28 juin 1998 : France-Paraguay

Publié le 28 juin 2020 - Matthieu Delahais - 1

Le Paraguay n’était pas l’adversaire que la France attendait à ce stade de la compétition. Mais sa solidité défensive et le talent de son gardien Chilavert, spécialiste des penalties qu’il arrête aussi bien qu’il les tire, deviennent vite un sujet d’inquiétude pour les supporters français.

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Le contexte

Après un premier tour parfaitement négocié (3 victoires) dans un groupe relativement facile (Afrique du Sud, Arabie Saoudite et Danemark), les Bleus entrent dans le vif du sujet. La qualification ayant été acquise dès le deuxième match, Aimé Jacquet a pu faire tourner son effectif. Frank Leboeuf, Vincent Candela et Patrick Vieira ont joué leur premier match face au Danemark, tandis que Robert Pirès et Bernard Diomède en ont profité pour acquérir du temps de jeu. Mais ce sont les soucis rencontrés avec les joueurs offensifs qui posent problème au sélectionneur. Zinédine Zidane, expulsé contre l’Arabie Saoudite a écopé de deux matches de suspension et sera encore absent en huitième de finale. Stéphane Guivarc’h, blessé dès la première rencontre, semble apte mais n’a pu jouer que les 5 dernières minutes face au Danemark. Enfin, la Coupe du monde semble quasi-terminée pour Christophe Dugarry qui s’est claqué aux ischio-jambiers contre l’Arabie Saoudite.

Si la première place de la France était attendue, le Paraguay n’était pas l’adversaire que les Bleus pensaient rencontrer. La sélection sud-américaine a terminé deuxième de son groupe, derrière le Nigéria mais devant l’Espagne. Après avoir partagé les points face aux deux Européens du groupe (0-0 contre le Bulgarie puis l’Espagne), les partenaires de Chilavert s’imposent face au Nigéria déjà assuré de la première place. Cette qualification pour les huitièmes de finales de la Coupe du monde vient après trois quarts de finale de la Copa America (1993, 1995 et 1997). Les leaders de cette équipe sont les défenseurs Ayala et Gamarra, le milieu de terrain Acuña et bien entendu le gardien Chilavert.

C’est au stade Bollaert de Lens que se déroule ce huitième de finale. C’est le sixième et dernier match que la cité artésienne accueille au cours de cette coupe du monde. Cette rencontre est un magnifique cadeau pour le public nordiste qui attend une victoire et une qualification de son équipe, quelques semaines après avoir vu son club devenir champion de France pour la première fois.

Pour cette rencontre, Aimé Jacquet aligne sa défense de référence : Barthez dans les buts, Lizarazu à gauche, Thuram à droite, Desailly et Blanc dans l’axe. Deschamps et Petit sont positionnés juste devant cette défense. A l’avant, Djorkaeff est chargé d’animer le jeu avec Henry à sa droite, Diomède à sa gauche et Trezeguet en position d’avant-centre.

Le Paraguay, entraîné par le brésilien Carpeggiani, se présente avec un prudent 5-3-2. Chilavert garde les buts protégé par une défense composée de Campos, Sarabia, Ayala, Gamarra et Arce. Paredes, Enciso et Acuña sont chargés d’organiser le jeu et de servir Cardozo et Benitez devant. Seul Parades évolue dans un club paraguayen (Club Olimpia). Benitez défend les couleurs de l’Espanyol Barcelone, Acuña celles du Real Saragosse tandis que Gamarra joue au Benfica Lisbonne. Les autres sont sociétaires de clubs argentins, brésiliens, mexicains et même chinois (Campos au Beijing Guoan et transféré à la fin de la saison dans le club mexicain de Cruz Azul).

Le match

D’entrée, les Français essaient d’imposer leur jeu et de mettre la pression sur le but paraguayen. C’est d’abord Thuram qui récupère la balle sur son aile droite et repique dans l’axe mais écrase trop son tir. Puis sur un contre rapide des Français, Djorkaeff adresse un centre dans la surface pour Trezeguet, mais sa balle est interceptée et déviée en corner par un défenseur. A la huitième minute de jeu, Paredes est servi sur la gauche de la défense française et tente un centre qui part en lob et manque de surprendre Barthez.

Djorkaeff est le joueur le plus en vue côté tricolore. Il tente de combiner avec Diomède (8e), dont le centre échoue. Il joue avec Thuram (12e) mais n’arrive pas à se débarrasser de ses gardes du corps et finit par perdre le ballon. Au quart d’heure de jeu, les Bleus réalisent un bel enchaînement. Lizarazu joue une touche rapidement sur Djorkaeff, quasiment au niveau de la ligne médiane. Ce dernier remet son latéral qui le sert aux vingt-cinq mètres légèrement excentré sur la gauche. Après un contrôle orienté, Djorkaeff voit sa tentative de tir contrée par les défenseurs adverses. Trezeguet se bat pour récupérer le ballon mais son tir en pivot passe à droite de la cage de Chilavert.

