Pour patienter en attendant la réception des premiers exemplaires de 12 juillet, le roman, voici sorti des cartons de l’INA le JT de France 2 du 12 juillet 1998. Il est 20h, l’instant est interminable et délicieux.
12 juillet 1998, 20 heures...

Chroniques bleues, le site 100% équipe de France. Depuis 2010.
Pour patienter en attendant la réception des premiers exemplaires de 12 juillet, le roman, voici sorti des cartons de l’INA le JT de France 2 du 12 juillet 1998. Il est 20h, l’instant est interminable et délicieux.
Trois gardiens et quatorze défenseurs : jamais Didier Deschamps n’aura utilisé autant de monde derrière (treize défenseurs en 2013, douze en 2014, onze en 2015). La succession d’Evra et de Sagna est engagée.
Ça aurait pu être l’année d’un troisième titre européen après ceux de 1984 et 2000. Didier Deschamps a bien failli y arriver, à un poteau près dans le temps additionnel le 10 juillet. Le reste était quand même bien.
Première partie de la rétro de l’année, en commençant par ce que nous ont appris les dix-sept matches, notamment celui qu’il ne fallait pas perdre et qui a été perdu. C’est l’histoire du verre à moitié plein.
Costil premier nouveau gardien depuis 2011, quatre débutants d’un coup, Koscielny nouveau capitaine, la soixantaine de Deschamps et le troisième 0-0 de l’année : les tableaux de bord ont tout vu et tout compté.
Des Bleus sans inspiration ni vitesse ont tout juste sauvé le nul (0-0) contre une bonne équipe ivoirienne à Lens. L’année se termine sur un match parfaitement oubliable, sauf bien sûr pour les quatre débutants.
Le test comparatif Barthez/Lloris au Stade de France, Payet et Pogba au coude-à-coude, un record de matches à domicile battu et le troisième 2-1 de l’année : des tableaux de bord à monter soi-même.
On a connu des 11 novembre plus faciles que celui-là. Face à une équipe suédoise compacte et opportuniste, les Bleus ont compté sur une toile du gardien adverse pour l’emporter dans la douleur (2-1).
En 2016, Hugo Lloris aura encaissé deux pénalties précoces contre l’Irlande et la Bulgarie. Combien de fois l’équipe de France s’est déchirée lors du premier quart d’heure, en encaissant deux buts ou plus ?
Il y a bien des manières de raconter l’équipe de France. Thibaud Leplat le fait du point de vue de l’enfant et du philosophe, convoque Bergson, Hanot, Duras ou Nicolas de Staël et combat le ressentiment avec pour seules armes la fidélité et la bienveillance.