En 1993, l’OM est le premier club français à gagner la Ligue des Champions (qui vient tout juste de remplacer la Coupe des clubs champions européens, créée en 1955). Dans ses rangs, on compte le Croate Allen Boksic, l’Allemand, Rudi Völler et le Ghanéen, Abedi Pelé, tous trois titulaires lors de la finale de Munich contre l’AC Milan. Mais aussi le Camerounais François Omam-Biyik (un match de Ligue des Champions contre Glentoran), l’Espagnol Martin Vazquez (deux matchs européens, contre Glentoran) et le Serbe Dragan Stjokovic (forfait sur blessures).
En 1993 à l’OM, il y a assez d’internationaux A pour former une équipe entière
L’essentiel de l’effectif est Français (on est deux ans avant l’arrêt Bosman, qui fera éclater la limitation à trois étrangers alignés sur la feuille de match), et parmi eux, il y a beaucoup d’internationaux A : les défenseurs Basile Boli, Bernard Casoni, Eric Di Meco, Manuel Amoros et Jocelyn Angloma, les milieux Franck Sauzée, Didier Deschamps et Jean-Philippe Durand et l’attaquant Jean-Marc Ferreri. Et deux autres ne le sont pas encore, mais vont le devenir la saison suivante : Marcel Desailly et Fabien Barthez. Autrement dit, il y avait juste assez de A pour former une équipe entière !
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Mais parmi les neuf déjà internationaux avant la finale de Ligue des Champions (le 29 mai 1993), quatre ont leur carrière en équipe de France derrière eux (Casoni, Amoros, Durand et Ferreri) et deux autres sont en fin de parcours : Boli, qui ne rejouera qu’une fois juste après, et Sauzée, qui finira l’année 1993 contre la Bulgarie. Il faut dire que les quatre premiers ont tous plus de 30 ans, mais Boli n’en avait que 26 et Sauzée 27.
Desailly, Deschamps, Barthez, trois futurs champions du monde
Marcel Desailly fera ses débuts le 22 août 1993 contre la Suède, à près de 25 ans, alors que Fabien Barthez attendra un peu plus longtemps, en mai 1994 face à l’Australie, quelques semaines avant ses 23 ans. Avec Didier Deschamps, capitaine de l’OM à Munich, ils seront champions du monde cinq ans plus tard, et champions d’Europe dans la foulée. Sans surprise, ce sont les trois plus jeunes parmi les onze ex futurs A, puisqu’en mai 1993 Barthez a 21 ans et Deschamps et Desailly 24. Le premier comptera 87 sélections et finira sa carrière en Bleu sur une deuxième finale mondiale, perdue en 2006 contre l’Italie dans un stade allemand (comme quoi, l’histoire ne se répète pas toujours). Les deux autres seront les deux premiers centenaires en sélections du football français, 103 capes pour Deschamps en 2000, 116 pour Desailly en 2004.
Des Parisiens nettement plus jeunes que les Marseillais
Si on compare ces données avec celles des six internationaux A champions d’Europe 2025 avec le PSG, ce qui frappe immédiatement, c’est la différence d’âge : la moyenne des onze A de 1993 était de 27 ans et 9 mois, celle des six de 2025 est de 24 ans et 4 mois. Et encore, si on intègre dans cette liste Senny Mayulu, international U20 mais pas encore A, elle descend à 23 ans et 7 mois !
Dembélé, Hernandez et Kimpembe sont déjà champions du monde
Les six internationaux A du PSG 2025 comptent, et c’est aussi une différence de taille avec ceux de 1993, trois champions du monde dans leurs rangs, mais eux le sont depuis cinq ans (Hernandez, Dembélé et Kimpembe) alors que leurs aînés de 1993 allaient le devenir que cinq ans plus tard. Et si l’avenir de Kimpembe en A semble bouché (il n’a plus joué avec les Bleus depuis trois ans), Lucas Hernandez est toujours là, le trio d’attaquants Dembélé-Barcola-Doué est installé pour durer et Zaïre-Emery a reculé dans la hiérarchie au milieu, mais il garde la confiance de Deschamps.
Combien, parmi eux, gagneront à nouveau la Ligue des Champions ? Parmi les Marseillais de 1993, Marcel Desailly récidivera dès la saison suivante avec l’AC Milan, et Didier Deschamps en fera de même avec la Juventus en 1996. Dans le groupe des Parisiens de 2025, seul Lucas Hernandez, parmi les internationaux français, est déjà titré, avec le Bayern en 2020.
