Nés tous les deux en 1886, l’un à Roubaix, l’autre à Tourcoing, tous deux internationaux et portant le même nom et la même initiale du prénom, Jules et Jean Dubly n’avaient pourtant aucun lien de parenté.
Pierre Cazal

C’est un nom qui parle à tous ceux pour qui l’Intégrale de l’équipe de France de football, éditée une première fois en 1992 et complétée en 1998 (éditions First), est plus qu’un livre de chevet. Capable de débusquer l’état-civil d’un international oublié de la Belle Epoque au fil des archives papier et désormais numériques, il est l’un des plus grands connaisseurs contemporains de l’histoire des Bleus. C’est un transfert de tout premier ordre pour notre jeune rédaction ! Il a écrit Une histoire tactique des Bleus (Spinelle), sorti en septembre 2022, Sélectionneurs des Bleus (Mareuil, 2020) et L’épopée des Bleus à l’Euro (Mareuil, 2021).
Articles de cet auteur
Les premiers Bleus : Fernand Desrousseaux, gardien introuvable
Longtemps ignoré des archives, puis doté d’un état-civil erroné, Fernand Desrousseaux, sixième gardien de l’équipe de France, méritait bien d’être réhabilité. Il n’hésitait pas en effet à jouer très loin de son but, jusqu’au rond central.
Jean-Pierre Maschinot : « Mon père s’est rendu compte beaucoup plus tard de la chance qu’il a eue »
Le fils d’André Maschinot, l’un des deux buteurs français de la Coupe du monde 1930 en Uruguay, a accepté de répondre à nos questions. Il évoque Lucien Laurent, Etienne Mattler, les usines Peugeot et Jean-Marc Guillou.
André Maschinot, l’auteur du premier doublé en Coupe du monde
Longtemps dans l’ombre de son coéquipier Etienne Mattler, ou du premier buteur de la Coupe du monde Lucien Laurent, André Maschinot mérite d’avoir son portrait. Et pas seulement pour ses deux buts marqués contre le Mexique en 1930, le premier doublé mondial.
Les premiers Bleus : Julien et Victor Denis, frères interchangeables
S’ils ne cumulent que trois sélections à eux deux, les frères Denis présentent une autre particularité : ils ont été les acteurs du premier remplacement de l’histoire de l’équipe de France, en mai 1908. Et il faudra attendre 2022 pour voir un frère en remplacer un autre, avec Théo et Lucas Hernandez.
Les premiers Bleus : Jacques Davy, un hockeyeur par défaut
Sélectionné pour le premier match de l’équipe de France grâce au forfait de Pierre Allemane, international en hockey sur gazon dix ans plus tard, oublié des archives pendant près d’un siècle, Jacques Davy ne faisait rien comme tout le monde.
Les premiers Bleus : Sadi Dastarac, à bout de souffle
Aussi prénommé Centulle, Marie et Louis, Sadi Dastarac n’a fait qu’un passage éclair en sélection, lors des JO de 1908 à Londres. Demi droit rapide doté d’un shoot puissant, il connaît une carrière très brève puisqu’il meurt à 22 ans, mais pas sur un terrain de rugby comme on le lit souvent.
Les premiers Bleus : Gaston Cyprès, fils de valet de chambre et buteur bedonnant
C’est l’un des onze pionniers du 1er mai 1904, et il a même égalisé contre la Belgique à trois minutes de la fin. Né dans un château, Gaston Cyprès était un buteur d’instinct au physique d’employé de banque, pas élégant mais très efficace.
Les premiers Bleus : Georges Crozier, de Londres à Nice en passant par le Japon
Le deuxième gardien de l’équipe de France, et le premier international sorti en cours de match, a connu une carrière brève mais étonnante, entre deux séjours à l’étranger, en Angleterre et en Asie. Etait-il le fils d’un diplomate ?
Les premiers Bleus : Fernand Canelle, le meilleur parmi les pionniers
Ailier reconverti défenseur, le premier capitaine de l’équipe de France s’est formé au football dans le nord de Londres, à Norwood, a participé aux Jeux olympiques de 1900 dans une sélection française et a enthousiasmé la presse par sa technique très sûre.