28 juin 2000 : Portugal-France

Publié le 25 août 2019 - Bruno Colombari

Après les Danois et les Espagnols, les Bleus continuent leur remix de 1984 face au Portugal. Il n’y aura pas de revanche à Bruxelles malgré Luis Figo ou Nuno Gomes, mais l’invention d’un nouveau concept : le tir au but en or.

11 minutes de lecture
Cet article est publié dans le cadre de la série de l’été 2019, C’était l’Euro 2000

Le contexte

Pour la deuxième fois de son histoire, l’équipe de France se retrouve dans le dernier carré d’un tournoi majeur trois fois d’affilée. En 82-84-86, elle avait calé à deux reprises en demi-finale, à chaque fois contre l’Allemagne, et avait sorti le Portugal avant de remporter son premier titre. Coup de chance : ce n’est pas la Mannschaft qui se présente à Bruxelles, mais la Seleçao d’Humberto Coelho. Et cette dernière a collé un 3-0 au premier tour aux champions d’Europe sortants, qui se sont retrouvés du coup sortis. Autant dire qu’avec des joueurs comme Fernando Couto, Luis Figo, Vitor Baia, Sergio Conceiçao, Joao Pinto, Rui Costa ou Nuno Gomes, cette équipe-là est plus forte que celle de 1984. Et qu’elle peut prétendre au titre européen.

Roger Lemerre, lui, s’adapte une nouvelle fois au contexte, plus proche d’Hidalgo en 1984 que de Jacquet en 1998 ou de Deschamps en 2018, qui avaient trouvé assez vite leur équipe-type et n’en avaient plus changé. Djorkaeff et Dugarry sortent, Petit et Anelka reviennent. Le milieu Vieira-Deschamps-Petit est donc renforcé (comme contre la République tchèque au premier tour) et Zidane évolue avec une attaque à deux pointes (Henry-Anelka) plutôt qu’avec deux milieux offensifs excentrés. Et il aligne bien sûr sa défense championne du monde Thuram-Blanc-Desailly-Lizarazu, laquelle n’a pas perdu un seul match en 25 joués depuis 1996 (indépendamment du gardien), et n’a encaissé que onze buts.

Enfin, le match se joue au stade du Roi-Baudouin de Bruxelles, qui n’est autre que le Heysel de sinistre mémoire où 39 supporters avaient trouvé la mort en 1985. Rénové et rebaptisé en 1995, l’enceinte est boycottée par Michel Platini qui s’est juré de ne jamais y remettre les pieds.

Le match

Les Français défendent avec une ligne de trois (Henry, Zidane, Anelka) au pressing. Le jeu va très vite, mieux vaut jouer à une touche de balle, à la deuxième il y a contact : il y a beaucoup d’accrochages dans toutes les zones du terrain. L’arbitre Günter Benkö a tendance à tout siffler, ce qui hache considérablement la partie. Il ne se passe strictement rien pendant les dix premières minutes. Même les coups de pied arrêtés sont mal négociés (Petit, puis Zidane). Il faut attendre la 13e minute pour voir le premier tir cadré (et même le premier tir tout court) signé Deschamps qui fête sa centième sélection ce soir-là. Une tête en cloche de Thuram est bien captée par Baia près de sa lucarne gauche (17e).

Le jeu français penche nettement à gauche avec des combinaisons Lizarazu-Petit-Zidane-Henry qui mettent Abel Xavier au supplices alors qu’à droite Anelka perd tous ses duels et manque de présence dans l’axe. La relation Henry-Anelka ne fonctionne pas du tout.

Nuno Gomes trouve la faille
Alors que le Portugal ne sortait plus de sa moitié de terrain, voilà une première phase de possession haute : Figo sert Rui Costa qui décale Abel Xavier. Celui-ci, côté droit, trouve Conceiçao qui résiste à Lizarazu, se retourne puis est contré par Petit. Le ballon monte, prend un effet rétro au rebond qui embarque Deschamps. Conceiçao en profite pour passer le pied et glisser le ballon à Nuno Gomes qui frappe soudainement du gauche aux vingt mètres. Barthez, qui n’avait pas anticipé, regarde le tir finir le long de son poteau gauche (19e, 0-1).


