Jusqu’en 2024, je posais une question supplémentaire par année (22 pour 2022, 23 pour 2023, 24 pour 2024...). Afin de ne pas tourner en boucle avec toujours le même type de questions, j’ai limité leur nombre à quinze pour cette année.
1. 2025 deuxième année sans amical ?
On ne le dit pas assez, mais depuis 1904, l’équipe de France n’a connu qu’une année blanche en termes de matchs amicaux (du moins, les années où elle a joué, ce qui exclut de 1915 à 1918 ainsi que 1941 et 1943). Il s’agit de 1985. Quarante ans plus tard, 2025 sera la deuxième, puisque les Bleus joueront dix fois en compétition (Ligue des Nations, puis qualifications pour la Coupe du monde 2026). Autrement dit, oubliez toute éventualité d’un France-Brésil (attendu depuis 2015) ou d’une revanche contre l’Argentine.
2. Mbappé deviendra-t-il le meilleur buteur des Bleus ?
L’attaquant du Real est resté bloqué, depuis l’Euro, à 48 buts. Il lui en manque 10 pour dépasser Olivier Giroud (57), autant dire qu’avec les 10 matchs, s’il n’en manque aucun, qu’il jouera en 2025, ce sera difficile. Surtout s’il reste sur son niveau de 2024…
3. Pogba reviendra-t-il en sélection ?
Le champion du monde 2018 pourra à nouveau jouer en club au mois de mars. Dans le meilleur des cas, il pourrait postuler à la sélection lors des matchs de juin, ou plus vraisemblablement à l’automne. Mais il faudrait pour cela qu’il retrouve un niveau international en quelques mois, alors qu’il n’a quasiment plus joué depuis trois ans…
4. Qui sera capitaine ?
Si le retour en sélection de Mbappé en mars ne fait pas de doute (sauf en cas de forfait pour blessure, évidemment), rien ne dit qu’il conservera le brassard de capitaine. En son absence, à l’automne, ce dernier a circulé entre Tchouaméni, Kanté et Konaté, sans qu’aucun des trois ne se dégage clairement. Maignan pourrait être candidat, mais visiblement le sélectionneur ne le souhaite pas.
5. Le carré final de la Ligue des Nations a-t-il un intérêt ?
Objectivement, très peu, et si les Bleus sont éliminés en mars par la Croatie en quart de finale, ce ne sera pas la fin du monde. Mais un nouveau titre, si peu prestigieux soit-il, redonnerait du baume au cœur a une équipe qui en a bien besoin après une année 2024 très décevante.
6. Un nouvel adversaire en 2025 ?
On le saura le 23 mars au soir, après le retour contre la Croatie. Si l’équipe de France est qualifiée pour le carré final de la Ligue des Nations, elle se retrouvera dans un groupe à 4 pour les qualifications à la Coupe du monde, sans nouvel adversaire (Ukraine, Islande et Azerbaïdjan). Dans le cas contraire, son groupe de 5 comprendra un adversaire inédit, le Monténégro. C’est donc une possibilité.
7. Les Bleus peuvent-ils être éliminés pour 2026 ?
Là, c’est facile : non. Même s’ils perdent tous leurs matchs qualificatifs et terminent derrière l’Azerbaïdjan ou Gibraltar (on n’en est pas là quand même), ils sont assurés de jouer les barrages en mars 2026 avec les deuxièmes de groupe. Un privilège dû à leur parcours en Ligue des Nations cette année (premier de leur groupe qualificatif). Vous n’avez rien compris ? Bienvenue dans le football moderne.
8. Le dixième centenaire en 2025 ?
Non. Les deux joueurs potentiels pour succéder à Antoine Griezmann (dernier en date en octobre 2021) dans le club très restreint des Bleus à plus de 100 sélections n’atteindront pas ce total en 2025. Mbappé (86 capes) est trop loin, puisqu’il n’y aura que 10 matchs cette année. Et Pogba (91) ne pourrait l’atteindre que s’il jouait au moins une fois en mars, et tous les autres matchs par la suite. Or, il ne pourra reprendre au mieux la compétition en club que mi-mars, soit une semaine avant le quart de finale aller contre la Croatie. Il faudra attendre 2026.
