Pour l’instant, le Paris Saint-Germain a compté six gardiens de l’équipe de France en activité dans ses rangs, un de moins que l’Olympique de Marseille [1] Mais le septième pourrait bien être Lucas Chevalier, appelé dans le groupe France depuis novembre dernier et pas encore aligné en match. Mais en un peu plus de six mois, l’ex-Lillois a déjà dépassé Alphonse Aréola et Brice Samba dans la hiérarchie gantée, et le voilà numéro deux derrière Mike Maignan. Autrement dit, il est probable qu’on verra Chevalier dans la cage des Bleus dans les prochains mois, sauf blessure évidemment.
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Ses six prédécesseurs ont connu des destins plus ou moins glorieux, et quatre d’entre eux ont participé à une Coupe du monde, mais trois y sont restés sur le banc.
Baratelli pour une nouvelle jeunesse en 1982
Dominique Baratelli a 31 ans quand il arrive à Paris en provenance de l’OGC Nice, à l’été 1978. Il compte 19 sélections, mais si Michel Hidalgo en a fait son titulaire en 1976, il n’a joué que deux fois depuis, deux fois contre l’Argentine : en amical en juin 1977 (0-0) et lors de la Coupe du monde 1978 (1-2), où il remplace en deuxième mi-temps Jean-Paul Bertrand-Demanes qui s’est blessé au dos en heurtant son poteau.
Lors de ses sept saisons au Parc, Baratelli verra les Bleus de loin, même si Michel Hidalgo teste de nombreux gardiens. Il accroche pourtant le bon wagon en février 1982, où il signe un clean-sheet contre l’Italie (2-0), puis perd face au Pérou (0-1) deux mois plus tard. Avec le PSG, il bat Saint-Etienne en finale de la Coupe de France et part en Espagne avec l’équipe de France. Mais Jean-Luc Ettori lui est préféré, et il ne sortira pas du banc.
Bats, deux fois titré au Parc avec les Bleus
C’est Joël Bats qui prend sa succession dans le club de la capitale, au début de la saison du premier titre (1985-86). A ce moment-là, l’ex-Auxerrois est solidement installé en équipe de France, avec laquelle il a gagné l’Euro en 1984 et la Coupe intercontinentale en 1985, les deux fois au Parc des Princes. Lors de ses sept saisons parisiennes (jusqu’en 1992), Bats va disputer 33 matchs en sélections, dont la Coupe du monde 1986, et accompagnera le déclin des Bleus jusqu’en 1989.
Lama, Paris et les Bleus en parallèle
En 1992, Bats laisse sa place en club à Bernard Lama, qui vient de Lille, et qui a déjà 29 ans. Les huit saisons du Guyanais au PSG contiennent quasiment toute sa carrière internationale, puisqu’il y joue 41 de ses 44 matchs, dont deux très mauvais souvenirs au Parc en octobre et novembre 1993, contre Israël (2-3) et la Bulgarie (1-2), où il est abandonné par sa défense. Il ne joue en sélection que deux fois lors de son intermède peu concluant à West Ham au printemps 1998, et une troisième lors de son ultime sortie, en septembre 2000, alors qu’il vient de signer à Rennes. Contrairement à Baratelli et Bats, lui n’a joué aucun match de Coupe du monde en 1998 (il a refusé de participer à la rencontre face au Danemark), mais il a été aligné contre les Pays—Bas à l’Euro 2000.
Letizi, Landreau et Aréola, les remplaçants
La série se poursuit avec Lionel Letizi. Comme Baratelli, il est passé par Nice avant de poursuivre à Metz, d’où il arrive à l’été 2000, mais il ne sera sélectionné que deux fois lors de son séjour à Paris : contre le Cameroun en octobre 2000 et en Espagne en mars 2001.
Il est remplacé en 2006 au PSG par un autre international français, Mickaël Landreau, qui a lancé sa carrière au FC Nantes et qui a débuté en sélection lors de la Coupe des Confédérations 2001. Il en compte trois quand il arrive au Parc, et en ajoute huit autres jusqu’à la fin de son contrat en 2009. Retenu pour la Coupe du monde 2006, il n’a que le statut de troisième gardien, tout comme huit ans plus tard au Brésil, à la toute fin de sa carrière.
Enfin, le fil est coupé (comme Grégory, lequel arrive à Paris en 2009, un an après sa dernière cape) jusqu’à Alphonse Aréola. Formé au club, le gardien est prêté à six clubs différents (!) en neuf saisons entre 2013 et 2022. Mais il connaît ses deux premières capes en Bleu à l’automne 2018 en Ligue des Nations, lors de sa dernière saison à Paris. Il fait mieux que Baratelli, Bats et aussi bien que Landreau, puisqu’il participe à deux Coupes du monde (2018 et 2022) sans jouer.
Trois autres internationaux passés par Paris
En plus de ces six-là, il faut citer les cas de Richard Dutruel (10 matchs au PSG en 1995-96, une sélection en 2000), Grégory Coupet (34 sélections entre 2001 et 2008, au PSG entre 2009 et 2011) et Mike Maignan (formé au club, puis parti à Lille en 2015 et 32 sélections depuis 2020).