 

Ça ne pouvait pas plus mal commencer pour les Bleus : pour la première fois du tournoi, ils sont menés au score en premier (ils l’avaient déjà été face aux Pays-Bas, mais après avoir mené 1-0 puis 2-1). Il leur reste plus de 70 minutes pour revenir au tableau d’affichage, mais ils vont devoir vivre avec la menace d’un deuxième but qui rendrait leur mission très compliquée. Evidemment, pour les Portugais c’est le scénario idéal.

Zidane perce, Thuram rayonne
Anelka se réveille enfin en volant un ballon aux trente mètres portugais, en se décalant côté droit et en frappant d’un tir croisé qui n’inquiète pas Vitor Baia (29e). Figo réplique de l’autre côté, mais Barthez capte le tir contré du Barcelonais. A la 33e, Zidane est servi par Blanc et perce en profondeur, efface Costinha d’un passement de jambes, enrhume Jorge Costa, s’appuie sur Henry et décale Thuram en extension. Le ballon revient sur Henry dont la frappe est déviée par Jorge Costa.

A droite, on a retrouvé le grand Thuram, celui de 1998. Chargé de surveiller Luis Figo, il arpente aussi son couloir droit pour apporter des solutions dans une zone désertées par le duo d’attaquants français. Ce n’est pas le cas de Deschamps qui semble en difficulté, que ce soit devant sa défense (il trébuche face à Figo) ou en position haute en perdant un ballon dangereux devant Figo, arrêté illicitement par Petit dans le rond central (37e).

A la 39e, une série d’erreurs oblige Desailly à jaillir sur Rui Costa les deux pieds décollés. Carton jaune pour le défenseur français. Ça commence à faire beaucoup… Pendant ce temps, le chrono tourne et les Bleus n’ont pas de solution, comme sur cette frappe improbable de l’extérieur du gauche (!) de Vieira (44e). Juste après, Zidane cherche la lucarne de Baia des 20 mètres, un poil au-dessus de l’équerre.

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Henry recolle
Quand commence la deuxième période, l’équation est simple pour l’équipe de France : recoller au score le plus vite possible et faire plier le Portugal dans le temps réglementaire afin de s’épargner une prolongation usante, trois jours seulement après le combat de Bruges contre l’Espagne. Les Bleus sont plus présents dans les duels, même s’ils n’arrivent pas à s’approcher des buts de Vitor Baia. A la 51e, un mouvement plein de maîtrise s’amorce depuis Blanc à hauteur de la ligne médiane. Celui-ci sert Vieira qui passe à Zidane dans l’axe, lequel remet instantanément à Thuram côté droit. Le défenseur français lève les yeux et adresse une superbe avant-dernière passe décisive dans la surface à Anelka, parti dans le dos de la défense portugaise à la limite du hors-jeu. Le numéro 9 français devance Vidigal, pivote et trouve Henry derrière lui. Henry contrôle et arme une frappe croisée du droit à douze mètres qui passe entre les jambes de Fernando Couto et bat Vitor Baia (51e, 1-1).

En cinq minutes à peine, le retard est rattrapé et le mach est évidemment différent. Les Portugais ne tiennent plus le ballon et sont battus dans les duels. Ils sont positionnés bas maintenant, et se font une grosse frayeur quand sur une balle en profondeur de Thuram, Anelka est poussé par Jorge Costa juste avant l’entrée de la surface (56e), ce qui vaut un avertissement au défenseur lusitanien. Le coup franc de Petit ne donne rien et sur le contre, le centre de Figo est tout près de trouver Nuno Gomes, mais Lizarazu dégage d’une horizontale.