Ce premier quart d’heure est assez animé, du moins dans les intentions, car il n’y a pas encore eu de réelle occasion. Le match continue sur ce rythme, avec quelques tirs français (Dimoède 15e, Djorkaeff 18e). Les Paraguayens se créent presque involontairement la plus belle occasion du match. Campos se présente à la gauche de la surface de réparation de Barthez et tente un tir (24e) que Thuram dévie. La balle part en vrille et le portier français la capte en deux temps sous la pression du joueur adverse. A la demi-heure, une tentative de Trezeguet, servi par Thuram, passe au-dessus.

Un premier tournant arrive à la 32e minute. Henry va au duel avec Enciso pour tenter de récupérer un ballon dans ses 40 mètres. Le Paraguayen lève la jambe et s’essuie les crampons sur la hanche de l’ailier français qui ne se relève pas. Il doit quitter le terrain sur une civière. Après les blessures de Guivarc’h et Dugarry au premier tour, Jacquet commence à se demander si ses attaquants ne sont pas maudits. Heureusement, le coup est sans gravité pour cette fois et Henry retourne rapidement sur la pelouse.

Le ballon voyage d’un camp à l’autre. Blanc dévie un centre de Cardozo en corner (34e), sur lequel Barthez devra mettre les deux poings pour éloigner le danger. Lizarazu sollicite Djorkaeff (37e) qui part en une-deux avec Petit. Ce dernier remet la balle à l’entrée de la surface de réparation à Diomède dont le tir passe à côté. Cardozo (38e) se présente ensuite face à Barthez mais son tir, sous la pression de Desailly, est capté par le dernier rempart français.

Dans la foulée, les Bleus se créent leur meilleure occasion. Sur une nouvelle offensive des Sud-Américains, Lizarazu récupère le ballon et sollicite aussitôt Henry au niveau du rond central. Un Paraguayen prolonge le ballon pour empêcher l’attaquant tricolore de le prendre. Mais cela fait le jeu du Français qui part en flèche, se présente seul face à Chilavert et met son ballon sur le montant droit. Les Français continuent de mettre la pression, mais sans réel danger en dépit d’un coup-franc mal utilisé par Djorkaeff (41e) et d’un dernier corner (43e) avant la mi-temps.

Voir le match complet sur Footballia.net, avec les commentaires de Thierry Gilardi et Charles Bietry

La deuxième période démarre plus calmement, chaleur oblige. Si le Paraguay tente un contre bien intercepté par Desailly (47e), les Bleus ont quand même la maîtrise des débats. Sur un centre de Djorkaeff dans l’axe (53e), Henry tente de jouer avec Diomède qui se serait retrouvé seul face au but si le ballon n’avait pas été intercepté. Un bon échange Diomède-Lizarazu (54e) permet à l’arrière latéral français de se trouver en bonne position pour un centre en retrait, mais celui-ci est repoussé en corner. Ces nombreuses offensives exposent les Tricolores à des contres, d’autant plus que Blanc a de plus en plus tendance à remonter les ballons pour relancer le jeu plus vite. Les Paraguayens savent aussi profiter de leurs rares coups de pied arrêtés pour se faire dangereux. Sur un coup franc à droite de la surface française (55e), Gamarra passe devant Blanc et Petit pour reprendre le ballon d’une tête qui passe à côté du but de Barthez.

Un premier changement est effectué par Carpeggiani, qui sort Campos pour Yegros (55e). Cela ne change pas l’organisation tactique des Sud-Américains. Les Français continuent leur travail de sape (Djorkaeff-Petit 56e, Diomède 57e et 58e), mais leurs tentatives sont toujours interceptées et Lizarazu doit veiller sur les contres adverses (58e). A la suite d’un corner sur lequel les Français n’arrivent pas à se dégager (59e), Arce se trouve à la réception d’un centre mais il dévisse et son tir passe loin de la cage de Barthez, alors que l’un de ses partenaires semblait démarqué sur le côté gauche.

Henry tente de passer en force (62e) et son tir légèrement contré arrive sur Djorkaeff, dos au but, qui n’a pas le temps de se retourner pour tirer. Le jeune monégasque ne se relève pas et quitte le terrain sur une civière pour la seconde fois. Il ne rentrera plus, remplacé par Pirès quelques minutes plus tard (65e). Entre temps, Petit voit un de ses tirs repoussé par la défense rouge et blanche.

