Le contexte
Pourquoi revenir sur un match de premier tour de Coupe du monde ? Parce qu’il est paradoxal. Cette équipe-là, essentiellement composée de joueurs du Dynamo Kiev qui venait de remporter la Coupe des Coupes de manière éclatante, était l’une des postulantes à la victoire finale. Sa trajectoire l’amènera d’ailleurs en finale du championnat d’Europe 1988, seulement stoppée par la jeune sélection néerlandaise.
Mais surtout parce que c’est sans doute ce 5 juin à Leòn que les Bleus ont perdu la Coupe du monde. Et ce, alors même que le match nul (1-1) associé à la victoire initiale face au Canada (1-0), les plaçait en position favorable pour la qualification en huitième de finale, sous réserve de prendre au moins un point face à la Hongrie lors du troisième match.
Le problème de ce match nul, c’est d’une part qu’il ne permettait pas de rotation d’effectif lors du match suivant, ce qui aurait donné l’occasion à Platini, Giresse et Bossis, par exemple, de souffler avant de passer aux choses sérieuses, ce qui, dans le contexte mexicain (altitude, Leòn est à 1800 mètres, et chaleur, les matchs se jouent pour la plupart à midi) et avec une équipe plutôt âgée, n’est pas anodin.