Les remplaçants, c’est toute une histoire (2/2)

Publié le 23 décembre 2023 - Bruno Colombari - 2

Il y a ceux qui n’ont jamais été titulaires, les précoces, les tardifs, les buteurs et les remplacés. Et tout en haut de ce classement, il y a Olivier Giroud et les trois héros d’un soir d’été à Rotterdam : Pirès, Wiltord et Trezeguet, ce dernier désormais dépassé par Moussa Sissoko.

9 minutes de lecture
Mise à jour d’un article initialement paru en avril 2015.

« Quel coaching de Roger Lemerre ! » Dans la tribune officielle du stade de Kuip à Rotterdam, ce 2 juillet 2000, Lionel Jospin n’en revient toujours pas. Il y a quelques minutes, les Bleus ont signé le plus fulgurant renversement de leur histoire contre l’Italie, en finale de l’Euro. Et ce, grâce à leurs trois remplaçants : Sylvain Wiltord, buteur à la 93e minute, David Trezeguet, auteur du but en or pendant la prolongation et Robert Pirès, passeur décisif.

Pirès, Wiltord, Trezeguet : par un curieux hasard, les trois supersubs, comme disent les Anglais, se retrouvent dans le top 5 du tableau des remplaçants de l’équipe de France. Pirès et Wiltord sont entrés 37 fois en cours de jeu, Trezeguet 29 fois. Jusqu’en 2019, ils ont même constitué le trio de tête, avant d’être rejoints puis finalement dépassés par Olivier Giroud, désormais le premier des remplaçants depuis l’Euro 2020, alors que Moussa Sissoko talonne Sylvain Wiltord. Mais au temps de jeu cumulé, les trois de 2000 gardent la tête, devant Youri Djorkaeff et Kingsley Coman.

# Nom J re tps re % J re % tps re buts re % buts re
1 Olivier Giroud 42 695 33% 10% 7 13%
2 Robert Pirès 37 1037 47% 25% 4 29%
3 Sylvain Wiltord 37 910 40% 18% 8 31%
4 Moussa Sissoko 37 608 52% 17% 1 50%
5 David Trezeguet 29 851 41% 21% 13 38%
6 Kingsley Coman 28 740 51% 27% 3 38%
7 Sidney Govou 27 624 55% 28% 1 10%
8 Djibril Cissé 27 607 66% 37% 3 33%
9 Youri Djorkaeff 24 708 29% 13% 8 29%
10 Karim Benzema 24 608 25% 10% 7 19%
11 André-Pierre Gignac 24 590 67% 42% 2 29%
12 Ousmane Dembélé 23 401 55% 23% 2 40%
13 Nabil Fekir 23 353 92% 82% 1 50%
14 Patrick Vieira 21 670 20% 9% 0 0%
15 Alou Diarra 19 571 43% 21% 0 -

Voir le tableau des remplaçants

On notera que dans les 15 premiers, où est entré en 2018 Nabil Fekir, c’est ce dernier qui compte le plus fort pourcentage de matchs joués comme remplaçant : 92% ! Au contraire, Patrick Vieira n’en compte que 20%, la quasi-totalité dans les quatre premières années de sa carrière internationale. Djibril Cissé (66%) et André-Pierre Gignac (67%) sont quant à eux sortis du banc deux fois sur trois.

Focus sur Pirès, Wiltord et Trezeguet : qui ont-ils le plus souvent remplacé ?

Vous ne l’auriez sans doute pas deviné, mais le titulaire que Robert Pirès a le plus souvent remplacé est celui qui arrive juste derrière lui au classement : Sylvain Wiltord, à six reprises. Viennent ensuite Zinédine Zidane (4 fois), Christophe Dugarry et Thierry Henry (3 fois chacun). Sylvain Wiltord, lui, a pris le relais de Christophe Dugarry 7 fois, loin devant Henry, Anelka, Malouda et... Pirès (4 fois chacun). Enfin David Trezeguet a suppléé 6 fois Henry, 5 fois Guivarc’h et 3 fois Dugarry.