A vingt-cinq minutes de la fin, les espaces se creusent de plus en plus entre les lignes. On passe ainsi d’un centre de Arce repoussé par Barthez (65e) à une relance de Blanc qui aboutit à un corner obtenu par Pirès. Quelques minutes plus tard, Petit est remplacé par Boghossian (69e) accompagné par l’incompréhension du public qui siffle avant d’acclamer Petit pour sa belle prestation. Le milieu défensif semble souffrir de la cuisse, comme le montre une image quelques instants plus tard où on le voit s’appliquer un bloc de glace sur la jambe.

Pirès utilise sa technique pour tenter de faire la différence. Parti de la ligne médiane, il réalise un grand pont sur son défenseur (70e), mais se trouve trop enfermé sur la droite de la surface paraguayenne pour réussir à finir son action. Un bon une-deux entre Lizarazu et Diomède permet au défenseur français de centrer (72e). Bien que le tir soit trop fort, Pirès réussit à récupérer le ballon qu’il met en retrait sur Deschamps. Le capitaine français centre plein axe sur Djorkaeff, qui une fois de plus n’a pas le temps de se retourner pour armer sa frappe.

A un quart d’heure de la fin, la tension est à son maximum. Un but d’un côté ou l’autre serait quasi synonyme de qualification. Le Paraguay effectue un nouveau changement (75e), sans prendre de risque puisque le milieu Paredes cède sa place à Caniza qui a un profil un peu plus défensif. Dans la foulée, Jacquet fait sortir Diomède pour Guivarc’h qui se positionne sur l’aile gauche. Et le jeu se poursuit avec le même scénario : frappe de Trezeguet (78e), mise en position de Djorkaeff qui n’arrive pas à tirer (81e)… Pirès, plus frais que ses coéquipiers, tente d’éliminer son adversaire direct balle au pied mais il se fait faucher (Arce 84e, qui prend un carton jaune). Un bon enchaînement entre Pirès et Djorkaeff ne donne rien quelques minutes plus tard (87e), car aucun joueur ne décide de prendre sa chance.

Ce sont ensuite les Paraguayens qui se font les plus dangereux. Arce (88e), puis Caniza (89e) frappent au but tour à tour, mais sans réel danger. Par contre, une très bonne passe en profondeur oblige Barthez à une intervention musclée dans les pieds de Cardozo (92e) dans les tout derniers instants de la partie. Et c’est sur ce score de parité que le temps réglementaire se termine.

Le principe de la mort subite a été adopté pour la première fois en Coupe du monde, deux ans après l’Euro. Le match se termine donc dès qu’un but est marqué, ce qui joue sur l’inconscient des joueurs qui savent que la moindre erreur se paiera cash.

Les Français se lancent à nouveau à l’assaut du but de Chilavert. Mais une tentative molle de Djorkaeff (92e) n’a pas plus de succès qu’une frappe trop enlevée de Guivarc’h (96e). Les Bleus obtiennent un coup franc suite à une main (obtenue sur un débordement de Boghossian). La tentative de Djorkaeff passe juste à côté (98e). Sur un corner, une nouvelle frappe de Guivarc’h est hors cadre (99e). Boghossian est plus précis quelques instants après (103e), mais Chilavert veille. Les Bleus se font ensuite une petite frayeur sur un contre mal exploité par leurs adversaires (104e).

Dès le début du deuxième acte, Benitez part seul au but (107e) mais il est rattrapé par Desailly et Lizarazu. Dans la foulée, Djorkaeff tente, sans succès un ciseau retourné. L’équipe de France est partagée entre la crainte d’encaisser un but et l’envie d’en finir avant les tirs au but. Pirès tente une nouvelle fois sa chance aux 16 mètres, mais son tir est capté en deux temps par Chilavert.

La délivrance arrive peu après. L’équipe de France est de plus en plus coupée en deux, avec deux trois joueurs restés en arrière garde, mais avec aussi Blanc aux avants postes qui semble devenu le nouvel avant-centre de l’équipe. Sur un décalage de Djorkaeff à destination de Pirès, l’ailier français se place sur la droite de la surface paraguayenne et envoie un centré lobé sur Trezeguet qui trouve Blanc démarqué qui marque enfin le but libérateur. Pendant que les Bleus fêtent leur victoire, le portier paraguayen reste prostré quelques instants au sol, la tête entre les mains, avant de se relever et d’aller consoler ses coéquipiers et de les aider à se remettre debout.

