Indéniablement, Marius Trésor fait partie de ces footballeurs qui portent parfaitement leur nom. Pendant presque quinze ans, le géant guadeloupéen fut un véritable trésor national, reconnu comme l’un des meilleurs défenseurs du monde. A la fois puissant et technique, autoritaire et loyal, il avait le don de rassurer son équipe par ses interventions toujours justes et son esprit offensif. Son assiduité fut telle qu’il a battu avec l’équipe de France un record de sélections qui datait de plus de vingt ans. Et il est probable que sans les nombreuses blessures qui ont ponctué sa carrière, Marius Trésor aurait pu en totaliser un nombre plus important.

Le premier Guadeloupéen
Si les Antilles ont déjà donné à l’équipe de France Xercès Louis, Daniel Charles-Alfred et Paul Chillan, tous trois proviennent de Martinique alors que Marius Trésor est le premier international français provenant de Guadeloupe. Il vient de Sainte-Anne, au sud de la Grande-Terre à une vingtaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre. Il y est né le 15 janvier 1950 et se destinait à une carrière de champion cycliste où il montra de belles dispositions. Mais le foot prend ensuite le dessus quand il joue dans l’attaque du club local qui porte, en toute modestie, le nom de Juventus.
D’une île à l’autre, c’est à Ajaccio qu’il débarque en 1969, dans un club qui a récemment opté pour le professionnalisme, l’ACA, et se maintient tant bien que mal parmi l’élite. Recruté comme attaquant, le Guadeloupéen est placé en défense centrale au bout de quelques matchs par son entraîneur, le très inspiré Alberto Muro.
Henri Guérin, le sélectionneur de l’équipe de France espoirs, lui fait porter son premier maillot bleu dès la saison suivante, avant que Georges Boulogne ne prenne le relais. Le 4 décembre 1971, Marius Trésor devient le 568e joueur de l’histoire de l’équipe de France A. Au stade Vasil-Levski de Sofia, l’Ajaccien est titularisé comme arrière gauche aux côtés de Bernard Bosquier, Jacky Novi et la capitaine Jean Djorkaeff. La France s’incline (2-1) dans une rencontre éliminatoire de la Coupe d’Europe des nations qui n’avait plus vraiment d’enjeu puisque les deux équipes étaient déjà hors course.
D’Ajaccio à Marseille, de Boulogne à Kovács
Marius Trésor ne quitte alors plus l’équipe de France. Il est appelé dès la rencontre suivante en avril 1972 à Bucarest, puis il est embarqué dans la rocambolesque aventure de la Taca Independencia, une pseudo-Coupe du monde organisée au Brésil en juin 1972. Le Guadeloupéen est titularisé en défense centrale à l’occasion des quatre rencontres, associé à Claude Quittet. Lors du deuxième match contre la sélection d’Afrique, à Maceio, il cède sa place en fin de rencontre à un jeune Nîmois dont c’est la première sélection, Jean-Pierre Adams. Lors de la quatrième rencontre face à l’Argentine à Salvador de Bahia, les deux hommes sont associés pour la première fois dans une charnière centrale appelée à durer, jusqu’à l’ère Ștefan Kovács qui aimera la surnommer sa garde noire.
Au début de la saison 1972/1973, Ajaccio n’a plus les moyens de conserver son libéro vedette et le cède à l’Olympique de Marseille après onze journée de championnat. Lors de la douzième, les joueurs du club corse reçoivent l’OM et son nouveau libéro, lequel était encore leur coéquipier cinq jours plus tôt [1]. Avec l’équipe de France, le néo-Marseillais prend part aux éliminatoires de la Coupe du monde 1974. La sélection française se retrouve dans un groupe à trois qui l’oppose à l’URSS et l’Irlande. Elle arrache une magnifique victoire (1-0) dans un Parc des Princes flambant neuf contre la sélection soviétique, récente finaliste de la Coupe d’Europe des nations. Mais la suite des éliminatoires tourne au vinaigre, avec une défaite à Dublin, un match nul contre ces mêmes Irlandais à Paris et une défaite à Moscou qui laisse le champ libre à leurs adversaires (lesquels se verront privés, pour raisons politiques, du barrage contre le Chili).
