à la moyenne de buts encaissés) Alex Thépot et Bruno Martini pour grimper à la huitième place du classement des gardiens. Il peut envisager intégrer le top 5 d’ici la fin de l’année, Georges Carnus comptant 36 sélections.
– Qui entrera le premier dans le top 50 des joueurs les plus sélectionnés ? Adrien Rabiot ou Lucas Digne ? Tous deux compte 51 capes, et le premier peut dépasser l’actuel cinquantième, Didier Six, qui en a 52, dont 37 titularisations contre 43 pour Rabiot mais 34 pour Digne, qui devra donc jouer deux fois pour chasser aussi Jean Tigana (49e avec 52 sélections dont 45 titularisations).
– Avant l’Espagne, les Bleus ont déjà joué quatre fois à Stuttgart, pour une défaite (contre l’Allemagne en 1937, 0-4), deux nuls (Allemagne en 1962, 2-2 et Suisse en 2006, 0-0) et une victoire (Allemagne en 1996, 1-0). Par ailleurs, en 31 matchs joués Outre-Rhin (dont trois à l’Est), l’équipe de France compte 11 victoires, 11 nuls et 9 défaites (la dernière contre l’Espagne en juillet 2024).
Joueurs et buteurs français et espagnols en confrontations directes
279 Bleus ont participé à au moins un des 37 France-Espagne depuis 1922. Le plus fréquent reste Hugo Lloris (7 fois entre 2010 et 2021) devant Karim Benzema (6) et huit joueurs à cinq matchs : Blanc, Zidane, Henry, Ribéry, Fernandez, Thuram, Giroud et Deschamps. Côté buteurs, on en décompte 32 mais personne n’a fait mieux que Zidane (3 buts en 1998, 2000 et 2006) alors que Hervé Revelli, Fontaine, Papin, Djorkaeff, Vincent et Fernandez en ont marqué deux. Dans le groupe actuel, seuls Randal Kolo Muani et Kylian Mbappé ont déjà marqué face à l’Espagne.
Les Espagnols sont quant à eux 314 à avoir été aligné au moins une fois face à la France. Les plus fréquents sont Sergio Ramos (8 fois entre 2006 et 2017) devant le duo Sergio Busquets/Cesc Fabregas (7 fois), puis Xavi, Iniesta et Zamora (6 fois). 47 joueurs différents ont marqué, le plus efficace étant Gaspar Rubio avec un quadruplé en 1929, devant Agustin Gainza, Estanislao Basora et Pirri (3).
