C’est le code-barres de Belgique-France
877e match depuis 1904 : 436 victoires, 185 nuls, 255 défaites ; 1559 buts marqués, 1208 encaissés
98e match sur terrain neutre : 45 victoires, 24 nuls et 28 défaites ; 164 buts marqués, 140 encaissés
367e match en compétition : 209 victoires, 80 nuls, 77 défaites ; 702 buts marqués, 363 encaissés
75e match contre la Belgique : 25 victoires, 19 nuls, 30 défaites ; 128 buts marqués, 160 encaissés
5e match à Turin : 1 victoire, 4 défaites ; 6 buts marqués, 15 encaissés
La quinzième demi-finale de l’histoire
Avec ses six demi-finales mondiales (1958, 1982, 1986, 1998, 2006 et 2018), cinq demi-finales de championnat d’Europe (1960, 1984, 1996, 2000 et 2016), deux de Coupe des Confédérations (2001 et 2003) et une aux Jeux olympiques (1920), l’équipe de France a une certaine expérience de ce niveau de la compétition, l’avant-dernière marche avant un titre.
Et son bilan est plutôt favorable, puisqu’elle en a perdu six (dont deux aux tirs au but) pour huit victoires (dont deux en prolongations). Le Belgique-France de Turin sera donc la quinzième demi-finale de l’histoire des Bleus, et aussi la revanche de celle de 2018, remportée 1-0 à Saint-Petersbourg. A noter que s’ils se sont inclinés deux fois contre l’Allemagne (1982 et 1986) pour une victoire (2016), les Bleus ont battu deux fois le Portugal à ce stade de la compétition (1984 et 2006) et une fois sur deux le Brésil (2001), qui les avaient sortis en 1958. Les autres adversaires battus sont la Croatie (1998) et la Turquie (2003), alors que la Tchécoslovaquie (1920), la Yougoslavie (1960) et la République tchèque (1996) s’étaient qualifiées face à la France.
De quel côté penchera la balance ? Si les Bleus ont perdu les quatre premières demi-finales qu’ils ont disputé (entre 1920 et 1982), ils ont remporté les sept dernières (depuis 1998). Autre stat : contre la Belgique, ils ont toujours gagné en phase finale (1938, 1984, 1986 et 2018). Les indicateurs sont donc favorables.
Jouer un 7 octobre
Ce sera le dixième match disputé à cette date qui a été longtemps compliquée pour les Bleus avec trois défaites contre la Hongrie, l’Autriche et l’Ecosse et un nul en Afrique du Sud pour une seule victoire (face au Luxembourg) jusqu’en 2006, mais depuis ça va beaucoup mieux avec quatre succès d’affilée contre l’Albanie, la Bulgarie deux fois et l’Ukraine. Le 7 octobre est une date plutôt binaire, puisqu’il y a eu qu’un seul match nul.
Hongrie (1956) à Colombes - 1-2 - Amical
Autriche (1970) à Vienne - 0-1 - Amical
Luxembourg (1978) à Luxembourg - 3-1 - qEuro
Afrique du Sud (2000) à Johannesbourg - 0-0 - Amical
Ecosse (2006) à Glasgow - 0-1 - qEuro
Albanie (2011) à Saint-Denis - 3-0 - qEuro
Bulgarie (2016) ) Saint-Denis - 4-1 - qCM
Bulgarie (2017) à Sofia - 1-0 - qCM
Ukraine (2020) à Saint-Denis - 7-1 - Amical
Belgique (2021) à Turin - LdN
Les stats à surveiller
– Mattéo Guendouzi pourrait devenir le 921e international français s’il joue contre la Belgique. Il serait temps, puisque c’est la quatrième fois que le Marseillais est convoqué pour une semaine internationale depuis septembre 2019.
– 50 sélections pour entrer dans le top 50 : s’il joue contre la Belgique, Kylian Mbappé intègrera le club des cinquante internationaux français comptant le plus de sélections. Ce seuil a considérablement augmenté depuis cinquante ans : en 1971, il ne fallait que 20 sélections pour entrer dans le top 50. Il en fallait 26 en 1991, 36 en 2001 et 42 en 2011. C’est Frank Lebœuf qui fera les frais et sortira du top 50.
– S’il marque contre la Belgique, Antoine Griezmann dépassera Michel Platini au classement des buteurs. Pour l’instant les deux joueurs comptent 41 buts, mais le triple Ballon d’or n’a eu besoin que de 72 matchs pour y parvenir, alors que le joueur de l’Atlético en a joué 98.
– S’ils jouent tous les deux jeudi soir, Théo et Lucas Hernandez seront les premiers frères alignés simultanément en équipe de France depuis Patrick et Hervé Revelli le 21 novembre 1973 pour leur seule sélection en commun.
Joueurs et buteurs contre la Belgique
472 internationaux français ont joué au moins une fois contre la Belgique, soit plus de la moitié du total (920). On ne va pas les lister tous, évidemment, mais seulement évoquer ceux qui en ont disputé le plus. Le record est détenu par Roger Marche, avec 10 sélections contre la Belgique sur un total de 63. Vient ensuite Etienne Mattler (8 sur 46), Raymond Dubly, Jules Deaquez, Edmond Delfour, Raymond Kopa, Jean Vincent et Jean-Jacques Marcel (7). Dans le groupe actuel, Hugo Lloris et Olivier Giroud ont croisé les Belges quatre fois entre 2011 et 2018, avec une seule victoire à la clé (la demi-finale de Saint-Petersbourg) pour deux nuls et une défaite.
A noter que pour Kopa les Diables Rouges sont de vrais chats noirs, puisqu’en 7 confrontations, même s’il leur a marqué trois buts, le Ballon d’Or 1958 ne compte que trois nuls et quatre défaites entre 1952 et 1961. A l’inverse, Etienne Mattler est invaincu en huit oppositions entre 1930 et 1939 (6 victoires et 2 nuls). Jean Nicolas et Oscar Heisserer ont gagné les 4 fois où ils ont croisé les Belges.
Côté buteurs, ils sont 74 à avoir marqué au moins une fois contre les Diables Rouges. Jean Nicolas, Jules Devaquez et Thadée Cisowski (auteur d’un quintuplé en 1956) en ont inscrit cinq, alors que Jean Vincent, Roger Courtois, Emile Veinante et Marcel Pinel en comptent quatre. A noter que Michel Platini, qui n’a joué que deux fois contre la Belgique en onze ans de carrière internationale, a inscrit un triplé (à Nantes en juin 1984). Mais il avait échoué trois ans plus tôt à Bruxelles (0-2), ses deux buts ayant été refusés pour position de hors-jeu. Dans le groupe actuel, aucun joueur n’a marqué contre la Belgique. Les derniers à l’avoir fait sont Samuel Umtiti (2018), Nabil Fekir, Mathieu Valbuena et Dimitri Payet (2015).