Olivier Giroud, je vous le donne en mille, a le plus souvent remplacé... Karim Benzema (12 fois, dont deux à l’Euro). Viennent ensuite Antoine Griezmann (4) et Wissam Ben Yedder (3). Quant à Moussa Sissoko, il est le remplaçant attitré de Paul Pogba (7), devant Antoine Griezmann (5), Blaise Matuidi et Yohan Cabaye (3). Le cas d’Olivier Giroud est original, puisque il a eu longtemps un statut de remplaçant lors de ses quatre premières années internationales (21 fois sur 42), jusqu’au France-Arménie d’octobre 2015, dernier match de Benzema avant sa longue mise à l’écart. Puis il est devenu un titulaire à part entière jusqu’en 2019 (10 fois remplaçant en 55 matchs joués), avant de reculer dans la hiérarchie et de redevenir remplaçant jusqu’à la Coupe du monde, puis de retrouver un statut de titulaire (15 fois sur 19 depuis mars 2022).

Bossis, Desailly, Platini, Giresse : ceux qui ne rentrent (presque) jamais

Ce n’est pas une surprise, mais hormis Giroud, les centenaires en sélection sont plutôt loin dans ce classement. Patrick Vieira (12e avec 21 remplacements) et Thierry Henry (18e avec 17 entrées en jeu) ne se sont pas imposés comme titulaires à part entière dès leurs débuts en sélection, contrairement à Didier Deschamps (64e), Lilian Thuram (65e, 8 remplacements tous les deux) et Zinedine Zidane (84e, 7 remplacements).

Pour trouver Michel Platini, il faut descendre dans les profondeurs, avec deux matches seulement comme remplaçant (sur 72). C’était en 1978, contre la Tunisie (entré à la 43e à la place de Guillou) et face à la Hongrie au Mundial argentin (entré à la 46e à la place de Papi).

Même chose pour Alain Giresse. Avant de gagner une place de titulaire en 1981, le meneur de jeu bordelais était entré en cours de match contre l’Argentine en juin 1977 (à la 80e à la place d’Henri Michel), et face à la Suède (en septembre 1978 à la 77e, toujours à la place d’Henri Michel).

Maxime Bossis et Marcel Desailly n’ont été remplaçants qu’une seule fois au cours de leur longue carrrière. Pour Bossis, c’était à l’occasion de son tout dernier match international, contre la Belgique au Mexique en 1986 (à la 56e à la place de Le Roux). Pour Desailly, c’était en août 2002 en Tunisie (à la 45e à la place de Silvestre).

Parmi ceux qui n’ont jamais été remplaçants, et en écartant les gardiens de but et les joueurs d’avant 1970 [1] , on trouve Eric Cantona (45) très loin devant William Ayache (20), Jean-Marc Guillou (19), Patrice Rio (17), Bernard Pardo (13) et Gérald Passi (11).

Déhu, Grenier, Briand : ceux qui ne débutent jamais

A l’inverse, 41 joueurs n’ont jamais débuté un match avec les Bleus. Pour la plupart, ils n’ont été appelé qu’une fois. Frédéric Déhu, Clément Grenier et Jimmy Briand comptent quand même cinq sélections. Deux joueurs seulement ont marqué sans jamais avoir été titulaires : il s’agit de Joseph Tellechea (un but en trois remplacements) et de Julien Faubert (un but pour 21 minutes disputées).

Alpsteg, Diarra et Remetter, pressés d’entrer

84 joueurs sont entrés en jeu en première mi-temps, pour 93 remplacements. Parmi eux, on en compte 20 dans le premier quart d’heure (le dernier étant Théo Hernandez pour son frère Lucas contre l’Australie en novembre 2022) et 9 dans les dix premières minutes :
 René Alpsteg pour Jean Grumellon (en 1952 contre le Portugal, 4e)
 Alou Diarra pour Yann Mvila (en 2012 contre la Serbie en 2012, 5e)
 François Remetter pour René Vignal (en 1953 contre le Luxembourg, 8e)
 Sébastien Squillaci pour Julien Escudé (en 2009 contre l’Eire, 9e)
 Steve Mandanda pour André-Pierre Gignac (en 2009 contre la Serbie, 9e)
 Samir Nasri pour Franck Ribéry (en 2008 contre l’Italie, 10e)
 Louis Floch pour Charly Loubet (en 1971 contre l’Espagne, 10e)
 Marceau Stricanne pour Thadée Cisowski (en 1951 contre l’Autriche, 10e)