Il est temps de changer de sélectionneur et la FFF fait appel au Roumain Ștefan Kovács qui affiche sa volonté de renouveler l’équipe. Il conserve toutefois sa confiance à quelques joueurs, parmi lesquels Marius Trésor, qui devient peu à peu l’un des cadres de l’équipe, avec Georges Bereta et Henri Michel. A défaut de Coupe du monde en Allemagne, les Tricolores sont invités en octobre 1973 à Gelsenkirchen pour affronter la grande RFA, championne d’Europe et favorite de la Weltmeisterschaft 1974. Sans surprise, l’équipe s’incline 2-1, deux buts de Gerd Müller, mais la réduction du score est signée Marius Trésor. Le libéro français récupère près du rond central un ballon mal repoussé par la défense allemande, avance de quelques mètres et déclenche de vingt-cinq mètres une frappe monumentale qui va se loger sous la barre de Sepp Maier.
Un but au Maracanã
La réputation de Marius Trésor dépasse déjà les frontières. On le compare volontiers à Franz Beckenbauer dans sa volonté de mener le jeu à partir des bases arrières. Il suscite un vif intérêt de la part des Néerlandais de Feyenoord. L’équipe de France n’est pourtant pas bien vaillante. Après avoir manqué la Coupe du monde 1974, elle échoue dans les phases qualificatives de la Coupe d’Europe des nations de 1976, provoquant le départ de Ștefan Kovács. Quand Michel Hidalgo reprend l’équipe de France, le statut de Marius Trésor n’est pas remis en cause, d’autant que celui-ci remporte son premier titre, la Coupe de France, avec l’OM. Le nouveau sélectionneur en fait un leader et lui donne le brassard à l’occasion du premier match qualificatif de la Coupe du monde 1978, qui se dispute à Sofia le 9 octobre 1976 dans ce stade Vasil-Levski où il avait fait ses débuts en Bleu six ans plus tôt. Aux côtés des Platini, Rocheteau et autres Bossis démarre une grande aventure.
La carrière de Marius est toutefois freinée fin 1976 par une douleur récurrente qui l’empêche de jouer pendant quatre mois. Une opération est nécessaire, le jour de ses vingt-six ans, mais celle-ci ne résout rien. Cette absence lui fait manquer quelques rendez-vous importants, notamment la réception de Franz Beckenbauer au Parc des Princes. Ironiquement, c’est auprès d’un médecin allemand que Trésor résoudra son mal. A Munich, un chiropracteur constate un déplacement du bassin et règle l’affaire en dix minutes…
Marius Trésor est de retour en fin de saison et embarque pour la tournée des Bleus en Amérique du Sud, en juin 1977. Lors du deuxième match au Maracanã, il inscrit, dans les dernières minutes, un but d’une superbe reprise de la tête qui permet aux hommes de Michel Hidalgo d’arracher le match nul (2-2). Le capitaine des Bleus inscrit un autre but quelques jours plus tard à Belo Horizonte, contre l’Atletico Mineiro (il en avait également marqué un contre Queens Park Rangers à l’époque de Stefan Kovacs, mais ces rencontres contre les clubs, pourtant nombreuses à l’époque, ne sont pas comptabilisées comme sélections).
Un tacle au Monumental
Les éliminatoires de la Coupe du monde trouvent enfin un épilogue heureux avec la victoire (3-1) au Parc arrachée contre la Bulgarie en novembre 1977. La France est qualifiée pour l’Argentine mais un doute plane quant à la participation de Marius Trésor. Le capitaine souffre d’une blessure qui lui fait manquer quelques matchs importants, notamment le France-Brésil d’avril 1978 au Parc. Le Guadeloupéen dispute le match contre l’Iran à Toulouse mais doit sortir à l’heure de jeu. Michel Hidalgo l’embarque toutefois dans la liste des vingt-deux. Jusqu’au dernier moment, le sélectionneur s’interroge sur sa participation au premier match contre l’Italie. Marius tient toutefois sa place. Il ne peut toutefois empêcher la défaite des Français, débordés par l’esprit offensif des Italiens après avoir ouvert le score. Quatre jours plus tard à Buenos Aires, Marius est le héros malheureux de la rencontre, quand en taclant parfaitement Leopoldo Luque, il détourne involontairement le ballon du bras. L’arbitre suisse Jean Dubach accorde, juste avant la mi-temps, le penalty qui permet aux Argentins d’ouvrir le score.