9. Quels nouveaux joueurs ?
En rappelant qu’il n’y en a eu que trois en 2024, les probables prochains devraient être Loïc Badé et Lucas Chevalier, tous deux appelés à l’automne sans jouer. Maghnès Akliouche et Rayan Cherki ne devraient pas être loin non plus. Parmi les Olympiques, Enzo Millot pourrait avoir sa chance, mais le milieu de terrain est très encombré. A suivre aussi, devant, Hugo Ekitike, qui fait une très belle saison avec Francfort. Comme Randal Kolo Muani avant lui…
10. Une nouvelle ville d’accueil ?
Vu le profil des adversaires potentiels en qualifications de Coupe du monde (Azerbaïdjan, Islande, Monténégro, Gibraltar, Féroé), il serait judicieux de jouer au moins un match à domicile hors de la région parisienne. Pourquoi pas Nancy et son stade Marcel-Picot, qui n’ont jamais accueilli les Bleus ?
11. Un carré final de Ligue des Nations à domicile ?
Si l’équipe de France élimine la Croatie en mars, elle disputera pour la deuxième fois en quatre éditions le carré final de la Ligue des Nations. Où ? Chez l’un des quatre qualifiés. Si les trois autres sont l’Espagne, l’Allemagne et le Portugal, les deux derniers ne seront probablement pas choisis, puisque l’Allemagne a accueilli l’Euro 2024 et que le Portugal a déjà été l’hôte du carré final de 2019. Restent donc l’Espagne et la France. Toutes deux pourraient héberger les quatre matchs de juin dans la même ville, Madrid pour la première, Paris pour la deuxième (le Parc et le Stade de France à Saint-Denis). Après la Coupe du monde (1938 et 1998), les JO (1924 et 2024), l’Euro (1984 et 2016), la Coupe des Confédérations (2003) et la Coupe intercontinentale (1985), la France complèterait sa collection de tournois accueillis.
12. Une série d’invincibilité qui dure ?
Après ses trois défaites en 2024 (Allemagne en mars, Espagne en juillet et Italie en septembre), l’équipe de France peut beaucoup mieux faire en 2025. Déjà, en étirant le plus possible son invincibilité qui compte pour l’instant cinq matchs (quatre victoires et un nul). Si elle participe au carré final de la Ligue des Nations, ce sera difficile. Et si elle n’y est pas, cela voudra dire que la Croatie l’a éliminée en mars, mais pas forcément en lui infligeant une défaite. On y croit.
13. Un nouveau gardien ?
S’il y en a un, ce sera logiquement Lucas Chevalier. Aura-t-il sa chance en 2025 ? Sans match amical au calendrier, ça semble difficile, mais que les Bleus soient dans un groupe de 4 ou de 5 pour la Coupe du monde, il y aura à coup sûr des adversaires faciles (Azerbaïdjan d’un côté, Féroé et Gibraltar de l’autre). De bonnes occasions de tester le Lillois, même si Deschamps est très conservateur à ce poste.
14. Quel premier buteur de l’année ?
En 2024, il avait fallu attendre le deuxième match (face au Chili à Marseille) pour voir un but français après le 0-2 contre l’Allemagne à Lyon. C’est Youssouf Fofana qui l’avait inscrit, à la 19e minute. Si les Bleus marquent à Split contre la Croatie le 20 mars, les candidats probables sont logiquement soit Mbappé, meilleur buteur en activité, soit Kolo Muani, meilleur buteur de 2024.
15. Une chance française pour le Ballon d’or ?
Sans phase finale d’Euro ou de Coupe du monde, c’est la Ligue des Champions qui sera déterminante cette année. La Ligue des Nations ou la nouvelle Coupe du monde des clubs ne devraient pas être de taille à peser dans le choix du jury de journalistes en octobre prochain. Seul Mbappé peut y prétendre côté français, mais il faudra qu’il fasse une bien meilleure saison que la précédente, ce qui ne semble pas difficile. S’il brille avec le Real et qu’il revient bien avec les Bleus, il pourrait concurrencer Lamine Yamal, Vinicius et Mohamed Salah qui ont pour l’instant de l’avance sur lui.