Zidane régale, Anelka sort
Dimas prend un jaune pour un découpage en règle de Henry à la 63e. Dans l’axe, Deschamps est toujours à la peine et c’est Vieira qui écope pour récupérer les ballons perdus. A la 70e, sur une longue ouverture de Petit, Zidane réalise une merveille d’enchaînement amorti de la poitrine en reculant, contrôle extérieur pied droit et centre du gauche pour la tête d’Anelka au point de pénalty, un rien trop court.

C’est la dernière action du Madrilène : Lemerre le remplace par Sylvain Witord (72e). L’Euro 2000 est terminé pour lui. Et sur le banc de touche, David Trezeguet croise ostensiblement les bras pour ne pas avoir à lui taper la main.

La pression française à l’entrée du dernier quart d’heure est intense : les corners se multiplient, les Portugais ne passent plus le milieu de terrain et Petit frappe de volée du gauche un ballon que Baia sort du bout des doigts. Sans que M.Benkö ne signale le corner, d’ailleurs (75e). Petit fait d’ailleurs un match remarquable, plein de fougue dans l’entrejeu et cherchant toujours à se projeter. Mais le score est toujours de 1-1, et pour les Portugais, avec Joao Pinto à la place de Rui Costa, c’est bien l’essentiel. Il suffira d’une seule occasion…

Balle de break pour Abel Xavier
Peut-être pour Joao Pinto, qui s’en va sur l’aile droite à la 85e ? Non, car Barthez est sorti à toute vitesse pour dégager en touche en position d’arrière gauche. Puis Robert Pirès remplace Emmanuel Petit, dans la perspective de la prolongation qui s’annonce. Juste après, Vieira sert Henry qui dévie pour Thuram dans la surface portugaise mais le défenseur français tombe au moment de centrer.

Il reste une minute. Près de la touche, Lizarazu se heurte à Conceiçao. Figo tire le coup franc, et au point de pénalty Abel Xavier surgit pour placer une tête tendue que Barthez détourne au prix d’un extraordinaire arrêt réflexe, copie presque conforme à celui que Buffon fera devant Zidane six ans plus tard. La balle de break est passée. Il n’y en aura pas d’autres.

Prolongations : et de cinq !
C’est reparti pour une prolongation, la cinquième depuis l’Euro 1996, avec son but en or qui peut arrêter le match à n’importe quel moment. Et d’entrée, Pirès déborde côté gauche et son centre trouve la tête de Zidane au second poteau, largement au-dessus. En raclant Desailly, Figo se fait mal tout seul. Va-t-il sortir ? Non, il se rechausse et repart au combat.

Deschamps récupère un ballon près de la touche et lance aussitôt Henry qui manque un peu de fraîcheur (on joue la 96e) et de lucidité et s’enferme plutôt que servir Wiltord ou Zidane dans l’axe. Sur le corner tiré par Pirès, Blanc est heurté au visage par les poings de Vitor Baia, en retard. Le ballon passe au-dessus.

Pirès, Henry, Trezeguet : répétition générale
Un coup franc excentré de Zidane ne trouve pas preneur et est dévié en corner. Une nouvelle fois, sur un centre trop long de Conceiçao, Barthez sort de sa surface et Joao Pinto l’accroche par le maillot. Puis Thierry Henry sort, remplacé par… David Trezeguet (104e). Wiltord, Pirès, Trezeguet, ça vous dit quelque chose ?

A la reprise, Zidane tente une frappe du gauche à 25 mètres, un peu forcée et largement à côté (107e). Le milieu français domine largement, avec Deschamps et Vieira à la récupération, Wiltord à droite, Pirès à gauche et Trezeguet en pointe devant Zidane.

Attention à Joao Pinto qui percute dans l’axe et qui à 20 mètres lâche une frappe rasante qui frôle le poteau gauche de Barthez (110e) ! Zidane sort alors à la 112e minute une action qui, si elle était au bout, serait restée dans les annales. Pirès récupère un ballon en défense côté gauche, à hauteur du poteau de corner. Il le sort le long de la touche et sert Zidane. Celui-ci évite Figo et Conceiçao, puis Abel Xavier, et place une accélération meurtrière. Il franchit la ligne médiane, efface Jorge Costa et va lancer Trezeguet quand Rui Jorge met le pied en opposition et contre. L’action s’est étirée sur une cinquantaine de mètres.