Le défenseur marseillais est le seul Français à avoir joué l’intégralité des matchs de l’équipe de France en Argentine. Malgré l’élimination précoce des Bleus, il reste considéré comme l’un des meilleurs défenseurs du monde. Sa popularité en France est telle qu’il peut se permettre d’enregistrer un disque où il interprète une biguine à sa propre gloire. A Luxembourg, en octobre 1978, il inscrit pour la France un nouveau but. Après avoir reçu un ballon à une quarantaine de mètres du but adverse, il s’enfonce dans la défense, évite tous les défenseurs et trompe le gardien d’un tir croisé imparable. Un vrai but d’attaquant qu’il n’a finalement jamais cessé d’être.
Malgré un claquage à la cuisse qui perturbe sa saison, Marius Trésor continue d’intéresser de grands clubs européens parmi lesquels Nottingham Forest, le nouveau roi d’Europe, et le Bayern Munich, à la recherche d’un successeur à l’immense Beckenbauer. Au cours de l’été 1979, le Français s’envole pour la Bavière, passe la visite médicale et n’attend plus que les deux clubs se mettent d’accord pour signer son contrat. Mais l’OM demande alors une somme astronomique que le club allemand refuse de verser. Le Guadeloupéen en voudra toujours aux dirigeants marseillais.
Le temps des blessures
La fin de contrat de Marius, en juin 1980, coïncide avec la relégation du club marseillais. Le joueur rejoint alors les Girondins de Bordeaux où le jeune président Claude Bez monte une équipe de luxe à grands renforts de recrutements onéreux. En proie à de nombreuses blessures, Marius Trésor se voit proposer un contrat curieux où il est rémunéré en fonction du nombre de matchs joués. Une pubalgie perturbe ses premiers mois chez les Girondins, ce qui nécessite du repos. La saison suivante, c’est un coup reçu par un adversaire qui l’éloigne à nouveau des terrains. Marius reste toutefois, lorsqu’il est apte à jouer, un titulaire indiscutable chez les Girondins et les Tricolores. Christian Lopez assure son remplacement en cas d’absence. Le brassard est quant à lui attribué à Michel Platini.
Trésor revient en bonne forme à la fin de la saison 1980/1981, ce qui lui permet de disputer le France-Belgique qui relance l’équipe de France dans la course aux éliminatoires, de même que le France-Brésil de fin de saison, où il ne jouera qu’une vingtaine de minutes, contraint de sortir à la suite d’un choc tête contre tête avec Socrates. Le capitaine brésilien soutiendra d’ailleurs son homologue français lorsqu’il sortira du terrain, dans un magnifique geste de fair-play.
Malgré un but contre son camp inscrit face à Stuttgart lors d’un match UNFP de début de saison, Marius Trésor revient en forme au cours de la saison 1981/1982. Il participe au match contre les Pays-Bas qui qualifie les Bleus pour l’Espagne, puis ne manque aucune rencontre de préparation, ce qui rend évidente sa présence parmi les vingt-deux de la Coupe du monde 1982. Sa forme physique est telle qu’il est le seul bleu à jouer les quatre-vingt-dix minutes d’un match d’entraînement contre la Real Sociedad. Mieux, il sera comme en 1978 le seul Tricolore à disputer l’intégralité des rencontres du Mundial 1982, prolongations comprises. L’épopée débute pourtant mal. A Bilbao, Trésor et ses coéquipiers sombrent dans l’étuve basque de San Mamès face à des Anglais très affutés. Marius lui-même se rend coupable d’un dégagement raté qui permet à Paul Mariner d’inscrire le but définitif du 3-1.