Le spécialiste du genre est le défenseur Joseph Tellechea qui l’a fait trois fois entre 1956 et 1959 pour suppléer Jean-Jacques Marcel, Roger Marche et André Lerond. Six autres sont entrés deux fois avant la pause : Vincent Candela, David Trezeguet, Claude Makelele, Alou Diarra, Sébastien Squillaci et plus récemment Marcus Thuram. Mais le plus original est sans conteste François Remetter, gardien de son état, qui a suppléé son collègue René Vignal deux fois en moins de deux mois à l’automne 1953, aux 8e et 22e minutes contre el Luxembourg puis la Suisse.

De Bellone à Disasi, onze jokers en prolongations

Seuls onze joueurs sont entrés en jeu pendant des prolongations. Bruno Bellone a remplacé Dominique Rocheteau à la 99e minute de Brésil-France 1986 et Didier Six à la 101e minute de France-Portugal 1984. David Trezeguet a pris la place de Franck Ribéry à la 100e minute de France-Italie 2006, et de Thierry Henry à la 106e minute de France-Portugal 2000. Marcus Thuram a suppléé Kingsley Coman (qui avait lui-même remplacé Clément Lenglet à la mi-temps) à la 111e minute de France-Suisse 2021.

Cinq joueurs sont entrés en prolongation lors d’une finale : Sylvain Wiltord a remplacé Thierry Henry à la 107e minute de France-Italie 2006, Anthony Martial est entré à la place de Moussa Sissoko à la 110e minute de France-Portugal 2016 alors que trois joueurs l’ont fait contre l’Argentine en 2022 : Youssouf Fofana a suppléé Adrien Rabiot à la 96e, Ibrahima Konaté a remplacé Raphaël Varane à la 113e et Axel Disasi est entré à la place de Jules Koundé à la 120e+1, ce qui fait de lui le remplaçant le plus tardif de l’histoire des Bleus.

A noter qu’aucun d’eux n’a marqué de but.

Trezeguet, Wiltord et Djorkaeff, les rois des remplaçants buteurs

76 remplaçants ont marqué au moins un but. Ils ne sont que 32 à en avoir inscrit plusieurs, et parmi eux, six seulement en comptent au moins cinq : derrière David Trezeguet (13), Sylvain Wiltord, Youri Djorkaeff (8) et Karim Benzema (7), on trouve deux joueurs encore sélectionnables, Antoine Griezmann et Olivier Giroud (7), qui peuvent encore augmenter leur total. Parmi les joueurs à avoir marqué au moins trois buts en tant que remplaçants, Bafétimbi Gomis est le seul à l’avoir fait que dans ces circonstances.

Olivier Giroud n’a marqué que 7 buts lors des 42 fois où il est entré en cours de match : mieux vaut le titulariser donc. Dans cet exercice, Karim Benzema est bien plus décisif (7 buts en 24 remplacements), autant qu’Antoine Griezmann, qui a marqué 7 fois lors des 18 matches qu’il n’a pas débutés.

Nom buts re % buts re J re tps re % J re % tps re
1 David Trezeguet 13 38% 29 851 41% 21%
2 Sylvain Wiltord 8 31% 37 910 40% 18%
3 Youri Djorkaeff 8 29% 24 708 29% 13%
4 Karim Benzema 7 19% 24 608 25% 10%
5 Antoine Griezmann 7 16% 18 497 14% 5%
6 Olivier Giroud 7 13% 42 695 33% 10%
7 Loïc Rémy 4 57% 17 357 57% 28%
8 Robert Pirès 4 29% 37 1037 47% 25%
9 Kylian Mbappé 4 9% 12 300 16% 5%
10 Bafétimbi Gomis 3 100% 11 247 92% 76%
11 Marc Berdoll 3 60% 8 207 50% 24%
12 Kingsley Coman 3 38% 28 740 51% 27%
13 Djibril Cissé 3 33% 27 607 66% 37%
14 Nicolas Anelka 3 21% 19 459 28% 11%
15 Zinédine Zidane 3 10% 7 223 6% 3%
Voir le tableau des remplaçants

Attaquants ou milieux : lesquels entrent le plus souvent ?