La séquence souvenir

Sur un énième ballon récupéré au milieu de terrain, Boghossian relance avec une passe plein axe dans les 16 mètres adverses. Le ballon, repoussé de la tête par un défenseur, est récupéré à l’extérieur de la surface par Djorkaeff, sur la gauche. Le Français contrôle et remet en retrait sur Boghossian qui tente une nouvelle passe lobée dans la surface, repoussée à nouveau par un défenseur de la tête mais sur la droite cette fois-ci. Pirès arrive et semble vouloir passer en force dans l’axe, mais il effectue un bon crochet vers la droite qui lui permet d’entrer dans la surface. Il pivote alors pour envoyer un centre lobé du droit à destination de Trezeguet au point de penalty. Ce dernier, dos au but, dévie le ballon la tête sur sa gauche pour Blanc qui des six mètres envoie une frappe du tibia qui ne laisse aucune chance à Chilavert.

Le Bleu du match : Robert Pirès

L’attaquant messin a débuté la compétition sans réussir à se mettre en valeur. Il a joué les 10 dernières minutes de la rencontre face à l’Arabie Saoudite. Titularisé face au Danemark, il est remplacé à 20 minutes de la fin. Sa position sur la droite le met en concurrence avec Thierry Henry, mais le Monégasque auteur de trois buts semble avoir quelques longueurs d’avant sur lui.

L’entrée de l’ailier lorrain va pourtant dynamiser l’équipe de France dans ce huitième de finale. Alors que ses coéquipiers semblaient essayer de contourner le bloc défensif adverse en faisant tourner la balle, Pirès va essayer d’accélérer le jeu en driblant ses adversaires directs.

Il est à l’origine de quelques offensives et tente sa chance, ce que ses coéquipiers ont rarement fait au cours des presque deux heures de jeu. Et surtout, Pirès est à l’origine du but, puisqu’il est l’avant dernier passeur. C’est son centre lobé à destination de Trezeguet qui a permis à l’avant-centre français de servir enfin un partenaire dans de bonnes conditions.

En dépit de ce coup d’éclat, la Coupe du monde de Pirès s’arrêtera dans ce chaud après-midi nordiste. Deux ans plus tard, Pirès clôturera son Euro sur un autre coup d’éclat. Mais cette fois-là, en tant que passeur décisif, encore sur un but en or, mais en finale de l’Euro.


 

L’adversaire à surveiller : José Luis Chilavert}
Ce gardien plein de talent et au physique de déménageur s’est forgé une solide réputation de tireur de coup francs, aussi bien en club qu’en sélection. Avant ce huitième de finale, il a déjà marqué à 4 reprises en équipe nationale. La physionomie du match va montrer que les tirs au but semblent l’objectif des Paraguayens, avec Chilavert et sa réputation comme atout maître. Cette Coupe du monde sera le sommet de sa carrière. Il met un terme à son parcours en sélection en 2003, après 74 capes et 8 buts. Son parcours va le mener à Strasbourg (2000-2002) où il marquera une fois mais remportera surtout une Coupe de France en mai 2001.

La petite phrase

Aimé Jacquet, à propos de Zinédine Zidane : « Sur le banc, déjà, il était intenable. Il a eu un comportement moteur : il est resté en permanence auprès de l’équipe. Quand il joue, il ne manifeste pas une telle présence. »

La fin de l’histoire

La France se qualifie pour le tour suivant grâce au but en or. Les Bleus vont devenir d’ailleurs devenir des spécialistes de cette mort subite dans les années qui suivent. Lors de l’Euro 2000, ils battent coup sur coup les Portugais en demi-finale grâce à un penalty de Zidane à la 117e minute, puis les Italiens lors de la finale grâce à Trezeguet (103e). Lors de la finale de la Coupe des Confédérations 2003, c’est Henry qui offre le titre à son équipe lors de la finale face au Cameroun grâce au quatrième et dernier but en or de l’histoire de l’équipe de France. Ce principe, jugé trop brutal, est arrêté en 2004. Depuis, la France n’a joué qu’une prolongation qu’elle a perdu. C’était en finale de l’Euro face au Portugal en 2016.

Pour les Paraguayens, cet échec en huitième de finale reste leur meilleure performance en Coupe du monde (tout comme en 1986 puis en 2002). Cette équipe continuera à buter sur les quarts de finale de la Copa America (1999, 2004 et 2007). Le départ de Chilavert en 2003 marque la fin de cette génération dorée, même si le Paraguay peut s’enorgueillir depuis d’une médaille d’argent aux Jeux olympiques de 2004 et d’une finale de Copa America en 2011.

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Vos commentaires

  • Le 19 juillet 2020 à 23:37, par nico En réponse à : 28 juin 1998 : France-Paraguay

    Concernant le Paraguay, leur meilleure performance en Coupe du monde est un quart de finale en 2010 (perdu 1-0 face à l’Espagne) :)

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