Un pénalty en or
La suivante sera la bonne. Alors qu’on entre dans la 114e minute, Thuram, qui décidément est increvable, lance Wiltord sur la droite. Celui-ci trouve Trezeguet dans la surface qui pousse un peu trop son ballon, poursuivi par Abel Xavier. Vitor Baia plonge, repousse le ballon, Wiltord a suivi et tente un tir sans angle. Abel Xavier le contre près du poteau.

Trezeguet et Wiltord réclament tous deux une main en se frappant l’avant-bras. L’arbitre va voir son juge de touche, le Slovaque Igor Sramka, qui lui confirme la main d’Abel Xavier. Pénalty. Dans la confusion qui dure près de trois minutes, les Portugais essaient d’empêcher l’arbitre d’accéder à son juge de touche et menacent ce dernier. Zidane marque (117e, 2-1), envoie les Bleus en finale et les Portugais en enfer, qui méritaient mieux, mais c’est le jeu. Nuno Gomes prend un rouge. Il écopera plus tard de huit mois de suspension par l’UEFA, Abel Xavier neuf et Paulo Bento six.


 

La séquence souvenir

Il n’y avait pas de VAR en 2000, mais si elle avait existé, qu’Abel Xavier se console : sa main dans la surface sur le tir de Wiltord aurait été à coup sûr sanctionnée d’un pénalty comme le sera 18 ans plus tard celle d’Ivan Perisic lors de la finale France-Croatie. La vidéo, d’ailleurs, ne laisse pas place au doute : la main gauche est décollée du corps et sort le ballon, qui allait peut-être dans le petit filet, en corner.

Youri Djorkaeff sur le banc, c’est Zidane qui s’y colle. Il fait preuve à ce moment d’un sang-froid total, hermétique à la pression, tout comme le gardien Vitor Baia qui s’est très vite désintéressé des discussions pour se concentrer. C’est en quelque sorte un tir au but en or, un pistolet à un coup : s’il marque, Zidane envoie les Bleus en finale et les Portugais en enfer. Il marque, évidemment, en croisant près du poteau gauche, à mi-hauteur comme toujours (117e, 2-1).

Ce pénalty est le premier transformé par Zidane en sélection. Il y en aura six autres : contre le Japon en 2001, face à Malte en 2003, contre l’Angleterre à l’Euro 2004, face à la Chine en juin 2006 (le seul qu’il manquera), contre le Portugal, encore, en demi-finale de la Coupe du monde 2006 et bien sûr la panenka historique devant Buffon le 9 juillet 2006, soir de l’ultime match (et le dernier but) de sa carrière.

Le Bleu du match : Zinédine Zidane

Déjà brillant lors des deux premiers matchs de l’Euro, buteur contre l’Espagne en quart, Zidane va monter son niveau d’un cran à Bruxelles, où il joue son meilleur match du tournoi. A la 15e, il trouve Henry d’une ouverture laser, mais Vitor Baia avait bien anticipé la manœuvre. Zizou fait un récital à base d’esquives, de jeu à une touche et de contrôles orientés, comme il le refera six ans plus tard face au Brésil. A la 33e, il tente une percée plein axe qui s’achève par une frappe de Henr, puis voit une frappe frôler l’équerre de Vitor Baia juste avant la mi-temps.

A la 70e, il réussit un enchaînement amorti à reculons, contrôle orienté de l’extérieur du droit et centre du gauche pour Anelka. Et que dire de sa longue course de la 112e minute où il élimine quatre adversaires sur cinquante mètres avant de buter sur le cinquième ? Il trouve encore assez de lucidité, cinq minutes plus tard, pour mettre un terme à la rencontre d’un pénalty décisif au milieu d’adversaires en ébullition. C’est certainement, à ce moment-là, son meilleur match en équipe de France.

