Sélectionné pour le premier match de l’équipe de France grâce au forfait de Pierre Allemane, international en hockey sur gazon dix ans plus tard, oublié des archives pendant près d’un siècle, Jacques Davy ne faisait rien comme tout le monde.
Les premiers Bleus
Voici une série consacrée aux anciens internationaux tellement oubliés, voire même inconnus, qu’ils n’ont longtemps été que des noms figurant sèchement sur des listes, suivis de leur nombre de sélections. L’objectif de ces articles biographiques signés Pierre Cazal sera de faire le point sur ce que l’on sait, grâce notamment aux archives de presse désormais accessibles, de ces Bleus d’antan : ceux de l’USFSA d’abord (1904-1908) en 2023, puis ceux du CFI (1908-1914) en 2024, et ainsi de suite.
Les premiers Bleus : Sadi Dastarac, à bout de souffle
Aussi prénommé Centulle, Marie et Louis, Sadi Dastarac n’a fait qu’un passage éclair en sélection, lors des JO de 1908 à Londres. Demi droit rapide doté d’un shoot puissant, il connaît une carrière très brève puisqu’il meurt à 22 ans, mais pas sur un terrain de rugby comme on le lit souvent.
Les premiers Bleus : Gaston Cyprès, fils de valet de chambre et buteur bedonnant
C’est l’un des onze pionniers du 1er mai 1904, et il a même égalisé contre la Belgique à trois minutes de la fin. Né dans un château, Gaston Cyprès était un buteur d’instinct au physique d’employé de banque, pas élégant mais très efficace.
Les premiers Bleus : Georges Crozier, de Londres à Nice en passant par le Japon
Le deuxième gardien de l’équipe de France, et le premier international sorti en cours de match, a connu une carrière brève mais étonnante, entre deux séjours à l’étranger, en Angleterre et en Asie. Etait-il le fils d’un diplomate ?
Les premiers Bleus : Fernand Canelle, le meilleur parmi les pionniers
Ailier reconverti défenseur, le premier capitaine de l’équipe de France s’est formé au football dans le nord de Londres, à Norwood, a participé aux Jeux olympiques de 1900 dans une sélection française et a enthousiasmé la presse par sa technique très sûre.
Les premiers Bleus : René Camard, dynamiteur d’attaque
Voici un nouvel éphémère de 1907, mais ils étaient nombreux à l’époque. Ailier gauche atypique, le Parisien René Camard ne se contentait pas de coller la ligne de touche : il dézonait, tirait souvent et marquait parfois de la tête, en dépit de ses 157 centimètres sous la toise.