On pourrait penser que la plupart du temps, ce sont les joueurs offensifs qui entrent avant la fin. Pourtant, quand on fait une répartition poste pour poste, on constate que les milieux de terrain sont presque aussi nombreux à ne pas commencer le match. Ce qui peut se comprendre : outre qu’en 4-4-2 (le schéma le plus répandu dans la période 1980-2000) les milieux sont deux fois plus nombreux que les attaquants, cette répartition ne détaille pas les cas où les milieux offensifs sont remplacés par des milieux défensifs, notamment pour préserver un score.

Depuis 2020, la généralisation des cinq changements possibles en compétition a fait exploser le nombre de rotations, qui est même monté à 7 pour la France lors de la finale de la Coupe du monde 2022 : cinq changements plus un pour les prolongations et encore un autre dans le cadre du protocole commotion (Rabiot).

Les changements de défenseurs sont également moins nombreux, mais ils représentent toutefois 19% du total, ce qui n’est pas négligeable. C’est évidemment le plus souvent lors des matches amicaux que ces changements interviennent. Enfin, les changements de gardiens, comme on l’a vu dans l’article précédent, sont exceptionnels.

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A quel moment du match interviennent les changements ?

En toute logique, plus on avance dans le match, plus il y a de changements. Les moments décisifs sont évidemment la 45e minute, c’est-à-dire à la mi-temps (305 changements), loin devant la 80e (58 changements), la 73e (55) et la 70e (48). Voici la répartition quart d’heure par quart d’heure. C’est le cinquième du match, entre la 60e et la 75e, où les changements sont les plus fréquents (41% du total), devant le dernier quart d’heure (29%). Les changements en première mi-temps ne représentent que 4% du total.

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Trois coachings gagnants : 1998, 2000, 2012

Pour finir sur le sujet, voici six exemples de matches de compétition où le coaching a joué un rôle déterminant, soit parce qu’il a permis aux Bleus de faire la différence ou de revenir au score, soit parce que les entrants n’ont pas réussi à faire basculer le match.

La possibilité de faire entrer deux remplaçants (décidée en 1976) puis trois (en 1995) a élargi les options pour le sélectionneur : les changements de joueurs ne se limitent plus aux sorties sur blessure mais permettent désormais de changer les options tactiques en cours de match. C’est l’ère du coaching. Voici trois exemples gagnants.

France-Brésil, juillet 1998
Entrées de Boghossian (pour Karembeu, 57e), Dugarry (pour Guivarc’h, 66e) et Vieira (pour Djorkaeff, 76e).
Contrairement aux matches contre l’Italie et la Croatie, où Henry et Trezeguet venaient apporter leur fraîcheur dans les trente dernières minutes, Aimé Jacquet joue la sécurité alors que les Bleus mènent 2-0 et reculent de plus en plus. Boghossian remplace un Karembeu maladroit et averti, puis Dugarry, blessé depuis le deuxième match, fait son retour à la place d’un Guivarc’h peu inspiré. C’est alors que Marcel Desailly est expulsé pour un deuxième carton jaune à la 68e. Jacquet ne panique pas et attend de voir ce que va faire Zagallo : ce dernier remplace Sampaio par Edmundo à la 74e. Vieira entre juste après. Dans le temps additionnel, à la sortie d’un dernier corner brésilien, Dugarry lance le contre, sert Vieira côté gauche qui remet sur Petit à l’entrée de la surface. But, 3-0 et titre mondial.

France-Italie, juillet 2000
Entrées de Wiltord (pour Dugarry, 58e), Trezeguet (pour Djorkaeff, 76e) et Pirès (pour Lizarazu, 86e).
On ne reviendra pas ici en détail sur ce coup de maître signé Roger Lemerre. Pour revivre en détail ce match en forme de partie d’échecs, lire l’article 2 juillet 2000 : France-Italie. Le hasard, mais en est-ce un, veut que ces trois-là soient les trois joueurs en tête du classement des remplaçants.