L’adversaire à surveiller : Luis Figo

A 27 ans, le milieu de Barcelone a pris le brassard à Pep Guardiola et va bientôt signer au Real Madrid, chez les Galactiques où il retrouvera d’ailleurs Zinédine Zidane à l’été 2001. Avec le Portugal, il a brillé à l’Euro 1996 (quart-finaliste) mais a manqué la qualification pour la Coupe du monde 1998. Cet Euro peut être le sien, il le sait, et avec Zidane se joue à distance un duel pour le Ballon d’or.

Mais à Bruxelles, Figo tombe sur un grand Thuram qui ne lui laisse pas un mètre de répit. Et s’il passe Thuram, il tombe sur Blanc, ou Desailly. Alors il fait ce qu’il peut, en décrochant en position basse dans la zone de Deschamps, en permutant à l’aile gauche, ou en tirant les coups de pied arrêtés comme celui qui trouve la tête d’Abel Xavier à la fin du temps réglementaire. On le voit de moins en moins en prolongations, et lorsque M.Benkö siffle le pénalty fatal, on le voit enlever son maillot et quitter le terrain, avant de se raviser.

Il se consolera cinq mois plus tard en recevant le Ballon d’or 2000 dont Zidane était le grand favori. Mais les deux cartons rouges de ce dernier avec la Juventus à l’automne le priveront du trophée.

La petite phrase

Zinédine Zidane, quelques heures après son pénalty transformé, à propos des Portugais : « Je me suis mis à leur place. Je comprends leur colère et leur déception de se faire éliminer comme ça. C’est dur pour le Portugal, car il méritait, comme nous, de l’emporter. Surtout que sur le terrain, je n’ai pas vu s’il y avait pénalty. Mais il y était. »

La fin de l’histoire

Déjà sauvés par le but en or face au Paraguay en 1998, les Bleus profitent de cette règle pour se qualifier, même si on peut imaginer que si la prolongation avait été au bout, ça n’aurait sans doute rien changé (il restait trois minutes à jouer). Ils ont renversé le score pour la quatrième fois en demi-finale après celles de 1982 (0-1 puis 3-1), 1984 (1-2 puis 3-2) et 1998 (0-1 puis 2-1). Et surtout, ils évitent les Pays-Bas en finale, ceux-ci ayant inexplicablement raté leur demi-finale contre des Italiens réduits à dix, en manquant deux pénalties dans le jeu et trois tirs au but. Les Italiens n’ayant eu que deux jours de récupération avant la finale, le manque de fraîcheur leur sera fatal lorsque les Bleus les emmèneront en prolongation le 2 juillet, avant de les achever par un nouveau but en or.

Côté Portugais, la période qui s’ouvre est brillante. En 2002, les coéquipiers de Figo, renforcés par Pauleta, se font piéger lors du troisième match du premier tour par la Corée du Sud (0-1). Luiz Felipe Scolari, champion du monde avec le Brésil, devient sélectionneur pour préparer l’Euro 2004 que le Portugal accueille. Renforcé par Deco au milieu et Cristiano Ronaldo (19 ans) en attaque, le Portugal commence par une défaite en ouverture contre la Grèce (1-2) mais parvient en finale en sortant l’Espagne, l’Angleterre et les Pays-Bas. Avant de s’incliner en finale contre la Grèce, encore une fois (0-1). La Coupe du monde 2006 donne au Portugal l’occasion d’une revanche contre la France, mais le mauvais œil continue avec une troisième demi-finale perdue en 22 ans (0-1). L’Espagne prendra le relais en 2010 (0-1 en huitième de finale de la Coupe du monde) et 2012 (0-0, 2-4 aux tirs au but en demi-finale de l’Euro). La revanche arrivera au bout de seize ans, le 10 juillet 2016 avec une finale gagnée contre la France à Saint-Denis (1-0).

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Mots-clés

Entre 1904 et 1919, 128 internationaux ont porté au moins une fois le maillot de l’équipe de France. Si leur carrière internationale est la plupart du temps anecdotique, leur vie est souvent romanesque.

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