Quatre buts, mais quatre beaux buts
La suite se passe beaucoup mieux. Michel Hidalgo procède à quelques ajustements et l’équipe progresse au fur et à mesure du tournoi, au point de se faire surnommer les “Brésiliens d’Europe”. Marius Trésor est associé au Martiniquais Gérard Janvion, une garde antillaise qui rappelle son association avec Jean-Pierre Adams (lequel est tombé dans le coma quelques semaines avant le début du tournoi). L’aventure passe par Séville et la fameuse demi-finale contre la RFA mille fois racontée par ailleurs. Marius Trésor, comme beaucoup de joueurs français, fait un match énorme, ponctué par un nouveau but extraordinaire, une reprise de volée titanesque qui rejoint ses trois autres buts officiels en bleu : la frappe lointaine de Gelsenkirchen, la reprise de la tête du Maracanã et la percée de Luxembourg.
A l’issue du match pour la troisième place perdue face à la Pologne à Alicante, Marius Trésor compte soixante sélections. Il n’est plus qu’à trois rencontres du record détenu par Roger Marche depuis 1961. C’est à Rotterdam, en novembre 1982, qu’il égale la performance du Sanglier des Ardennes. Il doit toutefois attendre presque un an avant de s’emparer du record, de nouvelles blessures repoussant l’échéance. Le 5 octobre 1983, il dispute sa 64e sélection face à l’Espagne, puis sa 65e à Zagreb contre la Yougoslavie. En décembre 1983, une hernie discale a définitivement raison du géant. Il ne peut même pas terminer sa saison avec Bordeaux, et fêter sur le terrain son premier titre de champion de France. On regrette également son absence au championnat d’Europe 1984, l’aboutissement d’une épopée dont il fut l’une des figures les plus marquantes.
Son jubilé à Bordeaux, le 14 juillet 1985, lui permet une ultime représentation de cinquante minutes sous le maillot bleu dont il fut l’un des plus beaux serviteurs.
65 sélections, 4 buts
Marius Trésor a disputé 65 rencontres officielles avec l’équipe de France A (5.679 minutes de jeu selon le site FFF) pour un bilan de 28 victoires, 19 matchs nuls et 18 défaites. En 64 titularisations (il n’est entré qu’une seule fois en cours de jeu), il a inscrit quatre (beaux) buts et a porté 21 fois le brassard de capitaine (22 si l’on tient compte du brassard qu’il récupère après la sortie de Platini contre le Koweït en 1982). Il a rencontré quatre fois la Bulgarie, la Hongrie et l’URSS. Il a connu trois sélectionneurs : Georges Boulogne, Ștefan Kovács et Michel Hidalgo. Il faut également mentionner les 14 rencontres non officielles principalement disputées contre les équipes de clubs, où il a inscrit deux buts.