Espagne-France, octobre 2012
Entrées de Valbuena (pour Gonalons, 57e), Sissoko (pour Menez, 68e) et Giroud (pour Benzema, 87e)
Après une première mi-temps éprouvante où les Espagnols auraient pu prendre le large, Deschamps rebat les cartes au milieu en sortant Gonalons pour Valbuena puis Ménez pour Sissoko. Le jeu court du premier et la puissance du second rééquilibrent les débats et les font pencher du côté français, mais le score est toujours de 0-1. A trois minutes de la fin, Giroud remplace Benzema. Sur un dernier contre amorcé par Evra, Ribéry déborde, centre et Giroud place une tête victorieuse. 1-1 chez les champions d’Europe et du monde !

Trois coachings perdants : 1982, 1986, 2014

Mais le coaching n’est pas une science exacte. Surtout quand les possibilités sur le banc sont restreintes, comme c’est le cas lors des coupes du monde 1982 et 1986, ou quand les circonstances dictent un changement imprévu. Et si en plus c’est face à l’Allemagne...

France-RFA, juillet 1982
Entrées de Battiston (pour Genghini, 50e) et de Lopez (pour Battiston, 60e).
Réserve : Castaneda, Soler, Bellone.
Une feuille de match avec seize noms, et six joueurs en tribune. Ce réglement absurde, heureusement aboli depuis, a probablement coûté une finale mondiale aux Bleus [2]. Michel Hidalgo devait faire des choix stratégiques sur le banc, et ce soir-là à Séville, il a perdu [3]. Aucun milieu de terrain en réserve (René Girard et Jean-François Larios n’y sont pas), et quand Bernard Genghini sort, c’est un arrière latéral, Patrick Battiston, qui prend sa place. Puis Christian Lopez, libéro de métier, quand Battiston sort sur une civière dix minutes plus tard. Les Allemands feront entrer Rummenigge et Hrubesch, deux attaquants impliqués sur les deux derniers buts de la Mannschaft. [4]

RFA-France, juin 1986
Entrées de Xuereb (pour Bellone, 66e) et de Vercruysse (pour Giresse, 71e).
Réserve : Rust, Le Roux et Genghini.
Il y a des jours comme ça où rien ne va. Les Bleus viennent de toucher les étoiles avec le somptueux quart de finale mondial contre le Brésil de Socrates, Edinho et Careca, un des plus beaux matches de l’histoire du football. La descente n’est que plus violente. Face à une équipe d’Allemagne inférieure mais déterminée à passer, quitte à jouer du défi physique, Platini et Giresse calent. Henri Michel décide alors de lancer les Lensois Daniel Xuereb et Philippe Vercruysse en poste pour poste, à la place de Bellone et de Giresse. Jean-Pierre Papin est en tribune. Qui sait ce qu’il aurait pu faire dans les vingt dernières minutes ? En tout cas les nouveaux entrants n’apportent rien. Et Rudi Völler plante le clou final dans le cercueil de la génération dorée.

France-Allemagne, juillet 2014
Entrées de Koscielny (pour Sakho, 71e) Rémy (pour Cabaye, 73e) et Giroud (pour Valbuena, 85e).
Réserve (extrait) : Mavuba, Schneiderlin, Sissoko, Cabella.
Fallait-il aligner Mamadou Sakho ? Comme contre la Suisse, comme contre l’Equateur, le défenseur central ne termine pas le match. L’entrée de Laurent Koscielny prive Deschamps d’une solution offensive à 20 minutes de la fin, alors que les Bleus poussent pour égaliser et s’exposent à un contre allemand. Mais les deux changements suivants surprennent : Yohan Cabaye sort pour Loïc Rémy, et à cinq minutes de la fin, c’est Mathieu Valbuena qui cède sa place à Olivier Giroud. Autrement dit, les Bleus terminent en mode PlayStation avec deux milieux (Matuidi et Pogba) et quatre attaquants (Rémy, Giroud, Benzema et Griezmann) qui vont se marcher sur les pieds [5].

pour finir...

Merci à Gilles Colombari pour son travail précieux sur la base de données, et à Matthieu Delahais qui a eu l’idée de cet article et qui a fait des recherches préalables.

[1Rappelons que c’est à partir de 1970 que les remplacements ont été systématiques, avant c’était plutôt l’exception, lire Les remplaçants, c’est toute une histoire (1/2)

[4Lire l’article 8 juillet 1982 : RFA-France

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