Un nouveau retournement de score gagnant en qualifications, les arbitres portugais toujours aussi sympas, Mbappé qui dépasse Henry au nombre de buts et le deuxième 2-1 contre l’Islande : les tableaux de bord vont finir par aimer la VAR.
5 minutes de lecture
La question : quand les Bleus sont menés en qualifications, que font-ils ?
Comme la Croatie en mars ou l’Espagne en juin, c’est l’adversaire qui a marqué le premier but du match mardi soir. Mais à la différence des deux précédents de 2025, les Bleus ont fini par gagner en renversant le score. En qualifications de Coupe du monde, d’Euro et de Ligue des Nations depuis 2012, quels sont les précédents ? Sur les 70 matchs répondant à ce critère, l’équipe de France a été menée au score en premier à 16 reprises. Elle s’en est plutôt bien tirée, puisqu’elle a gagné 7 fois (en renversant le score par des victoires 2-1, 4-2 ou 4-1), a obtenu 3 nuls (à chaque fois 1-1) et perdu 6 fois (0-1 ou 0-2). C’est en qualifications pour l’Euro qu’elle a été le plus solide, puisqu’elle n’a été menée en début de match que deux fois sur 18 matchs, les deux en 2019 (Turquie 0-2 et Moldavie 2-1). C’est moins bon en Coupe du monde (8 fois sur 30, dont 3 fois en 2013) et en Ligue des Nations (6 fois sur 22, dont 3 fois en 2022).
En revanche, il est intéressant de voir à quel moment l’adversaire ouvre le score, et quelle incidence ça a sur le résultat final. Et là, pas de surprise, puisque plus le premier but est encaissé tôt, plus les Bleus ont des chances de revenir. Lors des cinq matchs où la défense française a plié dans le premier quart d’heure, , elle l’a emporté quatre fois (Allemagne 2018 2-1, Suède 2020 4-2, Moldavie 2019 2-1 et Bulgarie 2016 4-1), pour une seule défaite (Croatie 2022 0-1). Alors que si l’adversaire ouvre le score en deuxième mi-temps, les Bleus perdent deux fois sur trois (Ukraine 2013 0-2 et Espagne 2013 0-1) pour une seule victoire (Suède 2016 2-1).
C’est le 78e de l’histoire des Bleus, le 20e de l’ère Deschamps et le deuxième le plus fréquent. On en trouve tous les ans depuis 2012, sauf en 2013, avec une préférence pour 2016, 2018 et 2022 (3 fois). Et c’est le deuxième contre l’Islande, après celui de septembre 1990 à Reykjavik, où Papin et Cantona avaient lancé la campagne victorieuse pour l’Euro 1992 (huit victoires).
C’est le 552e arbitre des Bleus, 22e Portugais. Ces derniers portent plutôt chance aux Bleus, puisque sur les dix derniers matchs qu’ils ont dirigés depuis octobre 2013, l’équipe de France en a gagné 8 et fait 2 nuls.
Face à l’Ukraine, l’équipe de France présentait un cumul de sélections de 331 (pour les titulaires, avant le match), nettement en dessous de la moyenne depuis 2012 (401). L’effectif est toujours très jeune, avec 8 titulaires à moins de 27 ans (la moyenne depuis 2012) et deux remplaçants à moins de 24 ans, alors qu’il n’y avait qu’un trentenaire titulaire (Maignan) et un autre entré en jeu (Rabiot), sachant qu’ils ont eu 30 ans cette année. Et en terme d’expérience, seuls trois titulaires comptaient plus de 40 sélections avant le match et deux moins de 10.
L’indice de renouvellement : 9/11
Didier Deschamps a clairement joué la continuité entre l’Ukraine et l’Islande, ce qu’il ne fait que rarement lors d’une semaine internationale : seuls Digne et Doué (forfait) n’ont pas été reconduits, remplacés par Théo Hernandez et Marcus Thuram. Et trois des remplaçants étaient également entrés en jeu à Wroclaw : Gusto, Ekitiké et Rabiot.
C’est la troisième victoire consécutive dans cette tenue intégralement bleue, toutes en 2025 (Croatie, Allemagne, Islande). Cet ensemble monochrome, lancé en 2005 sous l’ère Domenech, compte désormais 38 victoires en 65 matchs. C’est la combinaison en maillot bleu la plus portée après l’historique bleu-blanc-rouge.
Le maillot bleu 2024, après des débuts très compliqués (une seule victoire pour trois défaites et deux nuls) enchaîne trois matchs gagnés, les mêmes que prédécemment. Il ne lui reste plus beaucoup de temps (potentiellement deux matchs sur les quatre restants en 2025) pour améliorer ses stats.
Avec 92 sélections au compteur, Kylian Mbappé est désormais l’international le plus capé en activité, devant Paul Pogba (91). Et au nombre de victoires ? Le capitaine des Bleus en compte désormais 60, sachant que le record (93, Lilian Thuram) est encore très loin. Parmi les 15 internationaux français qui ont gagné plus souvent que lui, trois l’ont fait en moins de matchs : Pogba (63/91), Barthez (61/87) et Wiltord (64/92). Et parmi ceux qui comptent plus de sélections que lui, seul Benzema (53/97) a gagné moins souvent. Mike
Maignan est désormais tout près du top 100, à hauteur de Grégory Coupet (34 sélections) mais avec une titularisation de moins et un retard de 30 minutes de jeu. Ce sera sauf blessure, pour le mois d’octobre.
Enfin, Hugo Ekitiké n’est plus un éphémère puisqu’il a joué quelques minutes de temps additionnel après son entrée à Wroclaw. Maghnes Akliouche, lui, reste l’un des 251 Bleus qui n’ont porté le maillot bleu qu’une seule fois.
S’il continue à ce rythme d’un but par match (depuis le 5 juin contre l’Espagne), Kylian Mbappé, par ailleurs passeur décisif pour Bradley Barcola, rejoindra Olivier Giroud en mars et devrait le dépasser lors du même rassemblement. Mais compte tenu de l’opposition d’ici-là, avec notamment deux matchs contre l’Azerbaïdjan le 10 octobre et le 16 novembre, il est fort possible que le total de 58 buts soit atteint dès cette année. De son côté, Bradley Barcola a inscrit son troisième but en équipe de France, soit autant que Michael Olise… et un de plus que Marcus Thuram.
Les données à retenir sous forme de tableau. Les feuilles de match récentes sont accessibles également depuis le tableau des matchs, en cliquant sur le numéro du match (première colonne).
[927] France 2-1 Islande
Qualifications Coupe du monde 2026
9 septembre 2025, 20h45 - Paris, Parc des Princes, 40.000 spectateurs
arbitre : Antonio Nobre (Portugal)
sélectionneur : Didier Deschamps - 171e match, 56 ans
disposition : 4-2-3-1
Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.