Sel. | Match | Date | Lieu | Adversaire | Score | TpsJeu | Notes |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | qEuro 1972 | 04/12/1971 | Sofia | Bulgarie | 1-2 | 90 | |
2 | Amical | 08/04/1972 | Bucarest | Roumanie | 0-2 | 90 | |
3 | Minicopa 1972 | 11/06/1972 | Salvador de Bahia* | CONCACAF | 5-0 | 90 | |
4 | Minicopa 1972 | 15/06/1972 | Maceio* | Afrique | 2-0 | 78 > | |
5 | Minicopa 1972 | 18/06/1972 | Salvador de Bahia* | Colombie | 3-2 | 90 | |
6 | Minicopa 1972 | 25/06/1972 | Salvador de Bahia* | Argentine | 0-0 | 90 | |
7 | Amical | 02/09/1972 | Athènes | Grèce | 3-1 | 90 | |
8 | qCM 1974 | 13/10/1972 | Paris (Parc) | URSS | 1-0 | 90 | |
9 | qCM 1974 | 15/11/1972 | Dublin | Rep. d’Irlande | 1-2 | 90 | |
10 | Amical | 03/03/1973 | Paris (Parc) | Portugal | 1-2 | 90 | |
11 | qCM 1974 | 19/05/1973 | Paris (Parc) | Rep. d’Irlande | 1-1 | 90 | |
12 | qCM 1974 | 26/05/1973 | Moscou | URSS | 0-2 | 90 | |
13 | Amical | 08/09/1973 | Paris (Parc) | Grèce | 3-1 | 90 | |
14 | Amical | 13/10/1973 | Gelsenkirchen | Allemagne | 1-2 | 90 | 1 but |
N/O | 19/03/1974 | Lille | RSC Anderlecht | 0-2 | 90 | ||
15 | Amical | 23/03/1974 | Paris (Parc) | Roumanie | 1-0 | 90 | |
UNFP | 23/04/1974 | Paris (Parc) | Ajax Amsterdam | 1-0 | 90 | ||
16 | Amical | 27/04/1974 | Prague | Tchécoslovaquie | 3-3 | 90 | |
UNFP | 20/08/1974 | Paris (Parc) | FC Cologne | 0-0 | 90 | ||
N/O | 30/08/1974 | Paris (Parc) | SL Benfica | 4-2 | 90 | ||
17 | Amical | 07/09/1974 | Wroclaw | Pologne | 2-0 | 90 | |
18 | qEuro 1976 | 12/10/1974 | Bruxelles | Belgique | 1-2 | 90 | |
19 | qEuro 1976 | 16/11/1974 | Paris (Parc) | RDA | 2-2 | 90 | |
20 | Amical | 26/03/1975 | Paris (Parc) | Hongrie | 2-0 | 90 | |
21 | Amical | 26/04/1975 | Colombes | Portugal | 0-2 | 90 | |
N/O | 21/05/1975 | Rouen | Queens Park Rangers | 3-0 | 90 | 1 but | |
22 | qEuro 1976 | 25/05/1975 | Reykjavik | Islande | 0-0 | 90 | |
UNFP | 19/08/1975 | Paris (Parc) | Real Madrid | 3-1 | 90 | ||
23 | qEuro 1976 | 03/09/1975 | Nantes | Islande | 3-0 | 90 | |
24 | qEuro 1976 | 12/10/1975 | Leipzig | RDA | 1-2 | 90 | |
25 | qEuro 1976 | 15/11/1975 | Paris (Parc) | Belgique | 0-0 | 90 | |
26 | Amical | 27/03/1976 | Paris (Parc) | Tchécoslovaquie | 2-2 | 90 | |
27 | Amical | 22/05/1976 | Budapest | Hongrie | 0-1 | 90 | |
UNFP | 24/08/1976 | Paris (Parc) | B.Monchengladbach | 5-0 | 90 | ||
28 | Amical | 01/09/1976 | Copenhague | Danemark | 1-1 | 90 | |
29 | qCM 1978 | 09/10/1976 | Sofia | Bulgarie | 2-2 | 90 | (cap) |
30 | qCM 1978 | 17/11/1976 | Paris (Parc) | Rep. d’Irlande | 2-0 | 90 | (cap) |
31 | Tournée 1977 | 26/06/1977 | Buenos Aires | Argentine | 0-0 | 90 | |
32 | Tournée 1977 | 30/06/1977 | Rio de Janeiro | Brésil | 2-2 | 90 | (cap) 1 but |
Tournée 1977 | 03/07/1977 | Belo Horizonte | Atletico Mineiro | 1-3 | 90 | 1 but | |
UNFP | 24/08/1977 | Paris (Parc) | Hambourg SV | 4-2 | 90 | ||
33 | Amical | 08/10/1977 | Paris (Parc) | URSS | 0-0 | 90 | (cap) |
34 | qCM 1978 | 16/11/1977 | Paris (Parc) | Bulgarie | 3-1 | 90 | (cap) |
35 | Amical | 08/02/1978 | Naples | Italie | 2-2 | 90 | (cap) |
36 | Amical | 11/05/1978 | Toulouse | Iran | 2-1 | 58 > | (cap) |
37 | CM 1978 | 02/06/1978 | Mar del Plata* | Italie | 1-2 | 90 | (cap) |
38 | CM 1978 | 06/06/1978 | Buenos Aires | Argentine | 1-2 | 90 | (cap) |
39 | CM 1978 | 10/06/1978 | Mar del Plata* | Hongrie | 3-1 | 90 | (cap) |
UNFP | 12/08/1978 | Paris (Parc) | RSC Anderlecht | 1-0 | 90 | ||
40 | qEuro 1980 | 07/10/1978 | Luxembourg | Luxembourg | 3-1 | 90 | (cap) 1 but |
41 | qEuro 1980 | 25/02/1979 | Paris (Parc) | Luxembourg | 3-0 | 90 | (cap) |
42 | Amical | 02/05/1979 | East Rutherford | Etats-Unis | 6-0 | 90 | (cap) |
43 | Amical | 10/10/1979 | Paris (Parc) | Etats-Unis | 3-0 | > 45 | |
44 | Amical | 26/03/1980 | Paris (Parc) | Pays-Bas | 0-0 | 90 | |
45 | Amical | 23/05/1980 | Moscou | URSS | 0-1 | 90 | |
UNFP | 03/09/1980 | Paris (Parc) | Juventus | 1-0 | 90 | ||
46 | qCM 1982 | 29/04/1981 | Paris (Parc) | Belgique | 3-2 | 90 | |
47 | Amical | 15/05/1981 | Paris (Parc) | Brésil | 1-3 | 23 > | |
UNFP | 18/08/1981 | Paris (Parc) | VFB Stuttgart | 1-3 | 90 | 1 CSC | |
N/O | 15/11/1981 | Paris (Parc) | AJ Auxerre | 3-1 | 90 | ||
48 | qCM 1982 | 18/11/1981 | Paris (Parc) | Pays-Bas | 2-0 | 90 | |
49 | qCM 1982 | 05/12/1981 | Paris (Parc) | Chypre | 4-0 | 90 | (cap) |
50 | Amical | 23/02/1982 | Paris (Parc) | Italie | 2-0 | 90 | |
51 | Amical | 24/03/1982 | Paris (Parc) | Irlande du Nord | 4-0 | 90 | (cap) |
52 | Amical | 14/05/1982 | Lyon | Bulgarie | 0-0 | 90 | (cap) |
53 | Amical | 02/06/1982 | Toulouse | Galles | 0-1 | 45 > | |
N/O | 11/06/1982 | San Sebastian | Real Sociedad | 3-1 | 90 | ||
54 | CM 1982 | 16/06/1982 | Bilbao* | Angleterre | 1-3 | 90 | |
55 | CM 1982 | 21/06/1982 | Valladolid* | Koweït | 4-1 | 90 | (cap 80*) |
56 | CM 1982 | 24/06/1982 | Valladolid* | Tchécoslovaquie | 1-1 | 90 | |
57 | CM 1982 | 28/06/1982 | Madrid* | Autriche | 1-0 | 90 | (cap) |
58 | CM 1982 | 04/07/1982 | Madrid* | Irlande du Nord | 4-1 | 90 | |
59 | CM 1982 | 08/07/1982 | Séville* | Allemagne | 3-3 (4-5 tab) | 120 | 1 but |
60 | CM 1982 | 10/07/1982 | Alicante* | Pologne | 2-3 | 90 | (cap) |
61 | Amical | 31/08/1982 | Paris (Parc) | Pologne | 0-4 | 90 | (cap) |
62 | Amical | 06/10/1982 | Paris (Parc) | Hongrie | 1-0 | 90 | |
63 | Amical | 10/11/1982 | Rotterdam | Pays-Bas | 2-1 | 90 | |
64 | Amical | 05/10/1983 | Paris (Parc) | Espagne | 1-1 | 90 | (cap) |
65 | Amical | 12/11/1983 | Zagreb | Yougoslavie | 0-0 | 90 | (cap) |
Jubilé | 14/07/1984 | Bordeaux | Bordeaux | 2-3 | 50 > |